jeudi 30 juin 2011

M. Lonsi Koko, l'invité du JDA d'Africa n° 1

Ce jeudi 30 juin 2011, M. Gaspard-Hubert Lonsi Koko, porte-parole du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC) et président d'Union du Congo, a été l'invité de l'émission Le Journal des Auditeurs, animée sur Africa n° 1 par Eugénie Diecky. A cette occasion, M. Lonsi Koko a donné son avis sur le procès Chebeya, les violences sexuelles à l'encontre des femmes et la reconnaissance internationale de la République Démocratique du Congo.

Pour écouter cette émission, prière de cliquer sur le lien ci-contre : http://africa1.com/IMG/mp3/jda_-_30_06_11_pad.mp3

Une liste noire d’opposants sème le trouble dans la diaspora congolaise en France

Paris, France - Une liste noire d’opposants congolais attribuée au ministère des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo (RDC) suscite inquiétudes, réprobation et scepticisme au sein de la diaspora congolaise à Paris, a constaté sur place la PANA. 'Je ne comprends pas comment mon nom a pu se retrouver sur cette liste. Moi, je suis un opposant politique qui prône l’alternance en RDC par les urnes. Je ne peux comprendre d’être catégorisé comme ennemi de mon pays, sous aucun prétexte', a déclaré à la PANA Ferdinand Lufete, vice-président de la section française du Mouvement pour la libération du Congo (MLC).

D’autres opposants congolais pensent que la publication de la liste noire est une manœuvre destinée à leur faire peur à quelques mois de la présidentielle.

'Que la liste soit authentique ou non n’est pas le problème. En fait, si vous y croyez, vous allez désormais intégrer la menace dans votre vie quotidienne. Et si vous refusez d’y croire vous pouvez être surpris en débarquant par exemple à Kinshasa. Dans les deux cas, cette liste n’aide pas à ramener la sérénité en RDC', a estimé le président du Rassemblement pour le développement et la paix au Congo (RDPC), Gaspard-Hubert Lonsi Koko.

Signée par Freddy Sombo, conseiller au ministère congolais des Affaires étrangères, la liste noire présumée comprend une cinquantaine de noms parmi lesquels des journalistes, des opposants et même des artistes en exil.

Le pouvoir de Kinshasa reprocherait à tous ces opposants 'd’insulter le président Kabila, de tabasser des officiels et des musiciens' de passage dans les capitales occidentales.

© Pana 29/06/2011

dimanche 26 juin 2011

COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20110625/024 relatif à la rencontre de M. Lonsi Koko à l’ambassade des Etats-Unis à Paris

M. Gaspard-Hubert Lonsi Koko, porte-parole du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC), sera de nouveau reçu, dans les jours à venir, à l’ambassade des Etats-Unis à Paris.

Lors d’un entretien de plus d’une heure qui s’est déroulé le 20 juin dernier, M. Lonsi Koko et les Conseillers politiques de l’Ambassade des Etats-Unis à Paris, MM. Robert Kaneda et Wallace Bain, ont fait le point sur le déroulement du processus électoral en République Démocratique du Congo. L’ambassadeur Donald Boyd Easum, ancien secrétaire d’Etat adjoint chargé des affaires africaines sous les administrations Nixon et Ford, ainsi que M. François Nzitanu, ont pris part à cette rencontre.

La Direction du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC)

Fait à Périgueux, le 25 juin 2011

mardi 21 juin 2011

RD Congo : La fameuse liste noire du ministère des Affaires étrangères

Cinq questions à Gaspard-Hubert Lonsi Koko (*)
Par  Le Potentiel

1. Les noms de certains membres d’Union du Congo et du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC), dont le vôtre figureraient sur une liste noire établie par le ministère des Affaires étrangères de la RDC. Qu’en est-il au juste ?
En effet, Kongotimes a diffusé sur son site internet un document présenté comme étant une liste noire. Celle-ci est datée du 10 mars dernier et a été signée par Freddy Sombo, le conseiller chargé des Congolais de l’étranger et coordonnateur de la Maison des Congolais de l’étranger auprès de M. Alexis Thambwe Mwamba, le ministre des Affaires étrangères. Deux de mes collaborateurs et moi-même, nous y figurons.


2. Avez-vous vérifié l’authenticité de ce document ?
Au début, j’ai privilégié l’hypothèse de l’intox. Mais les divers canaux auxquels nous avons eu recours ont confirmé l’authenticité de cette liste. D’après nos sources, c’est l’ANR qui l’a établie. L’Agence nationale des renseignements reprocherait aux personnes qui y figurent d’insulter le président Joseph Kabila, de tabasser les musiciens et les autorités congolaises séjournant dans les pays occidentaux en provenance de Kinshasa. Nous nous interrogeons non pas sur son existence, mais sur l’usage que l’on compte en faire et le moment choisi pour la faire circuler sur internet.

3. Au fait, Union du Congo et le RDPC font-ils réellement partie du mouvement des Résistants Patriotes Combattants Congolais qui menaceraient la quiétude des dirigeants, artistes musiciens et pasteurs Congolais en séjour en Europe comme d’aucuns le soutiennent ?
Union du Congo œuvre pour la solidarité internationale, le développement durable ainsi que pour la paix en République démocratique du Congo. Quant au RDPC, ses actions reposent sur quatre principes fondamentaux, à savoir la Liberté, l’Égalité, la Sécurité et la Prospérité. Cette plate-forme a vocation à prendre part aux élections dans l’espoir de permettre une réelle alternative politique. Ces deux structures participent au Collectif RD Congo en France, qui mène des actions de sensibilisation sur les aspects socio-économiques, politiques et stratégiques auxquels le Congo est confronté. C’est dans cette optique qu’ont été organisées les manifestations publiques du 19 février et du 12 mars à Paris, de 13 h30’ à 18 h30’, du métro Château Rouge jusqu’à la place de la République. Il n’est donc pas responsable des événements qui se sont déroulés, au-delà de ce créneau, ces jours-là. Si la démarche du Collectif RD Congo en France n’a rien de commun avec les Résistants Patriotes Combattants Congolais, il est toutefois important de rappeler qu’ils militent pour l’évolution des mœurs. Leur combat est louable sur le fond, mais doit être revu sur la forme. Je suis de ceux qui pensent que les actions en vue du changement des mentalités doivent être menées dans la tolérance mutuelle.

4. Il va falloir maintenant défendre à fond votre démarche. Comment comptez-vous vous y prendre, sachant que l’amalgame est fait ?
On veut me faire passer exprès pour quelqu’un d’irresponsable. Ne dit-on pas que celui qui veut noyer son chien l’accuse de la rage ? A l’approche des échéances électorales, on n’hésite plus du tout à s’en prendre aux candidats qui ont une réelle vision politique. Si j’ai résumé mon projet de société dans un ouvrage intitulé « La République démocratique du Congo, un combat pour la survie », lequel a été publié chez l’éditeur parisien l’Harmattan, ce n’est quand même pas pour recourir aux muscles et aux insultes en guise de confrontation idéologique. Mon action, qui a toujours eu à court terme le processus électoral comme point de repère, s’articule progressivement en fonction du calendrier publié par la CENI. On essaie tout simplement de créer l’amalgame dans le seul but de discréditer un humaniste engagé qui s’est toujours impliqué en vue de l’égalité réelle des droits et des devoirs entre les Congolais indépendamment du groupe ethnique, du rang social et de la situation géographique. Il est curieux qu’après avoir reproché à cor et à cri aux Congolais de la diaspora de se contenter de critiquer le gouvernement à des milliers de kilomètres au lieu de descendre dans l’arène pour faire valoir leurs prétentions, l’administration établit une liste noire afin de les dissuader de revenir au bercail.


5. En tant que futur candidat à l’élection présidentielle, ce fichage ne vous inquiète-il pas ?
Ce ne sont pas les intimidations, d’où qu’elles viennent, qui me détourneront de mon objectif. J’ai un projet ambitieux pour un Congo à la fois viable et vivable, et je compte en débattre de manière démocratique avec les Congolais. J’affirme être toujours candidat à l’élection présidentielle. Rien ne me fait peur, ni ne m’inquiète. Je serai à Kinshasa avant la fin de la date limite du dépôt des candidatures et je m’y installerai au-delà du temps d’une campagne électorale. Mes partenaires et moi-même sommes déterminés à mener la bataille autour des idées développées dans notre programme intitulé « Le Congo d’avenir », notre objectif étant de gagner l’élection présidentielle et d’obtenir la majorité au Parlement.

PROPOS RECUEILLIS PAR ROBERT KONGO, CORRESPONDANT EN FRANCE

Président d’Union du Congo et porte-parole du RDPC

© Le Potentiel

samedi 18 juin 2011

COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20110618/023 relatif à l'intimidation à l'encontre d'un candidat à la présidence de la République Démocratique du Congo

L'Agence Nationale des Renseignements (ANR) a établi à Kinshasa une liste noire contenant des noms de personnes dont certains appartiennent aux différents groupes  des Résistants Patriotes et Combattants. Insultes au président Joseph Kabila, ainsi que tabassage des musiciens et des autorités congolaises séjournant dans les pays occidentaux, tels sont les motifs que l'ANR leur reproche. Cette liste noire a été signée le 10 mars 2011, pour exécution, par M. Freddy Sombo qui plus est conseiller chargé des Congolais de l'étranger et coordonnateur de la Maison des Congolais de l'étranger auprès de M. Alexis Thambwe Mwamba, ministre des Affaires étrangères. Le nom de M. Gaspard-Hubert Lonsi Koko, candidat à la présidence de la République Démocratique du Congo, et quelques-uns de ses collaborateurs d'Union du Congo, y figurent (cf. document ci-dessous).

Il est évident que cela n'est pas du tout étranger aux prochains enjeux électoraux. Mais, pourquoi a-t-on peur de la candidature de M. Gaspard-Hubert Lonsi Koko ? Et qui a intérêt à ce qu'il ne se présente pas à l'élection présidentielle ?

S'agissant des insultes à l'endroit du président Joseph Kabila, d'aucuns savent que M. Lonsi Koko, homme des principes et des convictions, est un opposant dont les critiques dénoncent sans complaisance les réalisations de ses adversaires politiques et non leurs auteurs. Il est partisan de la non-violence, donc de la paix. Son projet politique en vue du Congo du troisième millénaire – lequel est résumé dans l'ouvrage récemment publié chez l'éditeur parisien L'Harmattan intitulé La République Démocratique du Congo, un combat pour la survie – fait de son auteur un opposant constructif.

Rien ne prouve non plus l'implication de M. Lonsi Koko, et de ses collaborateurs d'Union du Congo, dans le passage à tabac des musiciens et des autorités congolaises de passage dans les pays occidentaux. L'ANR lui reproche, en réalité, deux faits concrets :
- d'une part, d'avoir fait à deux reprises en sa qualité de président d'Union du Congo, auprès des services de la préfecture de police de Paris chargés des manifestations publiques, une demande en vue des marches des 19 février et 12 mars 2001 ayant dénoncé les violations des droits fondamentaux en République Démocratique du Congo ;
- d'autre part, sa capacité à attirer l'attention de l'opinion internationale sur la catastrophique situation en cours en République Démocratique du Congo et son action en vue d'apporter au peuple congolais le bonheur auquel il a droit.

Au vu des arguments avancés ci-dessus, il est certain que l'ANR veut à tout prix décourager M. Gaspard-Hubert Lonsi Koko dans sa démarche qui consiste à postuler à la magistrature suprême, cette intimidante initiative ayant déjà produit ses effets auprès du révérend Jean-Paul Moka qui s'apprêtait à se présenter à l'élection présidentielle.

La Direction du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC)

Fait à Paris, le 18 juin 2011

(*) Ce document a été publié par le site Kongotimes : http://afrique.kongotimes.info/rdc/diaspora/combattants-france-danger-kabila-veut-elimines-voici-preuve.html.

jeudi 16 juin 2011

RD Congo : le mépris de la volonté populaire

L’Assemblée nationale et le Sénat ont voté ce mercredi 15 juin la loi électorale en termes harmonisés, en séances plénières clôturant la session ordinaire de mars 2011. Députés et sénateurs se sont finalement accordés sur l’essentiel. Parmi les divergences sur lesquelles ils ont accordé leurs violons, il y a le niveau d’études ou une expérience professionnelle avérée d’au moins cinq ans dans les domaines politique, administratif et économique à la présentation des candidatures.

Une loi taillée sur mesure

Indépendamment des divergences stratégiques et idéologiques, le Sénat congolais a adopté la nouvelle loi électorale qui régira en principe les nombreux scrutins prévus en République démocratique du Congo entre le 28 novembre prochain – pour la présidentielle et les législatives – et la mi-2013 quant aux autres scrutins. Faut-il croire que les parlementaires sortants, de la majorité comme de l’opposition, se sont arrangés pour conditionner la validité d’une candidature à un minimum de cinq ans dans les domaines politique, administratif et économique à défaut du cursus universitaire ou autre capacité ? Cette loi, qui plus est taillée sur mesure, leur permet de mettre définitivement un terme à un éventuel complexe s’agissant du niveau d’études. Ainsi, en oubliant sciemment les conditions dans lesquelles ils se sont fait élire, ils ont approuvé l’exclusion des milliers d’individus qui, par la vertu des élections, auraient pu suivre le même cheminement. Dans un pays où l’instruction n’est pas à la portée de tout le monde, seul le suffrage populaire peut permettre l’égal accès à la représentativité électorale. Conditionner le mandat électif, c’est fouler au pied la règle universelle qui veut que le peuple soit le souverain primaire.

Nul n’ignore que, en droit, la loi désigne une règle juridique suprême, générale et impersonnelle. Ainsi devons-nous tenir compte de ses dimensions matérielle et formelle. Lorsqu'une loi est régulièrement adoptée, tel est le cas du texte ayant suscité cet article, seul le législateur, ou une autorité supérieure, pourra la défaire ou la refaire conformément à la règle pratique du « parallélisme des formes ». Une autre autorité peut donc passer outre, ou la modifier, dès lors qu’elle ne réunit pas les conditions appropriées.

La primauté de la Constitution sur la loi

Après le vote de la loi électorale par les députés et les sénateurs, il ne reste plus que celle-ci soit promulguée ou non par le président de la République. Ainsi serait-il judicieux que ce dernier, en son âme et conscience, se remémore son passé et les conditions dans lesquelles il a accédé à la magistrature suprême, avant de rendre cette loi exécutoire. On n’attend pas du premier magistrat de la République de mépriser la volonté populaire, mais au contraire de veiller au respect de la Constitution. Au moment d’accomplir ce geste ultime, il doit surtout avoir à l’esprit l’alinéa 3 de l’article 5 de ladite Constitution, lequel rappelle tout simplement que « tous les Congolais de deux sexes âgés de dix-huit ans révolus et jouissant de leurs droits civils et politiques sont électeurs et éligibles ». Il en est de même de l’article 6 de cette même Constitution relatif à la création d’un parti politique ou à l’affiliation à un parti de son choix, ainsi que de l’article 102, dans la mesure où, pour être candidat aux élections législatives, l’on doit « jouir de la plénitude de ses droits civils et politiques ».

Dès lors que le texte voté par les parlementaires exclut les Congolais de la diaspora de leurs droits civils et politiques, dès lors qu’il accorde aux Congolais de l’intérieur le droit de vote tout en privant un bon nombre d’entre eux du droit d’être éligibles, il viole les articles 5, 6 et 102 de la Constitution. Or, la Constitution l’emporte sur la loi en cas de conflit. Fort de ce constat, tous les démocrates osent espérer que le président Joseph Kabila aura la sagesse de demander au gouvernement et aux parlementaires de revoir leur copie, en désapprouvant une loi dont l’inconstitutionnalité de certaines dispositions génère, à n’en pas douter, des injustices.

Faire triompher l’État de droit

En République Démocratique du Congo, constate-t-on, la loi n’est plus le secours du peuple contre les gouvernants et leurs affidés. On peut à juste titre s’inquiéter sur la menace réelle qui pèse sur le peu d’acquis démocratiques hérités des élections de 2006.

Au cas où le président de la République promulguerait la nouvelle loi électorale, dont quelques articles violent indéniablement certaines dispositions constitutionnelles, il reviendrait au peuple congolais de manifester son désaccord. En effet, s’ils veulent préserver leur avenir et éviter une nouvelle mésaventure dictatoriale, les Congolaises et les Congolais n’auront pas d’autre choix que de contester en urgence des lois injustes dont la seule vocation consiste à consolider les intérêts particuliers. Ainsi devront-ils absolument faire triompher, par tous les moyens, l’État de droit au détriment de l’État privatisé que l’on veut leur imposer. Il est donc impératif d’éviter à la République Démocratique du Congo une autre dictature, aussi bienveillante soit-elle, au sein de laquelle une classe politique peu scrupuleuse finira par s’arroger, si rien ne lui résiste, le monopole de la gestion de la chose publique.

Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Porte-parole du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC)

mercredi 15 juin 2011

COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20110615/022 relatif aux enjeux en cours en RD Congo

M. Gaspard-Hubert Lonsi Koko, porte-parole du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC), sera reçu très prochainement par la Section politique de l'ambassade des Etats-Unis à Paris, pour un entretien qui s'articulera autour des enjeux en cours en République Démocratique du Congo.

Le porte-parole du RDPC sera accompagné, à cet effet, par l'ambassadeur Donald Boyd Easum, qui plus est un ancien sous-secrétaire d'Etat aux affaires africaines sous les administrations Nixon et Ford.

La Direction du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC)

Fait à Paris, le 15 juin 2011

mardi 14 juin 2011

RDC : Le conflit oublié des médias

La République démocratique du Congo (RDC) est-elle maudite ? Depuis plus de 15 ans cet immense pays d'Afrique centrale cumule les conflits et les drames humanitaires... dans l'indifférence générale. Pourquoi les médias internationaux sont-ils plus prompts à couvrir la guerre en Libye, le conflit en Irak ou en Afghanistan, que la catastrophe humanitaire en cours en RDC ? Explications sur un pays plongé dans un "trou noir médiatique".

DSC04006.jpgTrop long, trop compliqué, trop loin, trop cher à couvrir pour les journalistes, le conflit oublié en République démocratique du Congo (RDC) ne mobilise pas les médias... et donc pas les opinions publiques. Pourtant ce vaste pays, grand comme 5 fois la France, en plein cœur de l'Afrique, est un concentré de catastrophes divers : plusieurs guerres à répétition, des millions de morts (2, 3 ou 4 millions ?), 1,7 million de réfugiés, le viol de masse utilisé comme arme de guerre, l'enrôlement de milliers d'enfants soldats, le pillage des ressources naturelles, un Etat défaillant dans le top 10 des pays les plus pauvres au monde... voici le rapide portrait de la situation en RDC. Pourtant, les médias ne semblent guère y prêter attention alors que 18.995 casques bleus de l'ONU sont sur place pour la plus importante opération de maintien de la paix au monde. Afrikarabia a demandé à Marcel Stoessel*, responsable de l'ONG Oxfam en RDC, de nous éclairer [lire la suite].

Christophe Rigaud

© Afrikarabia

vendredi 10 juin 2011

Une décentralisation cohérente pour la République Démocratique du Congo

La décentralisation a pour préoccupation majeure le management territorial, le partage des responsabilités politiques, économiques, sociales, culturelles ainsi que du fardeau fiscal entre l’État et les collectivités publiques locales en vue de mieux servir les citoyens et de garantir leur épanouissement individuel et leur essor collectif. L’État doit donc être présent là où vit quotidiennement le citoyen pour lui procurer protection et services publics adéquats. Rasison pour laquelle, j’encouragerai la mise en place d’un pôle important relatif à la fois au Plan, à la Décentralisation, à l’Aménagement du territoire, aux Infrastructures, aux Travaux publics, à la Reconstruction, aux Transports et aux Voies de communication.

I - Une articulation cohérente et efficace entre les différentes entités administratives

S’il m’arrive d’être élu président de la République Démocratique du Congo, mon objectif consistera, entre autres, à encourager les solidarités entre les provinces, pour permettre l’épanouissement des provinces pauvres en ressources naturelles et aussi inciter les zones rurales à contribuer au développement de la République Démocratique du Congo. En effet, il est très important d’harmoniser les rapports entre le gouvernement central et les gouvernorats de provinces, en veillant à ce que chaque province dispose d’une ressource principale compatible avec la nature de ses compétences. Ma conviction profonde est que l’État congolais doit limiter les écarts de richesse entre les différents territoires par une péréquation forte.
Le gouvernement du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC) interviendra afin que les entités régionales, ou provinciales, créées par la loi de l’État dans le cadre de la décentralisation politique et administrative, puissent enfin participer au renforcement de la capacité de l’État à offrir ses services à l’ensemble des citoyens. Comme celles-ci sont dotées d’une personnalité morale propre, il faudra revoir et corriger leurs attributions politiques, administratives et fiscales au moyen de la représentation nationale en vue d’atteindre des objectifs de développement économique et de progrès social dans le cadre d’un partenariat avec l’État. Cet aspect technique nécessitera un « toilettage » de l’actuelle Constitution.
Nul n’ignore évidemment que la cohésion nationale découlera, entre autres, du rééquilibrage entre les territoires. C’est grâce à l’harmonisation, à l’organisation, à la complémentarité et à la meilleure répartition des activités sur l’ensemble du pays que l’on dynamisera et valorisera les provinces. Pour cela, il faudra s’appuyer sur leur identité culturelle. Notre gouvernement se penchera sérieusement sur la question de la décentralisation qui représente la clé de l’efficacité de l’appareil administratif.

II - La loi KML

Notre gouvernement fera adopter une loi KML, relative à l’organisation administrative des villes de Kinshasa, Mbuji-Mayi, Lubumbashi et des établissements publics de coopération intercommunale. Cette loi fixera un statut administratif particulier qui sera applicable à ces trois villes les plus peuplées de la République Démocratique du Congo. Les communes qui composent respectivement ces villes, dirigées par des bourgmestres, ne seront plus de plein exercice et ne lèveront plus d’impôts. En revanche, elles se répartiront les crédits qui leur seront alloués par l’administration communale centrale. En conséquence, les villes de Kinshasa, Mbuji-Mayi et Lubumbashi seront gérées respectivement par des organes communs : c’est-à-dire par les Présidents du Conseil et les conseillers de la Ville.
La loi KML établira que la ville de Kinshasa, en tant que capitale de la République Démocratique du Congo, sera à la fois un territoire et un district. Les élus, qui siégeront au Conseil de la Ville, seront de facto en même temps conseillers de la Ville et conseillers de district. Les compétences du Président du Conseil seront limitées, du fait du statut particulier dont bénéficie Kinshasa, par les pouvoirs spécifiques dont disposera le haut-commissaire de police nommé par le ministre de l’Intérieur.

III - Les commissaires du gouvernement

Tout État soucieux de sa cohésion territoriale doit veiller au maintien de l’ordre public et à la sécurité des personnes, ainsi que des biens. Au-delà de l’aspect sécuritaire, il doit permettre l’exercice des droits et des libertés des citoyens, contrôler la légalité des actes des collectivités locales. Ainsi doit-il s’appuyer sur un acteur de terrain pour mettre en œuvre et coordonner, à l’échelon local, les politiques du gouvernement : emploi, cohésion sociale, aménagement du territoire, développement économique, environnement... Enfin, c’est donc un haut fonctionnaire qui est chargé de gérer et de répartir les dotations ainsi que les subventions de l’État à l’échelon local.
Notre gouvernement introduira les commissaires du gouvernement dans le nouveau paysage administratif congolais. Ces hauts fonctionnaires, dont les compétences seront définies par la Constitution, seront nommés par décret du président de la République, pris en Conseil des ministres, sur proposition du Premier Ministre et du ministre de l’Intérieur. Les commissaires du gouvernement seront donc les représentants de l’État dans les provinces. Plus précisément, ils incarneront les rouages indispensables de la future administration congolaise. Ils seront directement assistés dans leur tâche, par souci d’efficacité, par des administrateurs du territoire.

IV - Le nouveau paysage territorial

L’autorité compétente n’a jamais su clarifier la situation actuelle des parlements provinciaux et du sénat au regard de la Constitution, dès lors que le président de la République avait constaté la carence dans la matérialisation du passage des 11 provinces à 26. Union du Congo, dont je suis le président, avait de facto dénoncé « le caractère anticonstitutionnel de la chambre haute et des parlements de provinces concernées par le découpage prévu à l’article 2 de la Constitution » (*).


 

Si l’on reste sur la base des 11 provinces, le nombre de sénateurs doit être réduit à 44 en raison de 4 sénateurs par province dans la mesure où l’élection des honorables sénateurs et celle de certains députés provinciaux s’est effectuée sur la base des 26 provinces, inexistantes à l’époque mais qui auraient dû être effectives en 2009. Cela aura au moins le mérite de maîtriser l’aspect budgétivore pour ce qui est du fonctionnement du sénat et d’introduire la notion d’équité entre les provinces.
Avec le gouvernement du RDPC, par souci d’efficacité et de lisibilité, au lieu de 11 provinces, la République Démocratique du Congo sera subdivisée en 8 grandes provinces. Le Bas-Congo et Kinshasa formeront ainsi une seule province, seule du Bas-Congo ou Kongo central. Le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et le Maniema deviendront la province du Kivu. La configuration finale sera celle-ci : Bas-Congo ou Kongo central, Bandundu, Équateur, Haut-Congo, Kasaï-Oriental, Kasaï-Occidental, Kivu et Katanga.

V - La Constitution

Selon certains observateurs, notre Constitution n’a pas été « le résultat d’un travail sur soi, des tractations internes d’un corps politique, gérant ses conflits, ses contradictions, parvenant à des compromis et à des “conventions collectives”. Elle a été adoptée ou produite à usage externe pour se faire reconnaître comme un État sur le plan international. Au-dedans, cette loi fondamentale […] ne s’intériorise ni par le savoir ni par la pratique. » En conséquence, cette Constitution confectionnée, à n’en pas douter, par l’extérieur et pour les seuls intérêts extérieurs n’est pas du tout à l’abri de quelques tripatouillages au détriment de la chose publique.
Le gouvernement du RDPC approfondira la démocratie politique, consolidera les prérogatives étatiques dans certains domaines. Il instaurera donc la IVe République pour une réforme profonde, car il est plus que jamais indispensable de conforter les acteurs sociaux, de permettre aux citoyens d’être écoutés et actifs, et de doter les élus du peuple d’un véritable statut. La Constitution étant la loi fondamentale qui régit les rapports entre les institutions, notre gouvernement instituera une réelle séparation des pouvoirs et un véritable pouvoir judiciaire dont les plus hauts magistrats ne seraient plus nommés par le pouvoir politique, mais par un Haut Conseil des Professions Judiciaires (HCPJ) avec des « auditions » devant des commissions spécialisées du Parlement pour vérifier les qualifications aux fonctions.

Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Porte-parole du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC)

(*) http://unionducongo.blogspot.com/2010/03/communique-de-presse-n-20100318005.html

lundi 6 juin 2011

Procès Chebeya et Bazana : les Congolais de France réclament justice

A l’initiative du collectif congolais de soutien à la lutte pour le changement et la démocratie au Congo, plus de 60 personnes ont participé le jeudi 2 juin sur le parvis des Droits de l’Homme au Trocadéro ( Paris) à un rassemblement pour exiger une justice équitable et juste pour le prononcé du jugement sur l’assassinat de défenseurs des droits humains, Floribert Chebeya et Fidèle Bazana. 



 A l’instar des activistes des Droits de l’Homme au Congo qui sont allés se recueillir sur la tombe de Floribert Chebeya au cimetière de Mbenseke pour commémorer le premier anniversaire de son assassinat, les Congolais de France très remontés contre la Cour militaire de Kinshasa n’ont pas voulu être en reste.

Jeudi dernier. Ils ont marqué le coup en organisant un rassemblement sur le parvis des Droits de l’Homme, Place du Trocadéro, à Paris [lire la suite].

© Le Potentiel

samedi 4 juin 2011

POURQUOI LA RD CONGO DOIT-ELLE SORTIR RAPIDEMENT DES MAINS INEXPERTES ET CHANGER DE LEADERSHIP ?

L’internationalisation continue de la menace terroriste, la sophistication des filières des narco-trafiquants et le blanchiment des capitaux à grande échelle sont en train de migrer et s’installer progressivement au cœur des forêts équatoriales africaines, où existent aujourd’hui des administrations-fictions, dont la plus inquiétante est celle de la République Démocratique du Congo, une base-arrière prospère et redoutable qu’aucune coalition ne pourra aisément déloger demain.

Rappelons que la République Démocratique du Congo, c’est :
- 2 345 000 Km² au centre du continent africain ;
- 40 % des forêts africaines ;
- 80 millions d’hectares de terres arables ;
- 65 000 000 d’habitants, dont 60 % ont moins de 20 ans et près de 450 ethnies ;
- 9 frontières auxquelles il faut ajouter la situation singulière de l’enclave du Cabinda ;
- un réservoir inépuisable de ressources minérales, stratégiques pour la plupart, en plus d’un réseau hydrographique exceptionnel et d’un potentiel hydroélectrique unique au monde.

Mais, depuis près de deux décennies, ce colosse aux pieds d’argile qu’est la République Démocratique du Congo a vacillé au point de devenir le ventre mou de l’Afrique centrale. Ses atouts sont aujourd’hui inversement proportionnels à ses faiblesses.

Non seulement l’on y assiste à un abandon de souveraineté, mais des mouvements terroristes étrangers ont sanctuarisé ce pays depuis plus de 15 ans. L’armée et la police congolaises, en plus d’être parmi les plus corrompues au monde, ont pour hauts faits d’armes la violation systémique et systématique des Droits Humains, la déshumanisation de la gent féminine violée de manière indescriptible, en concurrence avec ces milices régionales transfrontalières [FDLR, LRA] qui écument une large partie du territoire et entretiennent une insécurité chronique. Les Services Spéciaux ne sont pas du reste dans les brimades et les meurtres politiques. L’actualité dramatique récente confirme ce constat.

La situation socio-économique est catastrophique avec un chômage massif et des tensions nées des frustrations diverses. L’administration congolaise, quasi-inexistante et corrompue à souhait, ne contrôle pas grand-chose faute de management et des moyens pour accomplir ses missions.

Par ailleurs, on assiste dans ce pays à la vente cyclique de plusieurs concessions minières sur lesquelles le gouvernement a abandonné sa souveraineté et dont personne ne connaît le contenu, ni ne maîtrise l’exploitation, encore moins l’exportation au point de mettre dangereusement des produits sensibles comme l’uranium ou le cobalt entre des mains douteuses ou au profit des filières terroristes.

Via des frontières poreuses, on note des afflux migratoires massifs et l’implantation significative d’une forte communauté extra-continentale que personne ne sait ni identifier véritablement, ni contrôler dans la durée. Cette communauté non autrement identifiée s’illustre, par le biais de certaines filières libanaises et indo-pakistanaises,  dans le blanchiment d’argent, les trafics de tout genre et le rachat de plusieurs sites dont certains sont transformés en lieux de prière, voire des miracles, à partir desquels les nouveaux convertis sont pris en charge socialement avec ce que cela comporte de potentiel.

Tout cela est entretenu et encouragé par la médiocrité d’une classe politique complaisante qui ne vise que l’enrichissement personnel immédiat, quel qu’en soit le prix, sans oublier son « masochisme » jouissif devant la misère d’une population qui ne sait plus à quel saint se vouer. Pourtant, toutes ces problématiques renvoient à la survie ou à la disparition de l’État congolais avec les conséquences géopolitiques que l’on peut facilement deviner.

Les observateurs avisés savent que, s’agissant de la République Démocratique du Congo, il y a péril en la demeure aux dommages collatéraux régionaux et internationaux garantis. On sait que plusieurs pays voisins, déjà en froid avec la RD Congo, sont eux-mêmes exposés aux tensions internes, ou risquent de l’être, comme au Rwanda et au Burundi, à des aventures sanglantes des LRA et des SHEBABS en Ouganda, à la présence de nombreuses milices et forces négatives installées dans de zones de non-droit comme au Soudan et en Centrafrique, le problème cabindais... À ces conséquences, il faut ajouter les perspectives non rassurantes de changement de régimes dans d’autres, l’arrivée massive des réfugiés congolais dans les pays voisins et l’exil volontaire dans l’espoir de trouver à l’étranger n’importe quel job ainsi que les tensions et les incidents dus aux expulsions de personnes en situation irrégulière par le pays involontairement hôte. Il devient donc impératif de faire face à ces inquiétudes légitimes et de sortir très rapidement la République Démocratique du Congo de cette situation.

COMMENT ET EN QUOI CONSISTE CETTE SORTIE ?

À travers un Leadership nouveau et clairvoyant ayant la connaissance et la maîtrise de la chose publique et des enjeux du XXIe siècle, la République Démocratique du Congo devra s’engager de manière volontariste et avec l’aide des partenaires régionaux ainsi qu’internationaux convaincus pour garantir la Liberté, l’Égalité, la Sécurité et la Prospérité.

A.  SUR LE PLAN GÉOPOLITIQUE

1- Restauration de la souveraineté et de l’autorité de l’État à travers l’ensemble de son territoire ;
2 - Pacification totale du pays, garanties à l’existence de toutes les communautés et renforcement du ciment identitaire national ;
3 - Instauration d’un État de droit avec des Institutions fortes dotées des attributs et des pouvoirs réels ;
4 - Moralisation de la vie publique et définition d’un pacte républicain ;
5 - Respect des engagements internationaux souscrits et politique de bon voisinage.

B.  SUR LES PLANS MILITAIRE, SÉCURITAIRE ET GÉOSTRATÉGIQUE

1 - Bâtir une armée républicaine dotée des compétences, d’outils et des moyens modernes proportionnels aux défis et enjeux actuels. Cette armée doit être un maillon d’une armée régionale pour une défense commune ;
2 - Érection des bases militaires en partenariat stratégique avec les forces onusiennes ;
3 - Création d’Unités spéciales chargées des espaces aérien, géologique, fluvial, maritime, lacustre et des frontières terrestres ;
4 - Restructuration de la Police Nationale et création d’Unités spécialisées en son sein ;
5 - Redéfinition des missions des services spéciaux tournées vers la recherche et le développement.

C.  SUR LES PLANS ÉCONOMIQUE ET SOCIO-CULTUREL

1 - Renforcement des capacités de l’administration et promotion de la bonne gouvernance ;
2 - Repenser les politiques du développement ;
3 - Rationalisation des objectifs et des priorités du développement ;
4 - Création des Zones Franches Industrielles ;
5 - Garantie et sécurisation des investissements, des droits individuels et des sociétés ;
6 - Audit indépendant et réhabilitation du portefeuille de l’État ;
7 - Approfondissement de la coopération régionale sur base des avantages comparatifs ;
8 - Garantie de la sécurité alimentaire et énergétique à travers un investissement massif prioritaire dans l’agriculture et les infrastructures ;
9 - Réhabilitation, renforcement et traçabilité des systèmes éducatif et sanitaire ;
10 - Assainissement et mise en place des infrastructures financières et bancaires modernes ;
11 - Réhabilitation sociale et indemnisation des victimes grâce à une Justice indépendante.

Ce vaste et ambitieux programme pour le développement intégré de la République Démocratique du Congo ne pourra se réaliser que si ce pays fait émerger un Leader crédible, déterminé, capable de relever les défis, de conduire avec intelligence la destinée de la Nation, de défendre les intérêts du peuple congolais et de ne pas hypothéquer la paix dans la région d’Afrique centrale.

GARANTIES ET PLUS-VALUE DE LA CANDIDATURE
DE GASPARD-HUBERT LONSI KOKO

Les garanties et les atouts de la candidature de Gaspard-Hubert Lonsi Koko à la présidence de la République Démocratique du Congo réside à la fois dans son itinéraire sociologique, sa virginité politique, sa formation, son expertise politique, sa capacité à pénétrer et à mobiliser les réseaux internationaux d’influence, sa Vision et son Programme.

mercredi 1 juin 2011

COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20110601/021 relatif à la restructuration de la Police Nationale en République Démocratique du Congo

Dans un courrier daté du 31 mai 2011, la société civile de Beni-Lubero a sommé le président de la République Démocratique du Congo, Joseph Kabila, de payer les policiers. En effet, sur 214 éléments recensés en territoire de Beni, seuls 42 ont touché leurs soldes, certains ayant perçu moins que la rémunération des mois précédents. Par ailleurs, en Territoire de Lubero, sur 430 éléments recensés, 40 seulement ont perçu leurs soldes. Il en est de même pour la ville de Beni où 28 policiers parmi les 400 recensés ont été payés. Force est de constater que cette situation, laquelle démotive les agents de l'ordre, affecte considérablement le processus de révision du fichier électoral en cours.

Rappelons que la sécurité des biens et des personnes constitue un ferme engagement du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC) vis-à-vis de la collectivité nationale. La police nationale étant en principe le gardien de la paix publique, le gouvernement du RDPC créera l’Académie Supérieure de la Police (ASP), laquelle inculquera aux futurs agents le respect des lois, la notion d’impartialité, de justice et d’apolitisme dans l’exercice de leur fonction...

Pour mettre définitivement un terme à l’accaparement, ou au détournement, des institutions de l’État de leur mission sécuritaire au profit des intérêts privés ou personnels, le gouvernement du RDPC créera une Commission de déontologie des organes qui sera en charge de l’ordre public ; celle-ci devra contrôler leurs activités et sanctionner sévèrement, le cas échéant, les dérives ainsi que les abus des Officiers de Police Judiciaire (OPJ).

Le gouvernement du RDPC réhabilitera donc les anciens centres de formation et en construira d’autres. Il harmonisera les différents services de la police nationale en vue d’efficacité bénéfique à la population et garantira la dignité des agents grâce, entre autres, à un salaire régulier ainsi qu’à l’attribution des logements de fonction.

Enfin, le gouvernement du RDPC créera une brigade policière pour lutter contre la drogue et le banditisme ainsi qu’une brigade des mœurs, sachant que les deux services seront dotés de matériels performants. Dans cette optique, il mettra en place des services de renseignements et de contre-espionnage capables d’agir à tout moment, à l’intérieur comme à l’extérieur de la République Démocratique du Congo.

La Direction du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC)

Fait à Rennes, le 1er juin 2011