samedi 30 avril 2011

Gaspard-Hubert Lonsi Koko, invité du Grand Débat d'Africa n° 1


M. Gaspard-Hubert Lonsi Koko a été, le mardi 8 février, l'invité du Grand Débat, émission présentée par Francis Laloupo sur la radio Africa N° 1. À cette occasion, M. Lonsi Koko a donné son point de vue sur la récente révision constitutionnelle survenue en République Démocratique du Congo, évoqué l'incroyable alliance entre l'AMP et le CNDP et débattu sur son dernier ouvrage, La République Démocratique du Congo, un combat pour la survie, publié chez L'Harmattan [pour écouter l'émission].

jeudi 28 avril 2011

Ma situation au regard de l'administration congolaise


La démarche initiée par le président américain Barack Obama ayant consisté à publier son certificat de naissance paraît judicieuse, car elle a permis de lever tout équivoque sur sa nationalité américaine d'origine.

Pour ce qui est de la République Démocratique du Congo, la nationalité congolaise se reconnaît et s'acquiert soit par le droit du sang, soit par le droit du sol, soit par la naturalisation. S'agissant du droit du sang, l'alinéa 3 de l'article 10 de la Constitution constate qui est Congolais d'origine. Ainsi rappelle-t-il tacitement le caractère inaliénable de la nationalité congolaise d'origine.

En ce qui me concerne, ma nationalité congolaise relève à la fois du droit du sang et du droit du sol. En effet, comme le confirment les documents ci-dessous, je suis né le 3 mars 1961 à Kinshasa d'une mère et d'un père Bakongo. De ce fait, je suis Nlasa ngandu par ma mère, donc Mulemfu, et Vuzi di Nkuwa par mon père, c'est-à-dire Muntandu.


Gaspard-Hubert Lonsi Koko

Copies des attestations de naissance (Zaïre et RDC)


Copies du passeport zaïrois

Copie de la carte d'électeur

Copie du certificat de nationalité congolaise

jeudi 21 avril 2011

A qui profite le crime ?

Dans cette vidéo, on dénonce le non-respect de la déontologie journalistique par certains acteurs des médias.
« C'est une alchimie compliquée que de marier des faits, la critique de l'information et la réflexion elle-même. [...] le journaliste [...] ne doit pas être un porteur de rumeurs mais le serviteur des faits [...] », disait François Mitterrand.

dimanche 10 avril 2011

RD Congo : une action populaire contre les lois injustes

Selon certaines sources, notamment le journal Le Potentiel, le projet de loi électorale, bientôt en examen, planterait le décor de l’exclusion aux prochains scrutins. Pour prétendre au poste de candidat président de la République, il faudra payer une caution non remboursable de 100 000 USD, contre 50 000 en 2006. Des candidats députés nationaux, il sera exigé 5 000 USD de caution, contre 250 en 2006.

Rien de surprenant dans le souhait du président Joseph Kabila et de ses sbires de modifier la loi électorale afin d’augmenter de 100 % la caution pour l’élection présidentielle et de 2 000 % celle pour les élections législatives. Effectivement, Tacite nous apprend que « plus l’État est corrompu, plus il y a de lois ». En effet, « que peuvent les lois, là où ne règne que l’argent ? » s’est interrogé à juste titre l’écrivain latin Pétrone dans Satiricion. Le principe fondamental d’une loi étant d’établir l’équité, toute initiative légale qui génère l’exclusion est injuste. Nous devons donc à l’esprit la conception bonapartienne qui veut que « la morale publique soit le complément naturel de toutes les lois » dans la mesure où « elle est à elle seule tout un code ».

En voulant tripatouiller de nouveau la loi à quelques mois des élections, le président Joseph Kabila et ses complices veulent-ils expérimenter l’idée de Jonathan Swift selon lequel « les lois sont semblables aux toiles d’araignée, qui attrapent les petites mouches, mais laissent passer guêpes et frelons » ? Raison pour laquelle, à l’instar de Maurice Barrès, les hommes et les femmes soucieux de l’intérêt du peuple congolais demandent tout simplement à nos gouvernants et à nos parlementaires d’œuvrer pour « un état d’esprit, non des lois [injustes] », d’agir pour « une réforme mentale plus qu’une réforme matérielle ». Tel Léon de Saint-Just, il convient de rappeler au peuple congolais que « la servitude consiste à dépendre de lois injustes ». Ainsi doit-il agir, en sa qualité de souverain primaire, pour que « la liberté [dépende] de lois raisonnables ».

Peuple congolais, Gandhi ne nous a-t-il pas enseigné qu’« aucune loi tyrannique ne peut asservir [un peuple] dès que quelqu’un comprend qu’il est contraire à sa dignité d’homme d’obéir à des lois injustes » ? Ne laissons donc aucune tyrannie nous asservir. Conscients du fait que, à en croire le politicien et écrivain britannique Edmund Burke, « de mauvaises lois sont la pire sorte de tyrannie », il sera du devoir des Congolaises et des Congolais de s’opposer vigoureusement, si jamais le Parlement se prononce en faveur d’une énième loi visant à satisfaire les desiderata du président Joseph Kabila et de ses affidés au détriment de l’avenir de la République Démocratique du Congo. Seule une action populaire de grande envergure pourra contrecarrer l’initiative des parlementaires qui s’aventureraient à voter d’autres lois iniques, contraires à la fois à l’éthique politique et à la morale citoyenne. Croyant beaucoup à la capacité circonstancielle de toute nation à se choisir son destin, je préfère donc laisser au peuple congolais le soin de méditer sur cette phrase de Nicolas Machiavel : « Vous devez [...] savoir qu’il y a deux manières de combattre : l’une avec les lois, l’autre avec la force ; la première est propre à l’homme, la seconde est celle des bêtes ; mais comme la première, très souvent, ne suffit pas, il convient de recourir à la seconde ».

Gaspard-Hubert Lonsi Koko

samedi 9 avril 2011

La caution de l’exclusion

100.000 USD pour la présidentielle, 5.000 pour les législatives


Qui a dit qu’en RDC, les élections étaient ouvertes à tout le Congolais ? Le projet de loi électorale, bientôt en examen, planterait le décor de l’exclusion aux prochains scrutins. Pour prétendre au poste de candidat président de la République, les candidats doivent payer une caution non remboursable de 100.000 USD, contre 50.000 en 2006. Des candidats députés nationaux, il sera exigé 5.000 USD de caution, contre 250 en 2006, soit une augmentation de 2.000 %.

Après le coup réussi de la révision constitutionnelle, le Parlement prépare une nouvelle bombe. Depuis quelques jours, un projet de loi électorale circule en sous le manteau dans les couloirs du Parlement. Selon certaines indiscrétions, le projet, enregistré depuis le 11 mars 2011 sous le n° 0856 au secrétariat du cabinet du président de l’Assemblée nationale et à la direction des séances le 14 mars sous le n°015, serait déjà transmis au gouvernement pour d’éventuels amendements avant d’être présenté au débat général en plénière. Au niveau du Parlement, la discrétion est telle que tous les députés n’ont pas eu connaissance du projet. L’affaire se négocierait en haut lieu et dans les grands cercles politiques.
Sur le principe, c’est un projet de loi taillé sur mesure qui, dans ses dispositions les plus pertinentes, fait la part belle aux élus en fonction. Il aurait, renseigne-t-on, déjà franchi toutes les étapes de toilettage «politique» et n’attendrait plus que le moment propice pour être soumis à la sanction de la plénière.
Pendant ce temps, l’heure serait au conditionnement des députés et sénateurs pour un passage en douceur du projet de loi dans les deux Chambres du Parlement. De toute façon, les initiateurs du projet pensent faire usage de la stratégie mise en œuvre lors de la révision constitutionnelle. Ils compteraient battre un nouveau record en apprêtant le projet - examiné et adopté- en quelques jours seulement [lire la suite].

© Le Potentiel

lundi 4 avril 2011

La diaspora congolaise face au gouvernement de Kinshasa : revendications et cahier de charge

En guise de rappel, au sein du Collectif des Démocrates Congolais (CDC), nous ne militons pas que pour démontrer les failles du bilan gouvernemental. Au contraire, nous agissons surtout pour faire émerger une nouvelle classe politique capable d’apporter une véritable alternative politique en République Démocratique du Congo. Très soucieux d’un débat constructif sur l’avenir de notre pays, nous agissons pour que le peuple congolais retrouve le bonheur et la dignité auxquels il aspire. Nous sommes donc convaincus que ce changement passera, entre autres, par une nécessaire évolution des mentalités et par l’émergence d’un patriotisme congolais.

Notre objectif consiste, dans l’absolu, à éveiller les consciences dans l’espoir d’un Congo à la fois vivable et viable. Nous avons fait le choix d’une démarche constructive, respectueuse et surtout démocratique afin que les Congolaises et les Congolais de la diaspora trouvent leur place dans la scène politique et participent aux enjeux et aux débats politiques s’agissant de l’avenir du pays. Conscients de la dramatique situation à laquelle est exposée la République Démocratique du Congo, il est plus que jamais impératif pour nos compatriotes :
- de vivre enfin dans la paix à court, moyen et long termes ;
- de bénéficier d’un emploi stable ;
- de pouvoir se soigner convenablement à moindres frais ;
- de jouir d’un pouvoir d’achat qui puisse leur permettre de manger à leur faim et de subvenir aux besoins quotidiens de leurs familles ;
- de se former et de s’éduquer tout au long de la vie ;
- de se déplacer facilement sur l’ensemble du territoire national, l’objectif étant de consolider la cohésion nationale et de développer le commerce intérieur ;
- d’être égaux au regard de la Loi, peu importe le lieu d’habitation et le rang social.

En conséquence, nous nous engageons pour le Congo de demain qui assurera aux futures générations :
- la sécurité grâce à une armée, une police et une gendarmerie républicaines ;
- une diplomatie intelligente, donc efficace, en direction des pays frontaliers ;
- la relance économique, pour les 100 ans à venir, au moyen de la création d’emplois et des investissements (internes et externes, notamment ceux de la diaspora) ;
- les infrastructures (routes, moyens de communication, dispensaires et hôpitaux, écoles et instituts supérieurs, complexes sportifs, nouvelles technologies de l’information...) ;
- le droit de vote et d’éligibilité des Congolais de la diaspora à l’élection présidentielle, ainsi qu’aux élections législatives et sénatoriales.

Personne n’ignore que les Congolais de la diaspora constitue une force incontournable pour le pays, tant sur les plans économique que politique. Pour ce qui est de l’action étatique et des initiatives socio-économiques, surtout en matière d’assistance aux familles ainsi que dans le domaine des petites et moyennes entreprises, ils allègent un poids considérable au gouvernement congolais. Nous trouvons donc regrettable le fait que les autorités de Kinshasa ne cessent de les considérer seulement comme des pourvoyeurs de fonds et des stabilisateurs de la condition sociale, voire des « kulunas », c’est-à-dire des voyous, quand ils manifestent leur mécontentement sur la situation du pays. D’ailleurs, nos premières démarches pacifiques et démocratiques n’ont en aucun cas retenu l’attention des autorités de Kinshasa : notamment les préalables aux élections, la lettre ouverte adressée aux Parlementaires et à toutes les autorités, ainsi que les différentes publications à cet effet. Pour réparer cette discrimination à l’encontre de nos compatriotes de l’étranger, nous exigeons :
- une reconnaissance et considération de la diaspora sur ses revendications (économico-politiques) ;
- leur participation à la prochaine élection présidentielle ;
- le respect pur et simple de l’alinéa 3 de l’article 10 de la Constitution relative à l’inaliénabilité de la nationalité congolaise d’origine.

Nous savons pertinemment que nous devons à tout prix miser sur l’intelligence humaine pour mieux appréhender les enjeux en cours aussi bien sur les plans local, régional, continental que mondial. Conscients que le sort de la République Démocratique du Congo dépend à la fois des facteurs internes, régionaux, continentaux et planétaires, nous mènerons une politique humaniste en vue d’une entente cordiale entre les différentes populations. Ainsi souhaitons-nous permettre une harmonieuse cohabitation entre tous ceux qui, dans le respect des lois congolaises, comptent participer à la Grandeur de la République Démocratique du Congo.

Pour le Collectif des Démocrates Congolais (CDC),
- Augustin MUKAMBA (Suisse) – e-mail : auguymu@yahoo.fr
- Gaspard-Hubert LONSI KOKO (France) – e-mail : lonsikoko75015@gmail.com

Fait en Europe, le 3 avril 2011