Des
opposants originaires de huit pays du continent africain –
Congo-Brazzaville, République Démocratique du Congo, Burundi,
Centrafrique, Bénin, Gabon, Sénégal et Guinée équatoriale – se
sont réunis le 14 novembre 2014 à Paris pour signer une déclaration
commune exigeant le respect des Constitutions. Ainsi ont-ils exigé,
à juste titre,
l’organisations d’élections libres, transparentes et crédibles
– sur la base de critères internationaux – et la mise en place
des commissions électorales « véritablement
indépendantes ».
Favorable à toute
initiative des forces vices africaines privilégiant le respect des
principes démocratiques et la gestion responsable de la chose
publique, le Bureau du Rassemblement pour le Développement et la
Paix au Congo (RDPC) approuve globalement les résolutions prises par
la rencontre de Paris.
Néanmoins,
le RDPC s’oppose fermement à la résolution relative aux
commissions électorales nationales indépendantes dans les pays
africains. Effectivement, les commissions électorales nationales
resteront toujours dépendantes, et pas du tout autonomes, dès lors
qu’elles seront « composées
de façon paritaire de représentants des mouvances présidentielles
et des représentants des mouvances oppositionnelles ».
En conséquence, le
Bureau du RDPC préconise la mise en place des dispositions
susceptibles de prévenir, bien en amont, les tensions et les
conflits qui pourraient découler des processus électoraux à venir.
Ainsi œuvre-t-il pour que, dans le continent africain, les
Commissions électorales nationales indépendantes ne soient
composées que d’experts et de membres des sociétés civiles, leur
dépolitisation étant la meilleure garantie en vue des élections
fiables, crédibles et transparentes.
Le Bureau du RDPC espère
vivement que, à long terme, les attributions des commissions
électorales nationales indépendantes incomberont aux communes et
aux collectivités locales.
Pour des raisons de
transparence et pour éviter les fraudes aux élections, le RDPC
encourage des recensements sérieux des populations africaines en
associant, à ces processus, des observateurs de la société civile
et des membres de partis politiques, toutes tendances confondues,
ainsi que des représentants de la communauté internationale. De ce
fait, au-delà de l’aspect électoral, les administrations
africaines régleront également les problèmes ayant trait à
l’état-civil. Ainsi ces initiatives permettront-elles de mener à
bien des réformes sociales (sécurité sociale), scolaires (gratuité
de l’école) et fiscales (obligation de payer les impôts et autres
charges fiscales aux Trésors publics).
Fait à Paris, le 15
novembre 2015
Pour le Bureau du
Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC),
Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Porte-parole
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