mardi 20 octobre 2015

RDC : Un glissement sans le président sortant

En République Démocratique du Congo, après le report de l'élection des gouverneurs de nouvelles provinces récemment créées, le long cycle électoral qui devait avoir lieu le 25 octobre prochain a été renvoyé aux calendes grecques. De plus, aucun nouveau calendrier électoral n'est en vue. Confrontés à cette incertitude, les partis politiques et la société civile exigent de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) la publication d'un nouveau calendrier dans un délai le plus court possible.

Tout en rappelant que l'aspect très serré du chronogramme n'augurait guère le respect du calendrier électoral ayant été établi par la CENI, le Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC), courant à part entière de l'Alliance de Base pour l'Action Commune (ABACO), prend officiellement acte du glissement souhaité – mais non avoué publiquement – par une grande majorité, toutes tendances confondues, de la classe politique congolaise.

Partisan d'un consensus politique, le RDPC s'en tient à ses propositions relatives au report maîtrisé des élections. Ainsi est-il souhaitable de permettre l’intérim de la présidence de la République par le Président du Sénat, ou par le Président de l’Assemblée nationale, jusqu’à l’organisation de l’élection présidentielle et à la prise des fonctions du nouvel élu.

Par conséquent, au vu de la prédictibilité et de l'incertitude contextuelle, le RDPC s'en tient à ses propositions relatives au décalage, et non à l'inversion, du chronogramme qu'avait proposé la CENI et à l'adoption en urgence par le Parlement réuni en congrès d'une loi d'exception afin de ne pas agir contrairement aux articles 70-2 et 73 de la Constitution du 18 février 2006 relatifs à l’installation effective du nouveau Président élu et à la convocation par la CENI de l’élection du Président de la République.

Fait à Paris, le 20 octobre 2015

Pour le Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC),
Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Premier Vice-Président de l'Alliance de Base pour l'Action Commune (ABACO)

jeudi 15 octobre 2015

Entretien du jour avec Lonsi Koko

Le mercredi 14 octobre 2015, Gaspard-Hubert Lonsi Koko, Premier Vice-Président de l'Alliance de base pour l'action commune (ABACO), a été l'invité de "L'Entretien du jour", émission présentée sur Télésud. Voir la vidéo ci-dessous.

dimanche 11 octobre 2015

RDC : Les propositions de l’ABACO sur le devenir de la CENI

Selon un communiqué de la présidence de la République la Démocratique du Congo lu à la télévision nationale le 10 octobre dernier, l’abbé Apollinaire Malu Malu a démissionné de son poste de président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour raison de santé. Le président de la République dit avoir pris acte de cette démission et a demandé à la composante dont est issu le démissionnaire de proposer un autre candidat à l’Assemblée nationale pour approbation.

Tout en souhaitant un prompt rétablissement à l’abbé Apollinaire Malu Malu et au-delà de toute divergence politique, la Direction de l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO) rappelle que dans un pays démocratique le recensement des populations et la tenue des fichiers électoraux constituent des opérations administratives. Elles ne sont donc conditionnées à aucun scrutin spécifique.

La CENI étant censée garantir le bon fonctionnement du processus électoral, cette institution doit devenir apolitique et impartiale. Il faudra profiter de cette démission pour la transformer en une organisation neutre. Par conséquent, la CENI doit être profondément restructurée. A cet effet, son bureau doit être composé de seuls fonctionnaires de l’administration territoriale, d’experts et de membres de la société civile. Cela ne pourra que la rendre à la fois transparente, réellement indépendante et surtout fiable. La logique voudrait que, à moyen terme, la CENI cesse toute activité au profit des communes, des territoires et des districts.

Fait à Paris, le 11 octobre 2015

Pour la section extérieure de l’ABACO,
Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Premier Vice-Président

RDC : L’Abaco craint une « farce électorale avec un tout petit budget d’un peu plus de 8 milliards USD » en 2016

A l’analyse du « tout petit budget d’un peu plus de 8 milliards USD » pour l’exercice 2016 que le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) vient de déposer à l’Assemblée nationale, l'Alliance de base pour l'action commune (Abaco) dit craindre une « farce électorale ».

« A défaut d’un meilleur usage des ressources externes et d’une réelle volonté de récupérer une partie des 11 milliards USD des flux financiers illicites enregistrés annuellement par l’Etat congolais, 2016 risque d’être l’année d’une farce électorale. Seul un budget 2016 conséquent pourra éviter au pays l’asphyxie financière », estime le premier vice-président du parti, Gaspard-Hubert Lonsi Koko.

D’abord, il rappelle dans son analyse que le calendrier électoral défini par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) fixe les élections présidentielle et législatives au 27 novembre 2016.

Ensuite, il relève qu’« outre les élections provinciales, municipales, urbaines et locales qui devraient avoir lieu le 25 octobre 2015, les sénateurs seront élus le 17 janvier 2016 alors que l’élection des gouverneurs et vice-gouverneurs aura lieu le 31 janvier 2016 ».

« Le montant global de 1,2 milliard USD voté à cet effet par le Parlement a été finalement rabattu à 900 millions USD. A ces différents scrutins, il faut envisager une éventuelle organisation du référendum. Cette consultation coûterait au moins 50 millions USD », signale-t-il.

« Il ne restera au gouvernement que 7,05 milliards USD »

Se fondant sur « les révélations faites par le Premier ministre Augustin Matata Ponyo lors du dépôt du projet de loi de finance au Parlement, le budget de l’Etat pour l’exercice 2016 se chiffrant à un peu plus de 8 milliards USD », le premier vice-président de l’Abaco juge « incompréhensible » l’arbitrage du chef du gouvernement dans la mesure où « l’estimation du budget 2015 était de 9,09 milliards USD, soit 1 milliard USD de plus que l’exercice pour une année 2016 placée sous le signe des élections ».
En plus, fait remarquer Gaspard-Hubert Lonsi Koko, « aux dires du président de la Ceni, l'abbé Apollinaire Malu Malu, un plan de décaissement a été convenu avec le gouvernement pour le financement des élections » tandis que « le Premier ministre a rappelé que le ministre du Budget avait prévu une ligne budgétaire significative ».

« Par conséquent, en soustrayant les 950 millions USD qui seront affectés aux différents scrutins, il ne restera au gouvernement que 7,05 milliards USD pour financer à la fois "la révolution de la modernité sur laquelle est fondée le programme du chef de l’Etat" », souligne-t-il.

D’autant plus que, insiste-t-il, ces 7,05 milliards USD vont financer particulièrement « la politique sociale et sanitaire, le développement économique, la réforme de l’armée et de la police, la lutte contre le chômage, la pacification de la région du Kivu … ».

Nécessité d’un « budget 2016 conséquent »

Récemment, l’Alliance de base pour l’action commune - sans tenir compte de l’aspect électoral - a estimé le budget 2016 à 13,2 milliards USD.


« En ajoutant à cette somme les 950 millions USD relatifs au financement du processus électoral, il faudra au moins 14,15 milliards US afin de mener, l’année prochaine, une politique honorable pour un pays aux très fortes potentielles naturelles et organiser sérieusement toutes les échéances électorales en perspective », insiste son premier vice-président Lonsi Koko.


Angelo Mobateli

© Le Potentiel

mercredi 7 octobre 2015

RDC : un tout petit budget pour l’année électorale

Selon le calendrier électoral défini par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), les élections présidentielle et législatives se tiendront le 27 novembre 2016 en République Démocratique du Congo. Outre les élections provinciales, municipales, urbaines et locales qui devraient avoir lieu le 25 octobre 2015, les sénateurs seront élus le 17 janvier 2016 alors que l’élection des gouverneurs et vice-gouverneurs aura lieu le 31 janvier 2016. Le montant global de 1,2 milliard USD voté à cet effet par le Parlement a été finalement rabattu à 900 millions USD. À ces différents scrutins, il faut envisager une éventuelle organisation du référendum. Cette consultations coûterait au moins 50 millions USD.

Manque d’ambition

D’après les révélations faites par le Premier ministre Augustin Matata Ponyo, lors du dépôt du projet de loi de finance au Parlement, le budget de l’État pour l’exercice 2016 se chiffre à un peu plus de 8 milliards USD. Cet arbitrage est incompréhensible dans la mesure où l’estimation du budget 2015 était de 9,09 milliards USD, soit 1 milliard USD de plus que l’exercice pour une année 2016 placée sous le signe des élections.
Aux dires du président de la CENI, l'abbé Apollinaire Malu Malu, un plan de décaissement a été convenu avec le gouvernement pour le financement des élections. Quant au Premier ministre, il a rappelé que le ministre du budget avait prévu une ligne budgétaire significative. Par conséquent, en soustrayant les 950 millions USD qui seront affectés aux différents scrutins, il ne restera au gouvernement que 7,05 milliards USD pour financer à la fois « la révolution de la modernité sur laquelle est fondée le programme du Chef de l’État », la politique sociale et sanitaire, le développement économique, la réforme de l’armée et de la police, la lutte contre le chômage, la pacification de la région du Kivu...

Farce électorale

Dans un article paru récemment, sans tenir compte de l’aspect électoral, l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO) a estimé le budget 2016 à 13,2 milliards USD. En ajoutant à cette somme les 950 millions USD relatifs au financement du processus électoral, il faudra au moins 14,15 milliards US afin de mener, l’année prochaine, une politique honorable pour un pays aux très fortes potentielles naturelles et organiser sérieusement toutes les échéances électorales en perspective. À défaut d’un meilleur usage des ressources externes et d’une réelle volonté de récupérer une partie des 11 milliards USD des flux financiers illicites enregistrés annuellement par l’État congolais, 2016 risque d’être l’année d’une farce électorale. Seul un budget 2016 conséquent pourra éviter au pays l’asphyxie financière.

Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Premier Vice-Président de l’ABACO

vendredi 2 octobre 2015

RDC : l’ABACO estime à 13,2 milliards USD le budget 2016

En République Démocratique du Congo, selon les révélations du Premier ministre Augustin Matata Ponyo faite le 1er octobre lors du dépôt du projet de loi de finance au Parlement, le budget de l’État pour l’exercice 2016 se chiffre à un peu plus de 8 milliards USD. Rappelons que le Gouvernement avait déposé, l’année dernière, un projet de budget qui était estimé à presque 9,09 milliards USD, soit une baisse d’environ 1 milliard USD. Pour le Premier ministre, le budget 2016 s’est inscrit dans un contexte difficile, caractérisé par la baisse du cours des matières premières.

L’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO) estime que le Gouvernement aurait dû penser à mobiliser d’autres recettes pour faire face à la baisse des prix des matières premières. Gouverner, n’est-ce pas prévoir ?

Par conséquent, l’ABACO recommande au Parlement d’étudier toutes les pistes pouvant permettre de récupérer au moins 4,1 milliards des 11 milliards USD des flux financiers illicites enregistrés annuellement par l’État congolais. Dans cette optique, l’ABACO suggère au Gouvernement de faire un meilleur usage des ressources externes. L’objectif, c’est d’avoir un budget 2016 avoisinant les 13,2 milliards USD.

Fait à Paris, le 2 octobre 2015

Pour le département extérieur de l’ABACO,
Gaspard-Hubert Lonsi Koko

Premier Vice-Président