mercredi 26 août 2015

RD Congo : Un dialogue pour quelle finalité ?

Après avoir organisé des concertations nationales en 2013, le président de la République Démocratique du Congo a fini par mettre en place un gouvernement soi-disant de cohésion nationale. Celui-ci a pour caractéristique le partage des portefeuilles ministériels entre la majorité et une frange de l’opposition. Le fait de vouloir de nouveau négocier avec les forces vives de la Nation congolaise laisse sous-entendre l’échec patent de la précédente initiative. S’il est évident que le devenir du peuple congolais doit être fonction de la capacité de sa classe politique à trouver des solutions idoines, on est en droit de s’interroger sur la sincérité des partisans d’un énième dialogue.

Un glissement ou non ?

En politique, surtout dans les moments décisifs de l’évolution d’un Etat, un dialogue entre les différentes forces vives ne peut qu’être souhaitable. Mais encore faut-il connaître d’avance les thématiques à aborder à cette occasion. Néanmoins, chat échaudé craignant l’eau froide, il serait souhaitable de clarifier les véritables intentions des acteurs politiques qui, deux années plus tôt, ont détourné l’esprit initial censé faire des concertations de 2013. Ainsi ont-ils gâché une occasion qui aurait pu redonner espoir et consolider le « vivre ensemble », dynamiser la cohésion nationale et faire triompher le patriotisme congolais.
D’aucuns craignent désormais, au vu d’une quelconque mauvaise volonté relative au calendrier électoral, un glissement qui maintiendrait les mêmes acteurs politiques dans leurs fonctions respectives pour une durée de trois, voire cinq ans. Il est évident que la République Démocratique du Congo doit constamment être dirigée, mais pas toujours par les mêmes personnes. Tout Congolais aspire à la représentativité politique, qu’il soit cordonnier ou docteur en droit, Katangais ou Mukongo, Kivutien ou Mungala, mulâtre ou cent pour cent couleur locale, Bantou ou Soudanais, Nilotique ou Pygmée... Seules les élections crédibles peuvent permettre l’accès aux mandats électorales. Or, le retard pris à dessein dans la déclinaison du calendrier établi par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) risque de maintenir, au grand dam de la majorité silencieuse, le statu quo. Que faire alors ? Faut-il un glissement ou non ?

Une loi d’exception

Les tensions suscitées par les différentes tentatives de réviser l’article 220 de la Constitution du 18 février 2006 risquent de ressurgir à cause du non-respect du chronogramme du calendrier qu’a proposé la CENI. Le Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC), un courant politique au sein de l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO), estime indispensable de décaler légèrement les échéances électorales, de telle sorte que le processus puisse rester inchangé et débuter, pour des raisons techniques, par la tenue des élections locales, municipales et urbaines en 2016 et se terminer par les scrutins présidentiel et législatifs en 2017.
Par conséquent, il faudra un consensus politique, grâce au vote par le Parlement d’une loi d’exception, afin de permettre l’intérim de la présidence de la République par le Président du Sénat, ou par le Président de l’Assemblée nationale, jusqu’à l’organisation de l’élection présidentielle et à la prise des fonctions de nouvel élu. L’objectif consistera à ne pas agir contrairement aux articles 70-2 et 73 de la Constitution du 18 février 2006 relatifs à l’installation effective du nouveau Président élu et à la convocation par la CENI de l’élection du Président de la République.

L’égalité dans la représentativité politique

Cette session extraordinaire du Parlement doit aussi se prononcer, selon les animateurs du RDPC, sur l’abroger de la loi électorale promulguée par le président de la République. De plus, celle-ci viole directement les articles 11, 12, 13 et 66 de la Constitution du 18 février 2006 relatifs à la dignité et à l’égalité en droits, à l’égale protection des lois, à la non-discrimination des Congolais en matière d’éducation et d’accès aux fonctions publiques, ainsi qu’au respect mutuel. Pis encore, les dégâts collatéraux, du fait de ladite promulgation, concernent notamment les articles 69 et 220 de la Loi fondamentale ayant trait à la sauvegarde de l’unité de la République et de l’intégrité du territoire, ainsi qu’à l’indépendance du pouvoir judiciaire.

Gaspard-Hubert Lonsi Koko

lundi 24 août 2015

RD Congo : élections provinciales

Cher(e) Compatriote,
Cher(e) Ami(e) du Congo,

L'Alliance de Base pour l'Action Commune (Abaco) doit faire face au financement de la campagne de ses candidats aux élections provinciales de 2015.
A cet effet, nous sollicitons votre soutien, quelle qu'en soit la somme :

- par chèque à l'ordre de l'ABACO :
La Banque Postale,
75900 Paris cedex 15
France
(*) Mentionnez sur le dos du chèque : CCP 5000677Z020

- par virement à l'ordre de l'ABACO :
La Banque Postale, 75900 Paris cedex 15
Code banque : 20041
Code guichet : 00001
Numéro de compte : 5000677Z020
Clé RIB : 70
IBAN : FR28 2004 1000 0150 0067 7Z02 070
BIC : PSSTFRPPPAR

Merci d'avance !

La Direction de l'Abaco France
E-mail : abacofrancerdc@gmail.com

(*) Les 10 propositions de l'ABACO 

mardi 18 août 2015

RD Congo : les 10 commandements de l’ABACO

Très récemment, l’Alliance de Base pour l’Action Commune, ABACO en sigle, a diffusé ses dix propositions pour la République Démocratique du Congo du troisième millénaire. En effet, le passé et le présent étant indissociables de l’avenir d’un pays, le parti présidé par le ministre honoraire Sylvère Luizi Balu s’est appuyé sur les cinquante-cinq années de la reconnaissance internationale du Congo belge dans le but « de faire émerger une vision politique » qui permettra à la Nation congolaise et aux prochaines générations de vivre, sans contrainte et sans entrave, la liberté et la démocratie, l’unité de leur pays et la réconciliation nationale, ainsi que la véritable indépendance. Dans l’absolue, cette sorte d’introspection représente, aux dires des dirigeants de l’ABACO, « un exercice à la fois grandiose et délicat en vue de sérieuses résolutions et salutaires actions ».

Un projet cohérent et novateur

Se préparant aux prochaines joutes électorales, notamment aux élections de 2015, l’ABACO a pris la résolution de définir les principales orientations pour un projet de société cohérent, novateur et révolutionnaire. Ainsi, ce parti politique compte-t-il donner à la République Démocratique du Congo l’impulsion nécessaire en vue d’une place privilégiée parmi les grandes puissances de ce monde. L’ambition de l’ABACO réside dans la possibilité, à travers ces dix propositions, d’offrir au peuple congolais l’opportunité de reconquérir par la noblesse du travail et la capacité de l’intelligence, par la solidarité et la fraternité, par la tolérance et la justice, « une dignité semblable à celle qui fait sans conteste la fierté et la grandeur des peuples libres et généreux, créatifs et industrieux ».

La vraie joie de vivre

Le projet de société que propose l’ABACO a avant tout vocation à transformer la communauté congolaise « en Etat réellement démocratique », c’est-à-dire respectueux des droits fondamentaux de la personne humaine. Cette feuille de route propose donc de métamorphoser l’Etat congolais en une collectivité publique dynamique et prospère, digne de vivre dans le IIIe millénaire ambiant. Elle suggère, à cet effet, les moyens d’affronter avec sérénité, lucidité et détermination les nombreux et énormes défis des temps modernes. A travers cette démarche, l’ABACO symbolise, par essence, la recherche de la paix et de la solidarité, la promotion de la justice et de la liberté afin que « le peuple congolais puisse aspirer à la vraie joie de vivre ».

Le triangle sacré

Si le devenir d’Israël s’est joué sur les trois piliers fondamentaux incarnés par Moïse, Josué et le Peuple juif, l’avenir de la République Démocratique du Congo repose sur un triangle sacré qui est composé de Dieu, des Ancêtres et du peuple congolais. Ainsi la dynamique de l’ABACO, en ce moment déterminant de l’Histoire du géant très longtemps endormi au cœur de l’Afrique, est-elle impulsée par le doyen Sylvère Luizi Balu, en tant que Président Général, du pragmatique Gaspard-Hubert Lonsi Koko en qualité de Premier Vice-Président Général et, bien entendu, le Peuple congolais comme Souverain primaire. Tel Moïse, Luizi Balu est le gardien des 10 commandements de l’ABACO, tandis que Lonsi Koko incarne le fils de Noun, en l’occurrence Josué qui fut l’artisan du retour du peuple d’Israël en Terre promise.

Charlotte Mondo