mardi 30 novembre 2010

Un Fonds de Développement du Congo

Selon un communiqué de presse repris par plusieurs organismes, le 17 novembre dernier, la République Démocratique du Congo a obtenu gain de cause dans les négociations ayant été engagées à Paris avec ses créanciers traditionnels. En effet, les représentants des pays créanciers du Club de Paris et le Brésil ont convenu avec les représentants du Congo-Kinshasa, dont la délégation était conduite par le ministre des Finances Matata Ponyo, d’un allégement de la dette à la suite de l’atteinte par ce pays du Point d’achèvement de l’initiative renforcée en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE). Ainsi les créanciers publics membres du Club de Paris, pour contribuer à restaurer la soutenabilité de la dette de la République Démocratique du Congo, se sont-ils engagés à réaliser une annulation totale de 7,350 milliards Usd.

Le climat des affaires

Depuis le temps que l’on annule les dettes des pays en voie de développement, force est de constater que leurs bénéficiaires n’ont jamais pensé sérieusement à mettre en place les mécanismes appropriés en vue de leur développement. Pis encore, ils se sont endettés davantage auprès d’autres créanciers comme la Chine. D’ailleurs, très préoccupés par le climat des affaires en République Démocratique du Congo, les représentants des pays créanciers du Club de Paris ont recommandé au gouvernement congolais « de procéder à de nouvelles réformes pour améliorer encore la gouvernance, la primauté du droit et la lutte contre la corruption en vue d’un développement durable ».

Malgré leur inquiétude, le Club de Paris et le Brésil ont cru en la volonté des arguments avancés par la délégation congolaise à propos de la détermination du Congo-Kinshasa à « mettre en œuvre une stratégie globale de réduction de la pauvreté et un programme économique ambitieux favorisant une croissance économique durable ». Nombreuses sont les bonnes intentions prises par le gouvernement congolais qui n’ont abouti à rien de concret. Le président Joseph Kabila n’avait-il pas décrété 2010 l’année du social ? Cette décision a-t-elle débouché sur des initiatives gouvernementales au profit des populations congolaises les plus démunies à une quarantaine de jours de la fin de l’année ? Ne dit-on pas que, dans certaines circonstances, les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent ?

La création d’un Fonds de Développement du Congo

Il me semble que les modalités d’application d’une telle mesure auraient dû être conditionnées, comme l’avaient déjà suggéré quelques rapports du sénat belge, à la mise en œuvre effective des mécanismes de lutte contre la corruption et à l’utilisation des fonds dégagés pour la réalisation des objectifs bien définis en République Démocratique du Congo, tel que celui de développement du millénaire. De plus, les représentants des créanciers du Club de Paris auraient mieux fait de veiller à ce que la remise de la dette ne génère pas les conditions d’une nouvelle dette très lourde. Il aurait donc fallu mettre en place une structure, une sorte de Fonds de Développement du Congo (FDC), habilitée nos seulement à recevoir l’équivalent de la dette allégée ou annulée, mais aussi à mener des enquêtes tant au niveau congolais qu’au niveau international afin de vérifier la faisabilité des projets initiés par le gouvernement congolais avant de financer leur réalisation.

Pour éviter que la République Démocratique du Congo ne soit sans cesse victime du piège fatal qui consiste à annuler une part de la dette du débiteur dans l’espoir de mieux le ferrer, je préconise donc la création de ce Fonds de Développement du Congo (FDC). Celui-ci devra être ouvert à des investisseurs publics, ou privés, dont les parts seront détenues sous forme d’actions qui seront cotées en bourses. Outre les sommes relatives à l’allégement ou à l’annulation de la dette, il sera alimenté par des capitaux qui émaneront directement des partenaires nationaux, ou étrangers, désireux de participer au développement économique de notre pays.

Gaspard-Hubert Lonsi Koko

dimanche 28 novembre 2010

COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20101128/007 relatif à la peine de mort en République Démocratique du Congo

Selon un communiqué de presse publié à Kinshasa, l’Assemblée nationale de la République Démocratique du Congo, qui s’était réunie en séance plénière le jeudi 25 novembre sous la présidence de M. Evariste Boshab, a rejeté une proposition de la loi sur l’abolition de la peine de mort.

Force est de constater que, depuis plusieurs années, personne n’a été exécuté en République Démocratique du Congo à l’issue d’une décision judiciaire. A contrario, des gens ont été tués, à cause de leurs convictions, sans avoir été condamnés à mort par un tribunal. En conséquence, le RDPC estime nécessaire la tenue d’un débat sur le choix entre le maintien de la peine mort et l’abolition de la peine mort au profit de l’inscription de la condamnation à perpétuité des criminels dans les textes pénaux.

Le RDPC rappelle surtout que les droits humains fondamentaux ainsi que les libertés publiques et démocratiques énoncés par la Constitution congolaise et les traités internationaux dûment signés par la République Démocratique du Congo doivent être respectés par le gouvernement congolais. De plus, la dignité de la personne humaine doit être sauvegardée.

Après le temps des guerres, il est nécessaire de bâtir la paix des cœurs. Le Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo proposera donc, dès le début de la mandature 2011-2016, la tenue d’un référendum en ces termes : « Faut-il inscrire la condamnation à perpétuité des criminels dans les textes pénaux, en contrepartie de l’abolition de la peine de mort ? »

La Direction du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC)

Fait à Genève, le 28 novembre 2010

samedi 27 novembre 2010

COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20101127/006 relatif à la visite de Gaspard-Hubert Lonsi Koko à M. André Flahaut

M. Gaspard-Hubert Lonsi Koko, qui a affirmé son intention de se présenter à la prochaine élection présidentielle en République Démocratique du Congo, s'est entretenu le vendredi 26 novembre avec M. André Flahaut, président de la chambre belge des représentants.

L'entretien, qui s'est déroulé au siège du Parti Socialiste à Bruxelles, s'est articulé autour de la situation politique en République Démocratique du Congo, de l'avenir de la région des Grands Lacs et  des relations entre l'Europe et l'Afrique. MM. Lonsi Koko et Flahaut, qui ont aussi évoqué certains points du projet du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo, ont bien entendu abordé quelques pistes en vue d'un nouveau partenariat entre leurs deux pays.

La Direction du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC)

Fait à Paris, le 27 novembre 2010

samedi 20 novembre 2010

COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20101119/005 relatif à l’année du social décrétée par le président Joseph Kabila

À l’occasion des festivités ayant marqué le cinquantenaire de l’indépendance de la République Démocratique du Congo, le 30 juin 2010, le chef de l’État congolais, Joseph Kabila, avait déclaré que 2010 était l’année du social. Ainsi avait-il personnellement instruit le gouvernement de tout mettre en œuvre pour atteindre cet objectif. Que constate-t-on à moins de 50 jours de la fin de l’année 2010 ?

Si, à presque une année de l’élection présidentielle, le chef de l’État ne parvient ni à honorer ses promesses, ni à réaliser les projets pour lesquels il avait été élu en 2006, faudra-t-il lui faire de nouveau confiance quant aux enjeux en cours ? Force est de constater que la traversée du désert continue, que l’espoir n’est pas de nouveau au rendez-vous 50 ans après l’accession de notre pays à la reconnaissance nationale. Effectivement, la présidence de Joseph Kabila n’a pas permis au peuple congolais de retrouver le bonheur.

Pour sortir de l’impasse dans lequel se trouve en ce moment la République Démocratique du Congo, je rappelle aux Congolaises et aux Congolais la nécessité de sanctionner l’actuelle majorité en accordant leur suffrage, lors des élections de 2011, à une nouvelle équipe compétente. Il est donc impérieux non seulement de dépasser le statu quo ayant animé la législature finissante, mais surtout d’impulser une politique audacieuse pouvant permettre à notre peuple d’aspirer enfin à la Liberté, l’Égalité, la Sécurité et la Prospérité.

Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Porte-parole du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC)

Fait à Paris, le 19 novembre 2010

jeudi 18 novembre 2010

Dîner républicain autour de la laïcité

La fédération du Val de Marne de La Gauche Moderne organise, le vendredi 10 décembre à partir de 19 h 30, un dîner républicain pour l’anniversaire de la loi de 1905 relative à la laïcité, avec Gaspard-Hubert Lonsi Koko et Jean-Luc Caddedu.

Les intervenants :
 

Gaspard-Hubert Lonsi Koko est un ancien cadre du Parti Socialiste français qui a longtemps animé le club de réflexion Enjeux Socialistes et Républicains et le Club Afrique. Il est candidat à la candidature en vue de l’élection présidentielle qui se tiendra en 2011 en République Démocratique du Congo.

Jean-Luc Caddedu est secrétaire national du parti radical valoisien, élu local de Maisons-Alfort.

Plusieurs responsables nationaux et régionaux de La Gauche Moderne prendront à ce dîner républicain.

Lieu :

Le restaurant “La Diva”
36, avenue du Général Leclerc
94700 Maisons-Alfort
Site internet : http://www.restaurant-ladiva.fr/index.html

Le menu : de 21 à 29 euros, ou à la carte.

Confirmation et réservation :

Eric Malmaison
E-mail : eric.malmaison@gmail.com
Tél. : 0033 617 975 803

mardi 9 novembre 2010

Lettre ouverte à l'attention des parlementaires de la République Démocratique du Congo

Aux bons soins de :

Honorable Evariste BOSHAB
Président de l'Assemblée Nationale
Palais du Peuple
Kinshasa-Lingwala
RD Congo

Honorable Léon KENGO WA DONGO
Président du Sénat
Palais du Peuple
Kinshasa-Lingwala
RD Congo


Copies pour information :

à M. Joseph KABILA, président de la République ;
à M. Adolphe MUZITO, Premier ministre ;
Président  de la Cour de Cassation ;
Président du Conseil d’Etat ;
Président de la Cour Constitutionnelle ;
Aux ambassades d'Allemagne, d'Autriche, de Belgique, du Canada, d'Espagne, des États-Unis, de France, de Grande Bretagne, d'Italie, des Pays-Bas, de Pologne, de la République Tchèque, du Royaume Uni, de Suède et de Suisse à Kinshasa.

Honorables Députés et Sénateurs,


Par la présente et peut-être pour la première fois, nous, candidats à l'élection présidentielle de 2011 en République Démocratique du Congo, vous saisissons, en votre qualité de représentants institutionnels du peuple congolais, pour vous donner notre avis et nos recommandations, en ce qui concerne le processus électoral en cours, en RDC.

Chers honorables, notre démarche populaire consiste surtout à mettre au point des "gardes fous" et des garanties susceptibles à créer dans l’imaginaire collectif congolais, une passerelle cheminant vers un grand Congo qui soit un réel espace républicain digne d’un Etat de droit et de démocratie.

En effet, à l’issu des élections prochaines de 2011, notre désir ardent sera de voir nos efforts d’aujourd’hui accoucher d’une mandature présidentielle 2011-2016, qui soit non controversée, pacifique, transparente et reconnue saine de tout notre peuple: la vraie source et l’émanation de tout pouvoir.

Cependant, notre démarche citoyenne ressemble à cette pierre posée sur le fondement de notre jeune démocratie, et consiste aussi à porter haut et fort, la dignité de notre peuple, et la fierté de nos institutions qui soient exemptées d’éventuels reproches, au regard de l'opinion internationale.

Voilà pourquoi, eu égard aux dispositions constitutionnelles relatives à ses articles 23 et 27, lesquels accordent la liberté d'expression à toute personne et le droit d'adresser individuellement ou collectivement une pétition à l'autorité publique, nous voudrions spécialement attirer votre attention sur les questions ci-après, et relatives à l'organisation de ces futures élections.

1. Quant aux Congolais vivant à l’étranger

En vertu de l’article 11 de notre Constitution, il est hors de question d’exclure une certaine catégorie du peuple Congolais sous prétexte qu’ils sont en dehors du territoire national, car l’article suscité déclare que "Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Toutefois, la jouissance des droits politiques est reconnue aux seuls Congolais, sauf exceptions établies par la loi." Et dans l’article 12 de cette même Constitution, il est aussi stipulé que "Tous les Congolais sont égaux devant la loi et ont droit à une égale protection des lois."

Pour renforcer cette pensée politique, l’article 50 de notre Constitution, en son alinéa a, déclare que "l'Etat protège les droits et les intérêts légitimes des Congolais qui se trouvent tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays."

Voilà pourquoi aussi, en tout état de cause, nous réclamons avec force auprès du pouvoir en place à Kinshasa, de veiller au respect de l’application de l’article 66 de notre Constitution, qui déclare que : "Tout Congolais a le devoir de respecter et de traiter ses concitoyens sans discrimination aucune et d'entretenir avec eux des relations qui permettent de sauvegarder, de promouvoir et de renforcer l'unité nationale, le respect et la tolérance réciproques. Il a, en outre, le devoir de préserver et de renforcer la solidarité nationale, singulièrement lorsque celle-ci est menacée."

2. Quant à la liberté de presse

Notre Constitution, en son article 24, reconnaît à toute personne, le droit à l'information. Les partis politiques qui concourent à l'expression du suffrage, au renforcement de la conscience nationale et à l'éducation civique (art.6) ont aussi droit d’accès aux médias audiovisuels et écrits d'Etat. Nous vous signalons aussi notre désir de jouissance de notre privilège constitutionnel de manière équitable, auprès de ces services publics, au même titre que tous les courants politiques et sociaux qui se lancent dans la campagne électorale ou dans l’éducation civique et politique dans notre pays.

Voilà aussi pourquoi nous demandons l'ouverture, par l'octroi d'un signal de capture hertzienne, aux médias de la diaspora ainsi qu'à celles basées en RDC, de manière à pouvoir informer notre peuple, à l'intérieur et à l'extérieur du territoire national, sur les informations générales, en vertu des dispositions constitutionnelles susnommées.

3. Quant à la Commission électorale nationale indépendante

En vue de sortir la démocratie Congolaise de toute crise anticonstitutionnelle due au fait des actes récents posés par la CEI, et d’éviter tout vide juridique et constitutionnel grave dans notre pays, pour une quelconque vacance volontaire du poste présidentiel dans notre pays, nous demandons à qui de droit, de bien vouloir instituer illico, par une loi organique urgente, l’esprit des lois en rapport en l’article 211, alinéa a, de notre Constitution qui déclare ce qui suit :"Il est institué une Commission électorale nationale indépendante dotée de la personnalité juridique. La Commission électorale nationale indépendante est chargée de l'organisation du processus électoral, notamment de l'enrôlement des électeurs, de la tenue du fichier électoral, des opérations de vote, de dépouillement et de tout référendum..."

Pour beaucoup plus d’amples renseignements, nous vous prions de trouver en annexe notre document sur les préalables qui conditionnent notre participation à l'élection présidentielle et à la validité des résultats de ce scrutin.

Espérant pouvoir compter sur votre civisme et sur votre souci pour la dignité du peuple congolais, nous vous prions d'agréer, Honorables Députés et Sénateurs, l'expression de nos sentiments patriotiques.


Pour le Collectif des Démocrates Congolais (CDM)

Augustin MUKAMBA
Dr Mboyo Ndombo Bent
Gaspard-Hubert LONSI KOKO


Fait à Genève, le 1er Novembre 2010