mercredi 28 juillet 2010

Vie politique : Gaspard-Hubert Lonsi Koko descend dans l'arène

Il est connu comme essayiste ; il est aussi l'un des acteurs « blacks » de la vie politique française. Gaspard Lonsi Koko est un humaniste connu sur les deux rives du fleuve Congo. Il écume les aires où se débat le sort de son peuple pour y insuffler le supplément d'âme dont il se dit porteur. Très bientôt, il faudra sans doute le voir en perspective par rapport à la vie et aux échéances politiques de son pays d'origine, la République démocratique du Congo. Il ne cache pas ses ambitions politiques, en effet, et il vient pour cela de créer un parti politique, le Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC) dont il n'est, en toute humilité, que le « porte-parole ». Le 7 août prochain, pourtant, il arrive à Kinshasa pour l'épreuve du feu et l'immersion dans la réalité concrète du pays, puisqu'il annonce son désir de visiter surtout les quartiers pauvres de la capitale. Lucien Mpama lui a posé trois questions [pour lire la suite]. 

© Les Dépêches de Brazzaville

mardi 27 juillet 2010

COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20100726/003 relatif au séjour de M. Lonsi Koko en République Démocratique du Congo

M. Gaspard-Hubert Lonsi Koko, porte-parole du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC), se rendra très prochainement en République Démocratique du Congo. En effet, M. Lonsi Koko atterrira à l'aéroport de N'Djili, à bord d'un avion d'Air France, le 7 août à 17 h 30.

Lors de son séjour en République Démocratique du Congo, M. Lonsi Koko s'entretiendra avec les responsables des partis politiques de l'opposition et avec la presse locale. Il fera également une tournée à travers le pays, l'objectif étant de visiter les quartiers populaires très pauvres. Enfin, il officialisera une équipe qui représentera localement le RDPC.

La Direction du RDPC

Fait à Paris, le 27 juillet 2010

mardi 20 juillet 2010

L’Adhésion de la République Démocratique du Congo à l’OHADA était-elle indispensable ?


OHADA-RDC.jpgLa République Démocratique du Congo, par ses potentialités économiques et sa situation géographique, constitue un pôle de développement indéniable. Son adhésion à l’Organisation pour l’Harmonisation du Droit des affaires en Afrique (OHADA) était-elle indispensable ? En tout cas, cette récente appartenance a suscité plusieurs interrogations – notamment sur les questions relatives aux banques, aux sociétés et aux organisations régionales – sauf celle ayant trait à la monnaie. En effet, cette institution née d’un traité signé le 17 octobre 1993 à Port-Louis (Île Maurice) regroupe aujourd'hui 17 pays : les 14 pays de la Zone franc CFA, les Comores, la Guinée Conakry et la République Démocratique du Congo. Rappelons que la monnaie a toujours permis d’affirmer, dans la plupart des cas, la souveraineté d’un pays, ou d’une région, dans les échanges commerciaux. Pour en savoir davantage, Afrique Rédaction a rencontré M. Gaspard-Hubert Lonsi Koko, qui plus est porte-parole du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC) et candidat à l'élection présidentielle [pour lire la suite].

© Afrique Rédaction 

lundi 19 juillet 2010

Nos questions à M. Gaspard-Hubert Lonsi Koko

 MM. Gaspard-Hubert Lonsi Koko et Donald B. Easum,
ancien Secrétaire d'État américain aux affaires africaines
 
Congolais, pourquoi votre diaspora est-elle sous une surveillance inédite ? Un rapport confidentiel nous a été "filé" par un journaliste d'investigation. Le présent fait un état des lieux et atteste deux points.

Ya yambo (primo). Jamais dans l'histoire de la RDC, la diaspora congolaise ne s'est donnée elle-même autant de crédit ou de moyens d'agir dans la vie politique intérieure congolaise avec des effets inédits. Depuis 1960, on n'a jamais vu ce mouvement de masse dans  la diaspora. Cette diaspora est le sujet d'une attention et d'un intérêt soutenus au sein des sociétés technologiquement avancées par ce que la diaspora a dépassé le statut de simple citoyen congolais observateur.

"Mpo na mibale ( "secundo"). La "communauté internationale" est très bizarre. Cette communauté, un sans domicile fixe (SDF) avec son flou sans statut juridique alors que l'ONU possède une adresse et un statut juridique,  cherche à faire de la récupération de la politique politicienne au sein de cette diaspora. 

Le changement au Congo en faveur du système démocratique  passe par cette diaspora selon une personnalité congolaise ayant des réseaux internationaux qui a "aussi la particularité d'avoir contribué à placer Mr. Joseph Kabila et non pas son josephisme, sur l'orbite présidentielle. Ainsi explique-t-il ce comportement bizarre de ce "sans domicile fixe et sans papier" qui espionne la communauté congolaise de l'Europe comme cela ne s'est jamais fait auparavant.

C'est dans ce contexte que nous avons choisi d'interviewer M. Gaspard Hubert Lonsi Koko, candidat déclaré à l'élection présidentielle 2011 prévue au Congo [pour lire la suite].

mardi 13 juillet 2010

Un Africain dans le monde : Gaspard-Hubert Lonsi Koko

Le mercredi 14 juillet 2010, M. Gaspard-Hubert Lonsi Koko, porte-parole du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC) et président d'Union du Congo, était l'invité de Mme Eugénie Diecky sur la radio Africa n° 1. En effet, dans "Un Africain dans le monde", une rubrique de l'émission "Les Matins d'Eugénie", M. Lonsi Koko a parlé de son parcours en France, de sa candidature à l'élection présidentielle en République Démocratique du Congo et d'un pan de son projet politique axé sur la Liberté, l'Égalité, la Sécurité et la Paix.

Le fait de vouloir mettre de l'ordre dans les affaires publiques congolaises, allusion à la symbolique du balai, a valu à M. Lonsi Koko le surnom de "Koko bopeto", ou alors "Koko mokomboli lopango" [pour visualiser la vidéo de l'émission].

COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20100713/002 relatif à la politique des prix et des salaires en RD Congo

Les délégués des syndicats indépendants de l’administration publique ont manifesté, lundi 12 juillet, devant la primature à Kinshasa. Calicots à la main et scandant des chansons, ils réclament depuis belle lurette au gouvernement l’application du barème de Mbudi – conformément à l’accord salarial signé en février 2004 entre les représentants des fonctionnaires et le gouvernement – à toutes les catégories des fonctionnaires de l’État. En effet, dans le mémorandum adressé au Premier ministre, Adolphe Muzito, les syndicalistes dénoncent la discrimination et la mauvaise répartition des richesses nationales par le gouvernement, en violation de la Constitution. Ainsi estiment-ils que le personnel politique consomme 90 % de l’enveloppe salariale du pays, ne laissant que 10 % aux fonctionnaires.

Pour ce qui est de la politique des prix et des salaires, le Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC) rappelle que la bonne utilisation des deniers publics et la maîtrise de l’inflation constituent les principes fondamentaux de la gestion économique. Afin de permettre aux Congolaises et aux Congolais d’avoir accès aux biens de consommation, le RDPC propose de leur faire bénéficier d’un salaire ainsi que d’une retraite décents et de payer les arriérés des salaires ainsi que les indemnités de retraite non touchées. Voilà pourquoi le RDPC préconise non seulement de revaloriser les bas salaires et les retraites pour relancer le pouvoir d’achat, soutenir la consommation des produits congolais et, plus généralement, la demande, mais surtout d’introduire, le plus rapidement possible, un salaire minimum congolais calculé sur le coût de la vie – l’accord de Mbudi devant servir de référence pour toute négociation.

Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Porte-parole du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC)

Fait à Paris, le 13 juillet 2010

dimanche 4 juillet 2010

COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20100704/001 relatif au dictionnaire Larousse du président Joseph Kabila

Selon le journal Le Potentiel, le président Joseph Kabila a décidé d’offrir un dictionnaire Larousse « édition spéciale RDC » aux élites et aux enfants du pays – 14 millions d’élèves et 47 000 enseignants – dès la rentrée scolaire 2010-2011, car c’est « le prix à payer pour que les Congolais puissent vivre heureux ». Pour le président Kabila, le dictionnaire reste « le moyen le plus sûr de communiquer sans ambiguïté ».

Force est de constater que, s’agissant d’un système éducatif axé sur la conscientisation du peuple congolais, le geste du président de la République est insuffisant. Le minimum que les citoyens sont en droit d’attendre de l’État est bien l’accès gratuit à l’éducation de base. Les initiatives non gouvernementales sont moins efficaces, pour ce qui est de la promotion de la diversité des initiatives et des pédagogies à l’échelle nationale. Seule la croissance économique permettra de doter l’éducation nationale de moyens appropriés, l’objectif étant l’amélioration matérielle et intellectuelle de nos concitoyens.

Au sein du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC), en matière d’éducation et d’enseignement, nous affirmons que la mission primordiale de l’État consiste à lutter efficacement contre les phénomènes socio-culturels d’exclusion, d’analphabétisme et de décrochage scolaire. Le budget de l’Éducation nationale doit être majoré pour revaloriser l’école et l’enseignement. Ainsi permettra-t-il à notre jeunesse d’être mieux outillée, d’affronter aisément les grands défis du IIIe millénaire dans le cadre de la mondialisation marchande.

Il est donc fondamental d’adapter l’enseignement à la fois aux réalités du moment et aux besoins de chaque secteur, en encourageant l’enseignement professionnel. Si la mission première consiste à instaurer un système alterné alliant cours théoriques dans l’établissement scolaire et stages pratiques en entreprise, un effort conséquent doit être fourni pour réorganiser les universités congolaises en des Unités d’Enseignement et de Recherche (UER). Cela renforcera leur rôle pédagogique et justifiera leur place au sein de la société.

Offrir un dictionnaire aux enfants et aux élites du pays est un geste individuellement louable, mais infime au regard des enjeux en cours. Ayons plutôt à l’esprit le fait que l’autonomie de notre peuple sera fonction du savoir-faire. Voilà pourquoi, au sein du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC), nous préconisons de conditionner, d’une part, tout contrat avec nos partenaires étrangers au transfert de techniques et de technologie. D’autre part, nous proposons un partenariat avec les institutions éducatives et les centres de recherches locaux pour que ce transfert des compétences soit durable et aide non seulement à la construction de notre système éducatif, mais aussi joue un rôle d’appui à la recherche et au développement (R&D) au niveau local.

Gaspard-Hubert Lonsi Koko

Porte-parole du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC)

Fait à Paris, le 4 juillet 2010

vendredi 2 juillet 2010

Cinq questions à Kcreascence Paulusi

1. 50 ans après l’accession de la République démocratique du Congo à la souveraineté internationale, force est de reconnaître que le bilan socio-politico-économique de ce pays est catastrophique. L’indépendance, un espoir déçu ?

Un rendez-vous manqué, lequel est à l’origine du désespoir pour la jeunesse qui ne retiendra de cette période que la souffrance, la paupérisation, la dictature et les conflits en tous genres. Il y a eu une espèce de compromis préjudiciable de l’élite congolaise qui a raté sa mission par l’absence d’un consensus national autour d’un cahier de charge congolais pour la pratique de cette souveraineté. La suite est connue de tout le monde : les intérêts personnels au détriment de l’intérêt général, le népotisme ayant installé une sorte d’imperium dominion aux dépens de la chose publique.

2. L’élite congolaise n’a-t-elle pas failli à sa mission ?

Force est de constater que la plupart des personnes qui se sont battues pour l’indépendance n’ont pas pris part à la reconstruction du pays. Elles ont été combattues et remplacées par une élite non seulement vassalisée, mais aussi moins soucieuse d’une certaine vision démocratique. Ceux qui ont permis la reconnaissance internationale du Congo n’ont pas initié la population aux valeurs de la liberté, de tolérance et de patriotisme, car certains ont été assassinés ou empêchés dans l’exercice de leurs fonctions, tandis que d’autres ont été soit corrompus, soit contraints à l’exil. Rappelons aussi le fait que la RD Congo n’a jamais pu imprimer librement sa propre politique économique, à cause des pressions de puissances étrangères dont le premier objectif consistait à contrôler nos ressources naturelles.

3. Comprenez-vous la réaction de certains Congolais qui semblent regretter l’époque coloniale, en affirmant qu’ils vivaient mieux avant ?

Absolument, d’autant plus que, aujourd’hui, cette ambition louable qui consiste à bâtir un pays plus beau qu’avant est devenue un vœu pieux. On peut comprendre cette nostalgie de l’époque coloniale quand on est confronté à la spoliation des infrastructures héritées de la colonisation, à la faillite de l’État congolais, à l’improvisation systématique de la classe politique, aux arrangements ponctuels et informels, aux compromissions qui ont plongé le Congo dans une misère caractérisée par une insécurité récurrente, au nouveau rôle de l’État qui ne sert plus que d’instrument pour l’enrichissement personnel au détriment de la population. Ces 50 ans d’indépendance n’ont pas abouti à l’autonomie du pays ; elles n’ont pas non plus permis aux Congolais d’accéder à une vie meilleure. Personne n’ignore que la RDCongo, qui pourtant regorge d’immenses ressources, est classée parmi les « Pays Pauvres les Plus Endettés ».

4. Qu’est-ce qui a manqué aux dirigeants Congolais de l’époque ou aux actuels acteurs politiques à pouvoir transformer les acquis de l’indépendance aux biens pouvant servir aux intérêts du peuple Congolais ?

D’une part, cela est dû à l’absence d’une réelle vision démocratique et d’une identité fédératrice qui auraient préparé la jeunesse à une alternative au modèle prédateur. D’autre part, cela est la cause du manque d’un leadership capable de doter le Congo d’un appareil exécutif efficace et conscient de l’intérêt public.

5. Le 50ème anniversaire de l’indépendance a été célébré avec faste au Congo. Eu égard à ce que vous décrivez, pensez-vous que cela ait été justifié ?

Je comprends le sentiment très mitigé de nos compatriotes sur le sens et la justification de cette célébration, mercredi dernier. Certes, le 30 juin est la journée commémorative de notre autonomie. Si celle-ci a été conquise le 30juin 1960, elle n’a jamais été totalement acquise. Cette journée a marqué le début d’un long combat pour la liberté totale dont le bilan doit être fait chaque année. Cette année du cinquantenaire devrait être un défi pour la paix totale, la justice et la lutte contre les violences en tous genres – notamment les violences sexuelles faites aux femmes. Le défi du désendettement, du développement et de la sécurité. Malheureusement, c’est dans un contexte d’insécurité, avec l’assassinat de l’activiste de droit de l’Homme Floribert Chebeya, que nous nous préparons à ces festivités. Dans un pays où l’insécurité et la pauvreté sont devenues la norme, la question fondamentale est de savoir à qui profite cette grande messe folklorique.

PROPOS RECUEILLIS PAR ROBERT KONGO, CORRESPONDANT EN FRANCE.

(*) Président des Amis du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC)/ France

© Le Potentiel