vendredi 31 juillet 2015

Les 10 propositions de l'ABACO pour la RD Congo de demain

Depuis le 30 juin 1960, notre cher et beau pays, la République Démocratique du Congo, a accédé à la souveraineté nationale et à la reconnaissance internationale. C’était sans nul doute un moment fort et intense de joie et de bonheur pour chacune des Congolaises et chacun des Congolais. Le passé et le présent étant indispensables à la préparation du futur, il faudra méditer et réfléchir de nouveau de la manière la plus intelligente possible sur le chemin déjà parcouru et celui à suivre, plus de 50 ans après cet événement historique, dans le but d’assurer notre destin commun. Il est primordial de faire émerger une vision politique, telle que l’ont toujours imaginée et souhaitée nos aïeux, qui permettra à notre Nation et aux prochaines générations de vivre, sans contrainte et sans entrave, la liberté et la démocratie, la justice et la sécurité, la paix et la concorde politique, la cohésion sociale, l’unité de notre pays et la réconciliation nationale, ainsi que la véritable indépendance. Cette sorte d’introspection représente donc à vrai dire, pour nous Congolais, un exercice à la fois grandiose et délicat en vue de sérieuses résolutions et de salutaires actions. 
Dans la perspective des enjeux en cours et à venir, lesquels vont sans doute marquer de manière indélébile et indéniable l’Histoire glorieuse et mirifique de la République Démocratique du Congo, nous avons pris la résolution de définir, en tant que humanistes et sociaux-démocrates, les principales orientations pour un projet de société cohérent, novateur et révolutionnaire. Celui-ci permettra à notre pays de se forger une place privilégiée parmi les grandes puissances de ce monde. Notre ambition consiste à offrir à tous nos compatriotes, quels qu’ils soient et où qu’ils se trouvent, l’opportunité de reconquérir par la noblesse du travail et la capacité de l’intelligence, par la solidarité et la fraternité, par la tolérance et la justice, une dignité semblable à celle qui fait sans conteste la fierté et la grandeur des peuples libres et généreux, créatifs et industrieux. 
À travers ce projet de société, il s’agit d’un canevas de propositions concrètes ayant vocation à transformer notre communauté nationale en un État réellement démocratique et tout à fait républicain, en un État respectueux des droits fondamentaux de la personne humaine. Cette feuille de route propose de métamorphoser notre État en une collectivité publique dynamique et prospère, digne de vivre dans le IIIe millénaire ambiant. Elle suggère les moyens d’affronter avec sérénité, lucidité et détermination les nombreux et énormes défis des temps modernes. Aussi l’ABACO permet-elle d’envisager avec espoir un avenir collectif, somme toute meilleur. 
En vérité, l’Alliance de Base pour l’Action Commune repose sur trois piliers fondamentaux : Dieules Ancêtres et le Peuple. Ces trois piliers soutiennent nos idéaux relatifs à la Liberté, l’Égalité, la Sécurité et la Prospérité. 
En d’autres termes, l’Alliance de Base pour l’Action Commune symbolise, par essence, la recherche de la paix et de la solidarité, de la justice et de la liberté pour que le peuple congolais puisse aspirer à la vraie joie de vivre. C’est l’effort à fournir en vue de recouvrer le bonheur collectif. Bonheur que nous souhaitons, fraternellement et de tout cœur, à tous nos compatriotes dont les espoirs légitimes et les attentes primordiales ont été déçus à maintes reprises et hypothéqués par des marchands d’illusion. 
Ces propositions seront constamment revisitées et dépoussiérées. Elles seront au fur et à mesure améliorées, travaillées et retravaillées, constamment dégrossies et polies, sans arrêt taillées avec patriotisme telle une pierre sacrée en tenant compte des intérêts primordiaux du peuple congolais pour la sauvegarde de son salut, ainsi que pour l’assurance de son avenir collectif que l’ABACO le plus fructueux possible. Aussi ces principes et convictions, défendus dans ce programme fondamental, seront-ils précisés et développés, tant dans les discours de nos cadres à la presse, que dans leurs déclarations d’ouverture de nombreuses réunions du Parti et, éventuellement, par les prises de position de nos représentants dans les différentes circonstances et dans les institutions de la République.  

I – L’éducation pour tous et la formation professionnelle 

L’indépendance réelle de la République Démocratique du Congo ne sera possible que grâce à un système éducatif axé sur la conscientisation du peuple congolais. À cet effet, il est nécessaire : 
- de donner l’opportunité à tous les enfants de la République de se former pour bénéficier un jour d’un métier ; 
- d’adapter l’enseignement à la fois aux réalités du moment et aux besoins de chaque secteur, en encourageant l’enseignement professionnel ; 
- de recourir aux nouvelles technologies pour lutter en toute efficacité contre l’analphabétisme et la fracture numérique ; 
- de promouvoir des systèmes performants d’aide à l’apprentissage des langues et des mathématiques à l’école primaire, d’appui au diagnostic scientifique pour l’enseignement supérieur qui pourra servir, entre autres, de source de documentation aux universitaires et permettre aux étudiants en cycle de médecine, ainsi que de l’école infirmière, de disposer d’un outil d’étude et de travail. 

L’ABACO devra inciter, dans un premier temps, à développer un partenariat avec les institutions internationales et les pouvoirs publics afin de créer des passerelles en vue des soutiens matériels aux écoles publiques. Ce partenariat sera aussi élargi aux établissements privés identifiés comme « écoles parapubliques ». En contrepartie, ces établissements privés s’engageront à scolariser les enfants soit gratuitement, soit moyennant un coût symbolique. Cette expérience permettra de présenter, à long terme, un projet de loi instituant la gratuité de l’école sur l’ensemble du territoire national. L’ABACO fixera plus tard, aussitôt porté au pouvoir, les modalités du financement de cette initiative. 
L’objectif de l’ABACO en matière d’éducation pour tous, c’est effectivement la gratuité des frais scolaires, sans aucune discrimination territoriale, pour rendre l’école primaire obligatoire. Ainsi le Parti fera-t-il de l’éducation pour tous non seulement une priorité, mais surtout une réalité. 

II – La santé, la maîtrise de l’économie sociale et l’autonomie alimentaire 

L’ABACO estime que le prix des hôpitaux et établissements publics divers doit être fixé par la Loi en fonction des besoins et des ressources de la population, sans aucune recherche de bénéfice commercial. Ainsi le Parti préconise-t-il de rendre obligatoire, donc universelle, la prise en charge du risque maladie afin d’instaurer l’égalité dans l’accès aux soins et de faire de l’hôpital public le cœur du système de santé. 
Le respect du vivant, le souci de la dignité humaine, l’équité, la solidarité, le partage de la richesse, tant à l’égard des plus démunis qu’à l’attention des générations à venir, telles sont les valeurs que l’ABACO assume sans aucune ambiguïté. C’est un immense chantier et le courage politique consiste à trouver la force de s’y engager. Alors, mais alors seulement, l’ABACO pourra consolider, sur les plans socio-économique et politique, l’avenir du peuple congolais. 
L’ABACO compte relancer et développer la culture vivrière en attribuant des espaces cultivables à toutes les familles congolaises qui le souhaitent, moyennant symboliquement 1 franc congolais le mètre carré. Le Parti encourage donc la mise en place d’un programme d’économie solidaire favorable à la bio-culture. Cela nécessite la mise en place d’une Agencede Commercialisation des Produits Agricoles (ACPA) afin d’assainir les prix des produits, l’objectif étant d’inciter les Congolais à faire de l’agriculture une profession et de garantir des revenus assurés aux producteurs tout en adaptant l’offre à la demande nationale. L’ABACO tient donc à satisfaire les consommateurs, sans pour autant frustrer les producteurs agricoles. 
Dans le même ordre d’idées, l’ABACO estime que la République Démocratique du Congo doit se doter d’une Agence de Normalisation et de Qualité (ANQ) en vue de l’élaboration des normes, ainsi que de l’évaluer de la conformité des produits et services. Ainsi notre pays sera-t-il doté d’un outil indispensable à la planification de son développement. 

III – La liberté d’entreprendre, le partenariat avec les entreprises étrangères et les infrastructures 

Il est à noter que la liberté totale d’entreprendre sans garde-fous, s’agissant des populations ayant été longtemps privées d’expérience démocratique, conduit à l’émergence des mafias, à la déchéance de l’État, au blocage de la société, à la misère de plus de la moitié des Congolais. Or, ayant à l’esprit le fait que l’autonomie du peuple congolais est surtout fonction du savoir-faire, tout contrat avec nos partenaires étrangers sera conditionné par le transfert des techniques et de technologie. 
Notons enfin que, sans être hostile à la liberté d’entreprendre, l’ABACO reste favorable à un modèle politique qui peut canaliser les systèmes économiques et les empêcher de dégénérer. Dans cette optique, l’ABACO préconise : 
- une réglementation unique sur le marché de l’emploi en vue de l’harmonisation des salaires dans toutes les entreprises ; 
- la simplification des procédures administratives pour la création des PME ; 
- des mesures en faveur des Congolais de l’étranger, pour tout investissement dans le pays. 

Rappelons que le milieu naturel et ses conséquences sociales, ainsi que le non-développement des infrastructures ont constitué, depuis des lustres, un obstacle majeur au développement du pays. Il obligatoire d’impulser le développement tous azimuts de la République Démocratique du Congo en garantissant l’essor économique et l’emploi. Ainsi l’ABACO propose que l’action gouvernementale s’articule autour de grands chantiers publics ou travaux d’infrastructures, l’objectif étant : 
- de fixer un prix unique de l’eau dans l’ensemble du territoire, de ne la facturer que selon la quantité réelle consommée et de remplacer le réseau vétuste ; 
- de vulgariser, banaliser et harmoniser le prix de l’électricité dans l’ensemble du territoire national ; 
- d’attribuer l’exploitation des ressources naturelles et minérales, stratégiques et précieuses par voie de concession, cession ou capitalisation et la responsabilité de leur gestion à un organe permanent de contrôle qui agira de manière autonome. 

Par infrastructures, au sens strict, il faut sous-entendre l’ensemble d’ouvrages constituant la fondation et l’implantation sur le sol d’une construction ou d’un ensemble d’installations – comme des routes, des voies ferrées, des aéroports... – et l’ensemble d’équipements nécessaires à une collectivité, telle que l’infrastructure commerciale ou sportive. Au sens large, il est question d’une structure économique de la société, base concrète sur laquelle s’élève une superstructure juridique et politique. 
La République Démocratique du Congo étant un vaste chantier abandonné qu’il va falloir construire, l’ABACO compte promouvoir un promouvoir un projet politique relatif aux « Cent Glorieuses » en prévoyant : 
- la réhabilitation et l’électrification de 2 500 km de voies ferrées de la SNCC, la construction de 500 km de voies routières, la formation des équipes et des techniciens locaux dans le domaine du génie civil, l’achat des matériels roulants pour le transport des voyageurs et le transport des marchandises ; 
- des infrastructures relatives à l’agriculture, à la pêche, à l’élevage, à la sylviculture et à l’artisanat ; 
- le soutien aux entreprises installées sur le sol congolais, l’objectif étant de faire l’agriculture la priorité des priorités grâce à l’installation des Coopératives d’Utilisation de Matériels Agricoles (CUMA), en vue de l’usage en commun des équipements et de la formation dans les domaines afférents, et à la création d’une banque agricole dont la mission consistera à participer au développement agricole, à soutenir l’activité des petits et moyens exploitants, des grandes firmes et aussi de tout ce qui s’articule autour de l’agro-industrie ; 
- des mesures économiques incitatives pour relancer l’élevage industriel – l’objectif étant de mieux répondre aux besoins alimentaires du pays grâce à une politique productiviste et mécanisée ; 
- une Institution d’aide et de gestion des petites et moyennes entreprises (IAGPME), le développement des Pôles de Croissance Industrielle (PCI), des Zones d’Activités Commerciales et Industrielles (ZACI) et des Zones d’Activités Économique (ZAE) ; 
- la dynamisation du Conseil économique et social (CES), la mise en place d’un organisme gouvernemental de droit public dénommé Agence Nationale de Développement Économique et Social (ANDES) en vue de conseiller le gouvernement en matière de développement social et économique ; 
- la création de l’Agence Congo Trésor (ACT) pour une meilleure gestion de la dette publique ainsi d’un Observatoire des Prix et de la Consommation (OPC), en complémentarité (ou en corrélation) du Bureau d’Études Ouvrières (BEO) pour calculer l’évolution de prix des produits réellement consommés par les travailleurs et veiller ainsi à la maîtrise de l’inflation ; 
- un Conseil représentatif des Congolais de l’extérieur (CRCE) pour élaborer des projets économiques novateurs en faveur des Congolais de l’étranger, émettre des avis sur les politiques publiques en matière de coopération internationale et bilatérale dans les pays de résidence, apporter au gouvernement congolais l’expertise nécessaire, répertorier et coordonner les projets concernant l’investissement des Congolais de la diaspora. 

IV – La laïcité républicaine, le respect de la femme, la lutte contre la pauvreté et l’exclusion 

L’arbre ne s’élève qu’en enfonçant ses racines dans la terre nourricière. Adepte du bantouïsme, et très soucieux du respect des droits, des devoirs et des croyances des minorités ethniques, l’ABACO proscrit la personnalisation d’un Dieu par un pasteur vivant et l’interférence directe entre le religieux et la gestion de l’État. 
La République Démocratique du Congo étant constitutionnellement un État laïque, l’ABACO ne peut que respecter cette volonté fondamentale, qui plus est constitutionnelle. Le Parti préconise l’intégration des non-nationaux par le biais de l’école et encourage l’exercice de la citoyenneté sur le plan local. Sa démarche consiste à faire accepter les valeurs républicaines, avec tout ce qu’elles impliquent comme droits et devoirs. Ainsi l’ABACO est-elle favorable à la mise en place d’un Conseil suprême des affaires spirituelles (CSAS) pour harmoniser les relations entre les différentes croyances – en Dieu et aux âmes, ou aux forces de l’esprit... – ainsi que dans le but de conseiller le gouvernement pour tout ce qui relève de l’immatériel, l’objectif étant évidemment de consolider la laïcité républicaine. 
L’ABACO milite, entre autres, pour l’égalité des conditions et des droits entre les hommes et les femmes. Ainsi le Parti condamne-t-il avec fermeté tout traitement humiliant à l’encontre de la femme congolaise. L’ABACO encourage donc l’accès des Congolaises à la gestion de la chose publique, ainsi que leur implication dans l’élaboration des programmes économiques et de développement. 
Il n’y a pas de plus belle solidarité nationale que de lutter contre la misère infra-humaine et la pauvreté se développant à vive allure sous nos yeux. La préoccupation primordiale de l’ABACO consiste à donner aux citoyens des moyens dans le cadre des réseaux de solidarité et d’intégration socio-économique. La croissance économique doit donc être dopée en vue de l’amélioration des conditions de vie des Congolaises et des Congolais, ainsi que de la lutte contre la pauvreté et l’exclusion. À cet effet, le combat pour l’égalité étant la base de l’engagement humaniste, l’ABACO propose la mise en place un observatoire des politiques du handicap, l’objectif premier étant l’insertion des personnes handicapées, leur accès aux traitements médicaux appropriés ainsi qu’aux équipements matériels nécessaires à leur quotidienneté. Pour réaffirmer le caractère universel, indivisible, interdépendant et indissociable de tous les droits de l’Homme et de toutes les libertés fondamentales ainsi que la nécessité de lutter efficacement contre toutes les discriminations, l’ABACO est favorable à la signature de la Convention des Nations Unies, entrée en vigueur le 3 mai 2008, relative aux droits des personnes handicapées. 

V – L’intégrité territoriale et la souveraineté politique  

L’ABACO ne transigera jamais, s’agissant de l’intégrité territoriale, de la cohésion nationale, de la pacification des frontières et de la souveraineté politique de la République Démocratique du Congo. À cet effet, le Parti s’oppose tout à fait à l’existence d’une armée congolaise, ainsi que d’une police, d’une gendarmerie et d’une administration majoritairement« ethniques ou tribales ». L’ABACO préconise plutôt d’intégrer au sein de ces institutions étatiques tous les éléments de la « garde prétorienne », tous ceux des Forces Armées Zaïroises (FAZ) et ceux qui avaient fait partie des forces armées mises en place par l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL). 

VI – La jeunesse, le marketing culturel et le recours aux origines 

La jeunesse congolaise, qui plus est l’avenir de notre Nation, mérite un vrai projet en matière de formation, d’insertion et d’émancipation. Par conséquent, l’ABACO œuvre inéluctablement en faveur de la morale publique, du civisme, de l’éducation politique et de l’instruction pédagogique. Le Parti recommande la formation initiale, cette composante primordiale de l’éducation des valeurs et des connaissances pouvant garantir à la jeunesse un niveau éducatif élevé et une autonomie personnelle que conforteront la forme physique et l’équilibre mental. La Nation congolaise doit façonner des corps sains au moral d’acier. Dans cet ordre d’idées, pour faciliter l’embauche des jeunes gens par l’entreprise, l’ABACO propose un contrat de génération, lequel contribuera à la transmission des savoir-faire par des salariés expérimentés et à l’intégration durable de nouveaux travailleurs dans la vie professionnelle. 
D’aucuns n’ignorent la corrélation bénéfique, d’une manière ou d’une autre, entre l’épanouissement culturel et le développement économique. Or, la culture doit devenir l’âme d’un peuple à qui elle permettra de se définir ou de se construire. Par conséquent, l’un des objectifs d’ABACO consiste à s’assurer des conditions optimales de la progression de l’intellect dans l’espace national. Le Parti veillera au développement d’entreprises culturelles, à travers le pays, ainsi qu’à l’organisation des manifestations sportives et artistiques. 
Dans cette optique, l’ABACO encourage la matérialisation du Protocole à l’Accord pour l’importation d’objets de caractère éducatif, scientifique ou culturel ratifié le 26 novembre 1976 à Nairobi, la finalité étant la détaxation des livres par rapport aux marchandises consommables. 
La République Démocratique du Congo est très riche non seulement pour son sous-sol, mais aussi pour son sur-sol et son sol. De ce fait, l’ABACO encourage la valorisation de la culture congolaise, la relance du tourisme et la mise en place d’un programme ambitieux relatif à la biodiversités ainsi qu’aux énergies renouvelables. L’objectif du Parti, notamment dans la perspective de la politique de sauvegarde du bassin du Congo, c’est de contribuer à la création au Congo-Kinshasa d’une grande technopole en matière d’environnement. 
Quand on ne sait pas où l’on va, on n’oublie pas d’où l’on vient. L’avenir de la République Démocratique du Congo est aussi fonction de la connaissance de sa propre Histoire. L’ABACO plaide en faveur d’une recherche plus approfondie de la vérité dans le but de valoriser notre histoire authentique, tout en clarifiant nos origines pour mieux cerner les obstacles qui ne cessent d’hypothéquer l’épanouissement social, économique et politique de notre pays. Il va falloir réhabiliter notre Histoire en la réécrivant. 

VII – La nouvelle société congolaise et le rôle de l’État républicain 

La nouvelle société congolaise doit avant tout matérialiser l’équilibre des droits et des devoirs. Elle doit être une société d’espérance, de solidarité, de progrès pour tous et d’égalité des chances. Elle doit savoir adapter la protection et la justice sociales sur la base de ressources réelles. À cet effet, pense-t-on au sein de l’ABACO, la croissance économique doit permettre la réorganisation du travail. 
L’objectif consiste à réduire le chômage, à lutter contre la corruption et à promouvoir la cohésion sociale, celle-ci devant être garantie par d’autres dispositifs de redistribution des richesses. Cela implique une nouvelle conception de l’État dans le cadre de la IVRépublique. 
L’État républicain est seul à pouvoir efficacement mobiliser les capitaux, les hommes et à consacrer le temps nécessaire à la mise en valeur de l’environnement, à l’équipement du pays en infrastructures routières ou ferroviaires, en moyens de télécommunications, en lignes d’électrification, en centrales de production d’énergie, en distribution d’eau potable et en logements sociaux. C’est également l’État républicain qui, seul et par la loi, peut assurer d’une façon équitable les prestations sociales en matière de maladie, de chômage, de politique familiale et de retraite. Il est en mesure de mieux combattre cette inhumaine équation mathématique, très en vogue dans des sociétés ultralibérales, qui veut que les riches deviennent de plus en plus riches et les pauvres davantage pauvres. 
C’est enfin l’État républicain qui peut mettre en œuvre, avec le concours des gouvernements provinciaux, la politique d’aménagement du territoire rural et urbain. Il est seul capable d’agir avec détermination contre les fléaux, entre autres, de l’insécurité et de la criminalisation de l’économie. 

VIII – Une armée, une gendarmerie et une police citoyennes 

Il est évident que la situation géographique de la République Démocratique du Congo nécessite une armée républicaine, laquelle doit être à la fois défensive et performante. Par conséquent, le service militaire doit devenir obligatoire pour les jeunes Congolais de sexe masculin, et possible pour les jeunes Congolaises mais à leur demande, âgés de 18 à 30 ans – exception étant faite pour ceux qui assument une charge parentale. Afin de rendre l’armée nationale congolaise opérationnelle, l’ABACO propose d’allouer 10 % du budget à l’équipement de nouvelles unités militaires relatives aux forces terrestre, aérienne, fluviale et lacustre. 
L’ABACO est surtout favorable à une réorganisation complète de l’armée nationale congolaise, pour assurer de manière efficace et permanente la défense du territoire national. Le Parti est aussi favorable à la restructuration de la police et de la gendarmerie afin de sécuriser la circulation des biens et des personnes dans tout le pays. 

IX – Le droit de vote et d’éligibilité des Congolais de la diaspora, et l’incessibilité de la nationalité congolaise d’origine 

De toute évidence, il faudra faire voter et élire les Congolais vivant à l’étranger à l’élection présidentielle et aux élections législatives relatives aux députés et sénateurs de la diaspora. 
Par ailleurs, l’ABACO reconnaît tout individu faisant partie d’un groupe social reconnu comme tel le 30 juin 1960 reste Congolais, indépendamment de sa situation au regard d’une administration non congolaise. Par conséquent, l’ABACO affirme et confirme, haut et fort, le caractère inaliénable de la nationalité congolaise d’origine. Celle-ci a la primauté sur toute citoyenneté étrangère. 

X – L’exil des âmes et l’évolution des mentalités 

Selon l’imaginaire bantou, les morts ne sont pas morts dans la mesure où l’existence humaine se poursuivrait au-delà du monde visible. Par conséquent, l’ABACO tient à mettre fin à l’exil des âmes de nos compatriotes décédés et enterrés à l’étranger. Le Parti préconise une loi relative, d’une part, à la possibilité du rapatriement des corps de Congolais déjà morts hors de nos frontières et, d’autre part, du rapatriement des corps de tout compatriote qui décédera à l’étranger. 
L’ABACO croit fermement que le renouveau et la reconstruction de la République Démocratique du Congo découleront surtout de l’évolution des mentalités. Ainsi le Parti milite-t-il, avec force et vigueur, contre la corruption et la mauvaise gestion de la chose publique. En effet, l’urgence pour l’ABACO consiste à investir sur les Congolaises et les Congolais en vue du progrès social, du rayonnement intellectuel et de l’évolution des mentalités. 

dimanche 19 juillet 2015

COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20150719/00043 relatif à la nomination au Directoire de l'ABACO

Le Bureau Exécutif de l'Alliance de Base pour l'Action Commune (ABACO), réuni en date du 25 juin 2015 à Kinshasa, a pris acte de l'adhésion du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC) en tant que coutant politique à part entière au sein de l'ABACO, qui plus est le Parti politique précurseur de l'Indépendance de la République Démocratique du Congo.

En effet, le Bureau Exécutif de l'ABACO a décidé de confier à M. Gaspard-Hubert BANACEK LONSI KOKO, en sa qualité de Président du RDPC, les fonctions de Vice-Premier Président Général.

Les attributions de sa Vice-Présidence lui seront communiquées ultérieurement.

La Direction Nationale de l'ABACO le félicite de sa nomination et le prie d'œuvrer loyalement dans l'accomplissement de sa Charge.

L'acte de nomination de M. BANACEK LONSI KOKO a été signé conjointement par le Président Général et le Secrétaire Général de l'ABACO, en l'occurrence le Ministre Honoraire Sylvère LUIZI BALU et M. KANGA BIKUNKU.

Fait à Paris, le 19 juillet 2015

La Direction du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC)

mercredi 15 juillet 2015

RDC : L’accord politique entre l’ABACO et le RDPC inquiète une minorité rétrograde

La signature du protocole ayant officialisé l’adhésion du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC) au sein de l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO), ratifiée le 2 juin 2015 à Paris, ne cesse d’alimenter les conversations dans le landerneau politique en République Démocratique du Congo. A cet effet, Œil d’Afrique s’est entretenu avec Gaspard-Hubert Lonsi Koko, le chef de fil du RDPC, qui vient d’être nommé Premier Vice-Président Général de l’ABACO.

Œil d’Afrique : Pourquoi toute cette agitation autour de l’adhésion du RDPC au sein de l’ABACO ?
Gaspard-Hubert Lonsi Koko : Il faut reconnaître que l’adhésion du RDPC en tant que courant politique à part entière au sein de l’ABACO, ce parti politique précurseur de l’indépendance du Congo-Léopoldville, n’a laissé indifférent aucun acteur politique. Il n’est donc pas surprenant que, au lieu de l’accompagner, quelques personnes essaient à tout prix d’étouffer dans l’œuf la nouvelle dynamique qui est en train de se mettre en place en vue de l’émergence de l’Etat de droit en République Démocratique du Congo.

Œil d’Afrique : Que reproche-t-on, au juste, à cet accord politique ?
Gaspard-Hubert Lonsi Koko : Ces individus, qui font partie d’une très infime minorité rétrograde, prétendent à tort que j’ai créé un parti politique que j’ai sciemment baptisé ABACO. Ils estiment donc que je me sers de cette appellation pour capitaliser les acquis de l’Alliance des Bakongo (ABAKO). En réalité, pour des raisons purement idéologiques, je n’ai fait qu’entreprendre des démarches ayant abouti, au grand désespoir des adversaires de la dynamique politique, à l’adhésion du RDPC au sein de l’ABACO, parti politique reconnu comme tel par la loi zaïroise depuis 1991.

Œil d’Afrique : Pourtant l’Alliance des Bakongo a été fondée en 1950…
Gaspard-Hubert Lonsi Koko : Effectivement, mais la minorité mécontente de l’accord politique entre l’ABACO et le RDPC a la mémoire courte. Elle semble ignorer que le coup d’Etat de 1965 a interdit l’existence de tous les partis politiques en République Démocratique du Congo au profit du parti unique qu’était le Mouvement Populaire de la Révolution (MPR). Mais le 24 avril 1990, une date historique dans la mémoire collective congolaise qui restera gravée dans les annales nationales, représente un repère indélébile de l’Histoire postcoloniale de notre pays. De plus, le discours prononcé ce jour-là par le maréchal Mobutu, en sa qualité de Président de la République du Zaïre, préconisait principalement la mise en place d’un régime nouveau, basé sur la démocratie multipartiste et d’où naîtraient les structures d’un Etat de droit qui chapeauterait globalement notre société.
Le lendemain de ce discours historique, plus précisément le 25 avril 1990, l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO) adopta en Assemblée Générale, laquelle s’était tenue à Kinshasa, les Statuts portant sa création. Ceux-ci furent agréés par le ministère zaïrois des Affaires intérieures, le 6 février 1991, par arrêté n° 91/117 modifié et complété par un autre du 17 février 1993 portant le n° 93/45. Plus d’une année plus tard, c’est-à-dire le 14 août 1992, une autre structure, en l’occurrence l’Alliance des Bâtisseurs Kongo (ABAKO), serait reconnue comme parti politique par les autorités compétentes.

Œil d’Afrique : Aux dires de vos propos, il n’y a pas lieu d’avoir peur de la dynamique nouvelle ?
Gaspard-Hubert Lonsi Koko : Pendant que les éternels pessimistes râlent et traînent les pieds, les optimistes apportent leur contribution à l’évolution des mentalités et à la démocratisation du Congo. Disons que l’ABACO fut, à sa création, une formule moderne de l’ancienne ABAKO (Alliance des Bakongo pour l’Unification, la conservation et l’Expansion de la langue Kikongo). Celle-ci fut fondée en 1950 par feu Edmond Nzeza Landu, dirigée à partir du 21 mars 1954 par feu le premier Président de la République Démocratique du Congo, Joseph Kasa-Vubu, et remise à jour le 25 avril 1990 par l’équipe de feu Yvon Mabanda Diyungu Salazaku. Cela démontre parfaitement que l’Alliance de Base pour l’Action Commune, au sein de laquelle a adhéré le RDPC, est antérieure à l’Alliance des Bâtisseurs Kongo. Contrairement aux gens de mauvaise foi, qui cherchent seulement à discréditer les actions honorables, nous sommes partisans, le président Sylvère Luizi Balu et moi-même, de la réunification de tout ce qui est épars. Nous sommes donc favorables au rassemblement de toutes les mouvances « abaquistes » en vue d’un véritable ancrage national.
Dans cette optique, le Bureau Exécutif de l’Alliance de Base pour l’Action Commune, réuni en date du 25 juin 2015 à Kinshasa, a pris acte, à la suite du protocole d’accord politique signé le 2 juin de cette année à Paris, de l’adhésion du RDPC en son sein et a décidé de me confier les fonctions de Premier Vice-Président Général. En tant que nouveau cadre de l’ABACO, les polémiques stériles et sans fondement ne m’empêcheront pas de travailler avec désintéressement afin de permettre à mon parti de fonctionner efficacement et de gagner en notoriété. Ne dit-on pas que les chiens aboient, mais la caravane passe ? Une chose est certaine, mon champ d’action politique se situe dans un espace ternaire et sacré. Ainsi, suis-je en parfaite harmonie avec Dieu, les Ancêtres et le Peuple.

Propos recueillis par Roger Musandji


dimanche 5 juillet 2015

Aux forces vives de la République Démocratique du Congo

Le Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC), courant politique à part entière de l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO), constate la persistance de la régression sociale et de la fragilisation de la cohésion nationale en République Démocratique. Ainsi, à l’occasion du 55ème anniversaire de la souveraineté nationale, le RDPC souhaite-t-il que l’ABACO prenne sa part de responsabilité, s’agissant de la solidarité, de la démocratie, de la liberté d’expression et du syndicalisme, du progrès économique en vue d’une Nation économique prospère et démocratiquement viable.

Il est temps de s’engager concrètement en vue de l’émergence d’un Etat tout à fait démocratique, apaisé et en mesure de permettre le vrai dialogue, la tolérance mutuelle et le respect des différences. Dans cette optique, il est capital d’encourager les initiatives favorables à un système éducatif non seulement adapté aux besoins et aux réalités socio-éducatives, mais aussi ouvert sur le monde. La santé, l’économie et l’épanouissement culturel doivent tenir compte du partage équitable des ressources naturelles et de l’égalité dans la gestion de la chose publique. Enfin, le désenclavement du pays reste le facteur indispensable à la circulation des biens et des personnes, ainsi qu’à la sécurisation et à la pacification de notre pays.

Réitérant son engagement en faveur d’un Etat de droit, de la solidarité, de la sécurité, de la paix, de la démocratie et des droits fondamentaux de la personne humaine, le RDPC œuvre au sein de l’ABACO en vue des propositions capitales :

I - Sur l’Etat de droit :
- Matérialiser les droits de vote et d’éligibilité des Congolais de la diaspora aux élections présidentielle, législatives et sénatoriales ;
- Affirmer le caractère inaliénable de la nationalité congolaise d’origine ;
- Rendre la nouvelle loi électorale conforme aux articles 11, 12, 13 et 66 de la Constitution relatifs à la dignité et à l’égalité en droits, à l’égale protection des lois, à la non-discrimination des Congolais en matière d’éducation et d’accès aux fonctions publiques, ainsi qu’au respect mutuel ;
- Préparer et organiser des élections libres, transparentes et crédibles afin de maîtriser la crise politique et de légitimer les institutions de la République ;
- Lutter contre toute forme de repli identitaire et de radicalisme politique ;
- Respecter les dispositifs relatifs à l’interdiction de toucher à la forme républicaine de l’Etat, au principe du suffrage universel, à la forme représentative du Gouvernement, au nombre et à la durée des mandats du Président de la République, à l’indépendance du pouvoir judiciaire, au pluralisme politique et syndical, ainsi qu’à l’interdiction de procéder à toute révision constitutionnelle ayant pour objet, ou pour effet, la réduction des droits et libertés de la personne, ou la réduction des prérogatives des provinces et des entités territoriales décentralisées ;
- Moderniser l’État pour rendre efficace le service public grâce à une application pleine et intelligente de la réforme budgétaire, ainsi qu’à une meilleure relance de la décentralisation ;
- Instaurer la IVe République, laquelle sera à l’image d’un État en mesure de mobiliser efficacement les capitaux et les hommes, de consacrer le temps nécessaire à la mise en valeur de l’environnement, à la transformation des infrastructures, à l’équipement du pays en moyens de télécommunications, en lignes d’électrification et en centrales de production d’énergie.

II - Sur l’éducation et la formation :
- Organiser les Etats généraux de l’éducation nationale auxquels participeront les forces vives de la Nation, ainsi que les acteurs des secteurs éducatifs formels et informels ;
- Augmenter le budget de l’éducation nationale dans le but de réhabiliter les infrastructures éducatives et d’améliorer les conditions de travail des enseignants et des élèves ;
- Développer des centres de documentation pour l’éducation, en particulier, et la formation en général ;
- Initier des partenariats avec les entreprises, dans le cadre d’une formation alternée pour ce qui est de l’enseignement professionnel ;
- Garantir la formation tout au long de la vie ;
- Conditionner tout contrat avec les partenaires étrangers par le transfert de techniques et de technologie ;
- Proposer un partenariat avec les institutions éducatives et les centres de recherches locaux pour que le transfert des compétences soit durable et puisse aider non seulement à la construction de notre système éducatif mais aussi jouer un rôle d’appui à la recherche et au développement (R&D) au niveau local.

III - Sur l’économie et le travail :
- Impliquer les Congolais de la diaspora dans le développement économique du pays et leur accorder des avantages fiscaux pour le transfert des matériels technologiques et l’investissement dans le pays ;
- Mettre en place un Conseil représentatif des Congolais de l’extérieur (CRCE) dont les missions consisteront à élaborer des projets économiques novateurs, à émettre des avis sur les politiques publiques en matière de coopération internationale et bilatérale dans les pays de résidence ;
- Nourrir le peuple en relançant et en développant la culture vivrière grâce à l’attribution des espaces cultivables aux familles congolaises, qui le souhaiteront, moyennant 1 franc congolais le mètre carré ;
- Promouvoir un programme d’économie solidaire favorable à la bio-culture ;
- Faire véritablement de l’agriculture l’une des priorités nationales grâce à la création et au développement des marchés locaux et régionaux, à la définition des politiques agricoles et commerciales plus justes, au soutien d’un développement durable ;
- Encourager le développement des infrastructures routières, lacustres et fluviales en vue de l’acheminement de surplus de productions vers les marchés urbains ;
- Œuvrer en faveur de la participation de la République Démocratique du Congo au programme de la révolution verte en Afrique et faire de notre pays l’un des pionniers de cette révolution, en s’appuyant surtout sur l’avantage comparatif du point de vue du sol, de la température, de l’eau et des terres cultivables ;
- Permettre la création, en République Démocratique du Congo, d’un grand pôle de technologie en matière d’environnement ;
- Agir efficacement contre, entre autres fléaux, la déstabilisation et la criminalisation de l’économie ;
- Réorganiser le travail pour réduire le chômage et garantir la cohésion sociale par d’autres dispositifs de redistribution des richesses de manière équitable ;
- Mettre en œuvre la politique d’aménagement des territoire ruraux et urbains ;
- Faire évoluer les mentalités, en contribuant à la dynamisation du tourisme et en initiant un programme ambitieux relatif à la biodiversité ainsi qu’aux énergies renouvelables.

IV - Sur la santé publique et la démocratie sociale :
- Fixer par la Loi, en fonction des besoins et des ressources des populations, le prix des hôpitaux et établissements publics divers, sans recherche de bénéfice commercial ;
- Rendre obligatoire, donc universelle, la prise en charge du risque maladie afin d’instaurer l’égalité dans l’accès des soins et faire de l’hôpital public le cœur de notre système de santé ;
- Permettre à chaque Congolais de vivre dans un environnement sain ;
- Reformer en profondeur le système de santé publique, en ayant notamment recours aux nouvelles technologies ;
- Adapter, par la Loi, la protection sociale sur la base de ressources réelles ;
- Faire du respect du vivant, de la dignité humaine, de l’équité, de la solidarité, du partage des richesses, tant à l’égard des plus démunis que des générations à venir, des valeurs républicaines ;

V - Sur l’épanouissement culturel et patriotique :
- Promouvoir les cultures nationales ;
- Valoriser l’Histoire authentique des populations congolaises, en clarifiant ses origines pour mieux cerner les défis qui hypothèquent l’épanouissement culturel, social, économique et politique de notre pays ;
- Réhabiliter notre Histoire en la réécrivant ;
- S’appuyer sur la majorité culturelle, sans pour autant ignorer les droits des minorités ;
- Privilégier l’émancipation individuelle et garantir la paix civile, ainsi que la fraternité, entre tous les Congolais quelles que soient leurs croyances ou leurs origines ;
- Mettre en place un Conseil suprême des affaires spirituelles (CSAS) pour harmoniser les relations entre les différentes croyances et harmoniser tout ce qui relève de l’immatériel ;
- Consolider la laïcité républicaine.

VI - Sur le plan de la sécurité et de la paix :
- Républicaniser et rendre très performantes l’armée, la gendarmerie et la police nationales ;
- Rendre obligatoire le service militaire pour les jeunes Congolais, excepté ceux qui assument une charge parentale ;
- Réintégrer dans l’armée nationale congolaise les éléments des Forces Armées Zaïroises (FAZ) et les anciens éléments des forces armées mises en place sous le gouvernement de l’Alliances des Forces Démocratiques pour la libération du Congo (AFDL), comme instructeurs ou encadreurs ;
- Allouer au moins 15 % du budget national à l’équipement de nouvelles unités militaires relatives aux forces terrestre, aérienne, fluviale et lacustre ;
- Réorganiser les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) pour assurer efficacement la défense du territoire national ;
- Faire appliquer des sanctions contre les pays de la région, signataires de l’accord-cadre d’Addis-Abeba, qui ne cessent de soutenir les mouvements rebelles sur le sol congolais ;
- Obtenir le positionnement des forces onusiennes aux côtés des FARDC, à partir des frontières burundaise, rwandaise et ougandaise, afin de mettre définitivement fin à la déstabilisation de la région du Kivu et de mieux surveiller les flux migratoires ;
- Parvenir aux poursuites et aux arrestations, dans le territoire congolais et dans les Etats voisins, des auteurs des crimes de guerre et crimes contre l’Humanité, ainsi qu’à leur extradition vers la Cour Pénale Internationale ou des tribunaux idoines.

Au vu des propositions faites supra, le RDPC, en tant que l’un des courants idéologiques de l’ABACO, lance un appel solennel au président de la République Démocratique du Congo pour qu’il use des prérogatives que lui confère la Loi fondamentale dans le but de consolider le progrès social, le développement économique et la cohésion nationale.

Dans l’espoir de mettre définitivement un terme à la crise politique qui ne cesse de fragiliser l’avenir des Congolais et d’hypothéquer le devenir de la République Démocratique du Congo, ainsi que dans la perspective d’une démocratie apaisée, le RDPC, avec l’appui de l’ABACO, invite les acteurs politiques, les forces humanistes et la société civile congolaise à tout entreprendre dans le cadre d’un dialogue sincère à tous les niveaux, aussi bien entre les citoyens, les partenaires sociaux et spirituels, les partis politiques...

En tant que l'une des structures internes de l’ABACO, le RDPC renouvelle sa demande relative au droit de vote et d’éligibilité des Congolais de la diaspora, ainsi qu’à l’incessibilité de la nationalité congolaise d’origine. Enfin, en sa qualité d’un des trois piliers de l’ABACO, le RDPC exprime sa solidarité indéfectible avec les populations congolaises en proie aux violations sexuelles, aux crimes de guerre et crimes contre l’Humanité, aux expulsions des pays frontaliers et aux traitements dégradants, ainsi qu’avec les journalistes arbitrairement poursuivis dans l’exercice de leurs fonctions et aux acteurs politiques emprisonnés pour leurs convictions.

Gaspard-Hubert Lonsi Koko

Porte-parole du RDPC et 1er Vice-Président de l’ABACO, chargé des relations extérieures