jeudi 12 avril 2012

Processus électoral en RD Congo : atouts et faiblesses


Comment s’est déroulé le processus électoral congolais du 28 novembre 2011 ? Dans quel climat ? Quels furent les points faibles et les points forts de ce processus ? Quels enseignements pour les scrutins à venir ?


Rencontre autour de ces questions avec Gaspard-Hubert Lonsi Koko, porte-parole du rassemblement pour le développement et la paix au Congo et auteur de « Congo-Kinshasa : Le degré zéro de la politique » récemment paru aux Éditions l’Harmattan.

Date : 4 mai 2012
Heure : 19 heure précise
Lieu : Maison de l’Afrique, 7 rue des Carmes - 75005 Paris (France)
Métro : Maubert-Mutualité

Nota Bene : L’auteur dédicacera son ouvrage à cette occasion.

mardi 3 avril 2012

A propos de « Congo-Kinshasa : le degré zéro de la politique »


Gaspard-Hubert Lonsi Koko : « Je me suis intéressé à un pays où il faut imaginer d’autres voies, un système politique adéquat en vue du bien-être des populations en proie à la misère»
Par  Le Potentiel
C’est le premier entretien que Gaspard-Hubert Lonsi Koko accorde à la presse depuis les élections du 28 novembre 2011 en RDC. Homme de conviction et d’action, il s’est présenté comme candidat indépendant à la députation dans la circonscription de Madimba (Bas-Congo). Rentré en France, quelque peu dépité, cet écrivain au style raffiné publie chez l’Harmattan un livre intitulé : « Congo-Kinshasa : le degré zéro de la politique », œuvre dans laquelle il analyse férocement la situation en RDC. Avec la verve qu’on lui connait, il a accepté de répondre aux questions de notre correspondant en France.

Vous publiez bientôt chez l’Harmattan un livre au titre qui ne peut laisser indifférent : « Congo-Kinshasa : le degré zéro de la politique ». Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire ce livre ?
J’ai voulu faire le point, en tant que candidat à la députation nationale, sur les élections dans un pays africain où le processus démocratique est en plein balbutiement, un pays où l’économie peine à décoller, où les droits fondamentaux de l’être humain sont bafoués, où les infrastructures font défaut. Je me suis penché sur le cas d’un pays où le chômage ne cesse de battre des records inimaginables, un pays où l’État a démissionné depuis longtemps. Oui, je me suis intéressé à un pays où il faut imaginer d’autres voies, un système politique adéquat en vue du bien-être des populations en proie à la misère.

Que recouvre la formule « le degré zéro de la politique » en parlant de la République démocratique du Congo ?
La carence dans la formation des membres de la CENI, le manque de formation des témoins de partis politiques et de candidats indépendants ont démontré l’irresponsabilité des acteurs politiques dans les nombreux déficits ayant hypothéqué le processus électoral. On ne doit pas excuser les faits graves concernant les électeurs dont les noms ne figuraient nulle part et la mise en place des bureaux fictifs. L’improvisation et le retard dans l’envoi du matériel ne doivent être tolérés au prétexte que l’on était confronté au défaut d’infrastructures et à la défaillance en matière des transports. Je n’exagère donc pas, à propos du degré zéro de la politique qui caractérise notre pays. Vous dites que « le Congo est un bateau ivre »…
Au-delà de la description rimbaldienne, la RD Congo ressemble à un navire qui vague vers un futur incertain. Son équipage, en ayant pris en otage les passagers, a bafoué les institutions. Il s’est moqué de la morale, dès lors qu’il a transformé une défaite électorale en une victoire à la Pyrrhus.

Vous parlez d’un futur incertain pour le Congo. Selon vous, le pays n’est pas dirigé par des acteurs politiques capables de le sortir du bourbier dans lequel il se trouve ?
Des forbans, qui ne se soucient guère du bien mal acquis, sont aux commandes du bateau ivre qu’est devenu le Congo-Kinshasa. Nous devons empêcher le naufrage, pour nous épargner un investissement titanesque. Notre pays a besoin d’hommes et de femmes en mesure d’offrir une autre perspective que le bricolage.

Avez-vous une ou des solutions pour cela ?
Je dispose de toute une panoplie de solutions en vue de la liberté, l’égalité, la prospérité et la paix. Encore faut-il que nos compatriotes privilégient le projet de société aux promesses chimériques, que la conscience politique prenne le dessus sur la politique du ventre, que la gestion de la chose publique l’emporte sur l’esprit de lucre. Les mentalités doivent évoluer. L’avenir ne dépendrait que de la capacité des différents acteurs à bâtir un havre où prédominerait la vraie joie de vivre.

Que vous inspire les noms de vos ascendants que vous évoquez dans votre livre : les Nlasa Ngandu, les Vuzi di Nkuwa, les Kimuakasa et les Nsala Nkanga ?
Je suis à la fois mfumu Nlasa Ngandu, fils des Vuzi di Nkuwa, petit-fils des Kimuakasa et des Nsala Nkanga. Mes ascendants confirment mes quatre identités claniques propres aux Bantous. Le troisième alinéa de l’article 10 de la Constitution du 18 février 2006 constate, en effet, la nationalité congolaise d’origine. Celle-ci est inaliénable. Ainsi prime-t-elle sur une autre citoyenneté. Quelle leçon tirez-vous de votre expérience de candidat à la députation dans la circonscription de Madimba ?
Le bilan est globalement négatif. Néanmoins, la campagne électorale que j’ai faite dans le Bas-Congo constitue le premier pas vers l’espérance à venir. Je la considère comme étant l’échec le plus honorable de mon parcours politique, car les forces de la vie finiront par faire oublier la défaite. Les temps des épreuves ne pourront que me rendre digne du temps des victoires. Socialiste jaurésien à tendances blumiste et mitterrandiste, j’essaie toujours de concilier l’idéal et le réel. Je n’ai ni regret pour le passé, ni remords pour le présent mais une confiance inébranlable pour le futur.

Tout le monde a décrié le travail réalisé par la CENI et soutient qu’il faut recadrer cette institution ou mettre en place une nouvelle CENI pour les élections futures (les provinciales, les sénatoriales...). Quel est votre avis ?
Le double scrutin du 28 novembre dernier n’a été, sur le plan national, qu’une mascarade censée permettre la réélection de Joseph Kabila, et lui donner une majorité confortable au Parlement. La CENI n’a-t-elle pas cautionné la nomination des députés du cru 2011 ? Il est indispensable de réformer cette institution, pour éviter d’autres déboires électoraux.

Que pensez-vous de l’ouverture prônée par Joseph Kabila ?
C’est la majorité parlementaire qui gouverne. La politique de la main tendue prouve que le président sortant est électoralement minoritaire. S’imposer sur le plan légal ne donne pas forcément la légitimité, laquelle s’acquiert par la reconnaissance populaire. C’est la raison pour laquelle Joseph Kabila veut associer l’opposition à son probable échec.

Etes-vous pour un gouvernement d’union nationale avec une majorité recomposée ?
La manipulation, la contestation, la suspicion et le rejet des résultats des élections sont dus au laisser-faire. Cette négligence concernait la bataille liée à l’articulation du processus électoral, le manque de confiance à l’égard de la CENI et d’autres institutions qui étaient impliquées dans la démarche, la méfiance entre les acteurs politiques majeurs, l’attitude des élites. Elle est aussi due à la manipulation des populations et à l’instrumentalisation des institutions, à l’opacité des conditions de transfert et de compilation des résultats, aux arrière-pensées politiques dictées par l’angoisse et les incertitudes, quant à l’avenir et au devenir tant individuel que collectif. Ces facteurs ont poussé les uns et les autres à perturber ce processus électoral pour aboutir à des négociations en vue d’un nouveau partage du pouvoir dans le cadre d’un gouvernement d’union nationale, ou de transition. Joseph Kabila n’aura aucun mal à débaucher au sein de l’opposition, moyennant quelques postes ministériels et d’autres avantages matériels. Non, je ne suis pas favorable à un gouvernement d’union nationale. Il faut mettre la soi-disant majorité présidentielle au pied du mur et la laisser se décomposer au profit d’une opposition crédible, dont je préconise instamment la mise en place.

On prendrait le risque de dire que le débauchage, s’il en est un, affaiblirait ou fragiliserait l’Opposition qui sera incapable de jouer son rôle de contre-pouvoir. Est-ce qu’en RDC l’Opposition a-t-elle déjà été à la hauteur d’un quelconque enjeu ?
Si l’opposition congolaise n’avait rien entrepris durant la mandature 2006-2011, alors qu’elle détenait plus d’élus qu’à l’issue du scrutin du 28 novembre dernier, elle serait davantage inexistante face à l’actuelle majorité concoctée pour la tranquillité de Joseph Kabila.

Pour calmer la tension politique entre la majorité présidentielle et l’Opposition, d’aucuns souhaitent que soit nommer un premier ministre issu de l’opposition. Qu’en pensez-vous ?
Que fera un Premier ministre qui ne détiendra aucune majorité au Parlement ? De quelle marge de manœuvre disposera-t-il ? Je m’insurgerais volontiers contre une telle nomination.

Selon vous, comment créer les conditions d’un dialogue possible entre la majorité présidentielle et l’Opposition ?
Il y a quelque chose de malsain au Congo-Kinshasa. Mais une jurisprudence bantoue recommande de façonner l’argile pendant qu’elle est humide. Ainsi est-il important de réfléchir à d’autres voies pouvant permettre au peuple congolais de connaître des lendemains meilleurs. Il faudrait créer les conditions favorables à des alternances politiques qui ne souffriraient d’aucune contestation. Et cela passerait par le fait de juguler en urgence la crise politique actuelle et de permettre l’émergence de nouveaux acteurs à l’étoffe d’hommes et de femmes d’État. Les Congolais devraient obliger la classe politique à tendre vers l’excellence.

Continuez-vous votre combat politique ?
Le processus électoral tant décrié en RD Congo ne doit guère décourager les femmes et les hommes de bonne volonté, dans la recherche des voix salutaires en vue de l’amélioration matérielle et du rayonnement intellectuel. Il est des moments où l’on doit faire l’impasse sur une injustice quelconque pour ensuite cheminer en toute quiétude vers l’aube de la démocratie. À l’instar de Josué, fils de Nun, qui avait jadis su patienter avant de se lever et de traverser le Jourdain, j’ai fait le choix de franchir le Congo... Quand on fixe un cap, il faut le suivre.

Propos recueillis par Robert Kongo, correspondant en France

mardi 27 mars 2012

Un bateau ivre nommé République Démocratique du Congo


« La dictature, c'est “ferme ta gueule”, la démocratie, c'est “cause toujours”. » Faisant sienne la citation du metteur en scène français Jean-Louis Barrault, Gaspard-Hubert Lonsi Koko se penche, tel un entomologiste, sur l'expérience l'ayant conduit à séjourner pendent plus de quatre mois en République Démocratique du Congo dans le cadre des élections présidentielle et législatives qui s'étaient tenues le 28 novembre 2011. En effet, dans l'ouvrage intitulé Congo-Kinshasa : le degré zéro de la politique, en tant que bantou, l'auteur évoque ses ascendants : les Nlasa Ngandu, les Vuzi di Nkuwa, les Kimuakasa et les Nsala Nkanga, dont l'établissement se situe dans les territoires de Madimba et de Kasangulu, c'est-à-dire dans le district de la Lukaya dans la province du Bas-Congo.


À peine ses racines dévoilées, M. Lonsi Koko s'attarde sur sa campagne dans le territoire de Madimba où il s'est présenté aux élections législatives de faire un diagnostic que le scrutin présidentiel. De ce fait, il a évoqué les fraudes ayant émaillé ledit scrutin et mit l'accent sur la responsabilité commune de la classe politique et du peuple congolais. Un ouvrage à lire absolument, si l'on veut comprendre les causes du degré zéro qui ne cesse d'agiter ce bateau ivre qu'est la République Démocratique du Congo.

Mbuta Muntu

(*) Pour se procurer cet ouvrage, prière de cliquer sur le lien ci-contre : http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=36789.

dimanche 18 mars 2012

Gaspard-Hubert sur la Radio Vexin Val de Seine

À l’occasion de la prochaine parution de son livre au titre qui ne peut laisser indifférent : « Congo-Kinshasa : le degré zéro de la politique », chez l’Harmattan , Gaspard-Hubert Lonsi Koko sera l’invité de Robert Kongo sur l’antenne de RVVS 96.2 FM (http://www.rvvs.fr), le samedi 24 mars à 15 heures (heure de Paris).
 
Acteur et témoin du double scrutin du 28 novembre 2011 en République Démocratique du Congo, Gaspard-Hubert Lonsi Koko, avec le talent d’orateur qu’on lui connaît, livrera aux auditeurs de la radio ouest-parisienne son analyse de la situation au Congo.

                                                                               LA REDACTION

jeudi 15 mars 2012

Congo-Kinshasa : le degré zéro de la politique

L’auteur décortique, dans cet ouvrage, le chaotique processus électoral qui s’est déroulé le 28 novembre 2011 au Congo-Kinshasa. Ainsi met-il en évidence le combat politique dans un pays où l’État a démissionné depuis belle lurette ; un pays où il faut absolument imaginer d’autres voies ; un pays qui a urgemment besoin « d’inventeurs d’avenir », d’hommes et de femmes de talent capables de tracer des sillons qui serviront de canevas aux générations à venir.

À la fois acteur et témoin d’un des moments décisifs du devenir du Congo-Kinshasa, Gaspard-Hubert Lonsi Koko livre aux lecteurs, grâce à l’ironie du peintre et à la culture du savant, un vécu censé conscientiser à court, moyen et long terme les acteurs économiques, sociaux et politiques d’un pays qui, s’il est consciencieusement dirigé, deviendra sans conteste l’un des géants du continent africain.

Éditeur : L’Harmattan
ISBN : 978-2-296-96162-3
Prix : 15,50 €
Parution : Fin mars 2012

dimanche 11 mars 2012

L’immaturité politique en République Démocratique du Congo


Congo-Kinshasa : le degré zéro de la politique. Tel est le titre d’un ouvrage qui paraîtra très prochainement chez un éditeur parisien, dont l’auteur n’est rien d’autre que Gaspard-Hubert Lonsi Koko(*). En effet, le narrateur évoque la campagne électorale dans le territoire de Madimba dans le Bas-Congo en République Démocratique du Congo, où il s’est présenté à la députation nationale. Il fait, au-delà de sa propre expérience, le bilan d’un processus qui a abouti le 28 novembre 2011 aux élections présidentielle et législatives. Ainsi s’insurge-t-il contre la crise post-électorale qui risque d’hypothéquer l’avenir des Congolaises et des Congolais.

Comme à l’accoutumée, Gaspard-Hubert Lonsi Koko a su s’appuyer sur les différents genres littéraires pour livrer aux lecteurs un verdict implacable. Celui-ci met en évidence l’irresponsabilité de la classe politique congolaise, toutes tendances confondues, et s’interroge sur la maturité politique des Congolaises et des Congolais. Les peuples méritent-ils les dirigeants qu’ils ont ? Telle est, grosso modo, la théorie sur laquelle repose la démonstration de l’auteur.

À la lecture de cet ouvrage, on réalise que l’on a affaire à un auteur émerveillé qui sermonne les mauvais citoyens qui s’obstinent dans la médiocrité et propose aux citoyens consciencieux une perspective toute nouvelle de la pratique politique.

Charles Banikina


(*) Gaspard-Hubert Lonsi Koko a publié l’année dernière, chez L’Harmattan, un ouvrage intitulé La République Démocratique du Congo, un combat pour la survie.

vendredi 24 février 2012

De la spiritualité en politique ?


L'avenir de la République Démocratique du Congo relève-t-il en partie de la spiritualité ? Telle est la question que l'on est amené à se poser à la lecture des belles pages du livre que publiera prochainement Gaspard-Hubert Lonsi Koko chez L'Harmattan. En effet, cet ouvrage intitulé Congo-Kinshasa : le degré zéro de la politique est dédié en premier lieu au Dieu tout puissant et aux forces de l'esprit ; ensuite aux ascendants de l'auteur – les Nlasa Ngandu, les Vuzi di Nkuwa, les Kimuakasa et les Nsala Nkanga – et enfin à son père, sa petite sœur et son petit frère décédés.

Au fil des chapitres, à travers le territoire de Madimba dans le Bas-Congo et les autres contrées de la République Démocratique du Congo, les héros congolais – tels que Kimpa Vita, M'Siri, Simon Kimbangu, Joseph Kasa Vubu, Patrice Lumumba... – côtoient des illustres Gaulois d'obédience socialiste comme Jean Jaurès, Léon Blum et François Mitterrand. Ainsi la dimension internationale de l'auteur consolide-t-elle la vision mystique qui a toujours habité les grandes personnalités.

S'appuyant avec habilité sur l'ironie du peintre et la culture du savant, Gaspard-Hubert Lonsi Koko démontre qu'une victoire, la vraie, s'obtient à travers les batailles qui se déroulent à la frontière entre l'eau et la savane, l'invisible et le visible... Si les peuples ont des chefs qu'ils méritent, une élection doit surtout servir à leur conscientisation et non au simple bourrage d'urnes pour des intérêts personnels.

Antoine Ndontoni


© Madimba d'abord

vendredi 17 février 2012

République Démocratique du Congo, une victoire à la Pyrrhus


Après une épreuve de force entre l’opposition thisekediste et la majorité kabiliste, le président sortant, en l’occurrence Joseph Kabila, est reconnu par la plupart des partenaires de la République Démocratique du Congo et par la communauté internationale comme étant le vainqueur de l’élection présidentielle du 28 novembre 2011. Entre temps, plus de 350 députés nationaux ont assisté, le jeudi dernier, à la première session extraordinaire de la nouvelle Assemblée nationale convoquée par le secrétaire général de cette institution conformément à l’article 114 de la Constitution congolaise. La participation des députés de l’opposition, parmi lesquels figuraient quelques membres de l’Union pour la Démocratique et le Progrès Social (UDPS) d’Étienne Tshisekedi, dont l’un d’eux a d’ailleurs assuré la présidence du bureau provisoire en qualité de doyen d’âge, ne fait que légitimer les résultats, pourtant contestés, dudit scrutin.

Minoritaire nationalement mais plus ou moins majoritaire au parlement

À l’issue d’une élection présidentielle à un seul tour, le président Joseph Kabila a été finalement désigné vainqueur avec 48,95 % contre 51,05 % capitalisés par les dix prétendants qui avaient clamé haut et fort leur appartenance à l’opposition. Celle-ci, faute d’une candidature unique, s’est-elle-même privée d’un succès électoral qui était à sa portée. Quant aux élections législatives, la mouvance présidentielle est parvenue à rassembler sous sa bannière, dans un pays où l’esprit de lucre prime sur la conscience politique, une majorité hétéroclite qui volerait en éclats à la première occasion. Ainsi est-on en droit de s’interroger sur la longévité du gouvernement qui sera mis en place. D’aucuns savent qu’il est très difficile de gouverner en toute sérénité lorsqu’on est minoritaire sur le plan national. La situation devient davantage kafkaïenne quand on espère s’appuyer sur une majorité qui plus est hétéroclite.
En politique, on n’est souvent trahi que par les siens. Le nouveau parlement congolais – compte tenu de sa composition, de la crise économique que traverse le pays et des tensions socio-politiques en cours – finira-t-il par devenir une sorte d’épée de Damoclès suspendu au cou du président Joseph Kabila ? Il est donc nécessaire de trouver dans l'urgence des solutions efficaces aux causes déstabilisatrices de la victoire à la Pyrrhus que constitue la réélection de Joseph Kabila à la présidence de la République Démocratique du Congo.

Un futur incertain

« Rien n’est acquis d’avance à Kinshasa », dit un dicton populaire. C’est qui est en train de se décliner pathétiquement en République Démocratique du Congo, à savoir une confusion totale due à un processus électoral bâclé, ne doit laisser indifférente aucune institution aussi bien nationale, régionale qu’internationale. En effet, ce géant au pied d’argile risque de sombrer dans une crise aux conséquences incommensurables si les acteurs congolais ne parviennent pas à privilégier l’intérêt national. Tout observateur averti est conscient du fait que ce pays oscille avec imprécision, tel un bateau ivre, entre la stabilisation et la déstabilisation, la démocratisation et le chaos, la construction et la destruction, la pacification et les violences… Il vogue, lentement mais sûrement, vers un futur incertain.

Un choix rationnel

Il est indispensable que la majorité politique, aussi imprécise soit-elle, puisse permettre la liberté d’expression et, a contrario, l’opposition ne reste pas systématiquement contre-productrice. Dans la même optique, un peu de bonne volonté de la part des pays frères et amis ne peut qu’aider la classe politique congolaise à faire un choix rationnel en vue de la recherche des voix salutaires susceptibles de contribuer à la paix, à la maîtrise de l’insécurité, ainsi qu’à l’amélioration matérielle et au rayonnement intellectuel du peuple congolais. L’objectif consistera à ce que la République Démocratique du Congo soit véritablement dirigée par des acteurs politiques capables de mettre sur pied un havre où prédominera la vraie joie de vivre.

Gaspard-Hubert Lonsi Koko


(*) Gaspard-Hubert Lonsi Koko est l’auteur de La République Démocratique du Congo, un combat pour la survie. Il publiera très prochainement chez L’Harmattan Congo-Kinshasa : le degré zéro de la politique.

samedi 11 février 2012

La Banque mondiale sanctionne Kinshasa

Après la réélection contestée de Joseph Kabila en République démocratique du Congo (RDC), les premières sanctions tombent sur les autorités congolaises... et elles sont financières. La Banque mondiale, qui estime que les "contrôles démocratiques sont insuffisants "en RDC a décidé de ne plus contribuer au budget général du pays.
 

Robert Zoellick, le président de la Banque mondiale s'est montré très sceptique sur les "contrôles démocratiques", ainsi que sur le manque de "contre-pouvoirs" en RDC dans une conférence diffusé sur internet. Il a donc décidé de stopper la contribution de la Banque mondiale au budget général du Congo, tout en précisant que les programmes sur la nutrition, l'éducation, le Sida ou le paludisme continueraient à être soutenus.



Robert Zoellick a qualifié la RDC de "zone grise", à l'image de l'Afghanistan ou de Haïti. Cette décision intervient après des élections présidentielle et législatives particulièrement chaotiques et entachées de nombreuses irrégularités. L'Union européenne et les Etats-unis avaient notamment relevé le manque de transparence et de crédibilité du scrutin. La Banque mondiale est le premier organisme international a infliger ainsi une sanction financière à la République démocratique du Congo. D'autres vont-ils suivre ?


Christophe RIGAUD


© Afrikarabia

dimanche 8 janvier 2012

Congo-Kinshasa : le degré zéro de la politique

"Non, je ne regrette nullement de ne pas avoir présenté ma candidature à la magistrature suprême. Ce n’est donc que partie remise. En effet, il est des moments où l’on doit savoir reculer pour mieux sauter. À l’instar du prophète de Gibran Khalil Gibran, j’essaie seulement d’insuffler dans toutes les démarches que j’entreprends l’essence de mon esprit. De plus, je sais que tous les morts vénérables – Kimpa Vita, M’Siri, Simon Kimbangu, Joseph Kasa Vubu, Patrice Émery Lumumba, Paul Panda Farnana, Floribert Chebeya, Armand Tungulu... –, ces bâtisseurs, ces héros et martyrs qui ont sacrifié leur vie pour "un Congo meilleur et davantage éclairé", se tiennent près de moi et me regardent. Je n’ai donc pas le droit de les décevoir.

Telles sont les dernières lignes de l'ouvrage que je publierai très prochainement. Après moult réflexions, je l'ai finalement intitulé : "Congo-Kinshasa : le degré zéro de la politique".

Gaspard-Hubert Lonsi Koko

mardi 27 décembre 2011

Cinq questions à Gaspard-Hubert Lonsi Koko (*)

1. Président de l’Union du Congo (UC), porte-parole du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC), vous avez préféré vous présenter sous la bannière « indépendant » aux récentes élections législatives en RDC. Pourquoi ce choix ?
Ce choix est dû avant tout aux difficultés que nous avons rencontrées au regard de l’administration congolaise pour faire enregistrer le RDPC comme parti politique à part entière. Par ailleurs, certains partis d’opposition n’ont pas été forcément enthousiastes dans l’éventualité d’un partenariat avec des candidats venus de l’extérieur. Ainsi voyaient-ils en eux, dans la plupart des cas, de potentiels adversaires. Je reste convaincu que seule une meilleure synergie entre les Congolais de l’intérieur et de l’étranger permettra l’émergence d’une opposition crédible en vue d’une alternative politique au profit du peuple.

2. Comment s’est déroulé le double scrutin du 28 novembre dans votre circonscription de Madimba (Bas-Congo) ?
J’aimerais d’abord dire que mon choix de me présenter à Madimba vient du fond du cœur. Et les Madimbadiers m’ont adopté avec enthousiasme. Par exemple, d’après les résultats provisoires, deux députés sortants kabilistes sur trois seraient battus au profit des candidats de l’opposition. Mais cela ne signifie pas forcément l’inexistence d’imperfections dans le déroulement du scrutin, celui-ci ayant brillé, comme dans le reste du territoire national, par le manque de transparence surtout dans les centres locaux de compilations. J’en veux pour preuve la suspension momentanée des travaux de collecte des résultats dans ces centres. Je tiens surtout à rappeler l’injustice qui a prévalu dans le traitement de l’information, les candidats de la majorité présidentielle ayant officieusement bénéficié des données capitales de la part de la CENI plusieurs jours avant ceux de l’opposition qui ont souffert du retard de l’information officielle. Ainsi ces derniers étaient-ils handicapés dans l’articulation concrète de leur campagne. Il y avait donc deux poids deux mesures dans le traitement des candidats. Cette attitude peu catholique n’a pas concerné que le seul territoire de Madimba. Si les Madimbadiers ont réellement voulu le changement en plébiscitant les candidats de l’opposition aussi bien à la présidentielle qu’aux législatives, force est de constater que leur choix s’est fait sur la base du clientélisme et non du programme électoral. Je déplore le manque du débat d’idées lors de ce double scrutin. Dans le territoire Madimba, je suis l’un des rares candidats, sinon le seul, à avoir fait des propositions audacieuses pour le changement. Mais cela était insuffisant, car j’ai refusé de m’adonner à la démagogie et d’offrir de l’argent en échange du suffrage. Je ne regrette pas d’avoir adopté un comportement républicain, dans la mesure où le processus électoral devrait aussi permettre la conscientisation du peuple en vue de l’évolution des mentalités.

3. Quel bilan dressez-vous de ces élections au plan national ?
Du point de vue national, triste constat, on a assisté au degré zéro de la pratique politique en République démocratique du Congo. Aucun débat contradictoire n’a eu lieu entre les onze candidats à l’élection présidentielle, même s’il s’est agi d’un scrutin à un seul tour. Pis encore, lors des passages de chaque candidat à la télévision, conformément aux directives du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC), quelques prétendants, et non des moindres, ont préféré se faire représenter alors qu’il était question d’une élection dont la spécificité résidait dans le fait qu’un individu se présentait face au peuple en vue d’obtenir son suffrage. Je m’attendais à ce que les prétendants à la magistrature suprême livrent aux électeurs un programme détaillé et chiffré, plutôt que d’essayer de s’adonner à ce genre d’exercice à l’occasion de la prestation de serment. On a tout simplement assisté à une escroquerie politique. Mes impressions d’élections seront publiées dans un ouvrage, « Un Parisien à Madimba », qui paraîtra prochainement.

4. Que pensez-vous de la controverse suscitée par la réélection de Joseph Kabila ?
Force est de constater que la réélection du président Kabila est contestée par une opposition qui est représentative de plus de 50 % des électeurs. Les appréciations de la communauté internationale n’ont fait que conforter son caractère illégitime, laissant ainsi la possibilité au peuple congolais d’orienter autrement son destin. Encore faut-il que les Congolaises et les Congolais de l’intérieur aient le courage d’emboîter le pas à leurs compatriotes de l’extérieur qui ne cessent de dénoncer à cor et à cri ce qu’ils considèrent comme un hold-up électoral.

5. Quel regard portez-vous sur le fonctionnement de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ?
Dans l’ensemble du processus, je ne pense pas que la CENI a été à la hauteur de la tâche qui lui avait été impartie. Je lui reconnais un seul mérite, celui d’avoir voulu reporter de quelques mois le calendrier électoral. Cela aurait au moins permis d’éviter la parodie d’élections que l’on vient d’offrir au peuple congolais et à la communauté internationale en guise de spectacle.

Propos recueillis par Robert Kongo, correspondant en France

(*) Président d’UC et porte-parole du RDPC/France. Candidat à la députation nationale.

© Le Potentiel

jeudi 20 octobre 2011

COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20111020/032 relatif aux élections en République Démocratique du Congo

La Direction du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC) a toujours été partisane des élections transparentes et crédibles en République Démocratique. Ainsi espère-t-elle une issue pacifique du processus électoral. C’est dans cet état d’esprit que le RDPC, favorable à une candidature unique de l’opposition, a demandé à son porte-parole, Gaspard-Hubert Banacek LONSI KOKO, de ne pas se présenter à la magistrature suprême. De ce fait, M. LONSI KOKO est candidat indépendant – notre parti politique n’étant pas encore reconnu officiellement en RD Congo – à la députation nationale dans le territoire de Madimba dans la province du Bas-Congo (numéro d’ordre : 53). Sa candidature s’appuiera davantage sur les collectivités locales et sur les citoyens pour combattre les inégalités, redistribuer les richesses, préserver l’équilibre écologique..., la finalité étant de transformer la vie quotidienne des Madimbadiers.

Gaspard-Hubert Banacek LONSI KOKO compte donc redonner un avenir au territoire de Madimba en trouvant des solutions aux différents problèmes. Le projet collectif qu’il propose aux électeurs concerne tous les Madimbadiers et demande leur concours. Il s’agit d’une réelle ambition pour réussir le changement.

La création d’emplois dans un environnement durable

Le territoire de Madimba souffre d’une politique économique inefficace et de l’absence d’investissement. Pour pallier cette carence, Gaspard-Hubert Banacek LONSI KOKO défendra aussi bien auprès du gouvernement national, du gouvernement provincial que des partenaires étrangers, surtout européens, les dossiers en vue de la création d’emplois. Il prendra, à cet effet, des initiatives audacieuses, l’objectif étant de relancer la croissance par l’investissement et le pouvoir d’achat, d’atteindre le plein-emploi en combattant le chômage ainsi que la précarité, et de prendre des initiatives innovantes en matière de développement durable, d’agriculture, de tourisme, de protection de l’environnement...

L’égalité réelle de tous les Madimbadiers

Les Madimbadiers étant constamment en proie à l’ampleur des inégalités et des difficultés sociales, l’action de M. LONSI KOKO devra permettre non seulement de partager le savoir grâce à la formation initiale et à l’apprentissage, en préparant la jeunesse à la vie professionnelle, mais aussi d’améliorer le fonctionnement de l’enseignement. Sa candidature consiste donc à assurer la sécurité en mettant fin aux inégalités face à l’insécurité, à faciliter l’accès de tous aux services publics, à l’eau potable et, pourquoi pas, à l’électricité. Dans le même ordre d’idées, le porte-parole du RDPC va agir dans le but de renforcer la solidarité en matière de logement et de soins médicaux, de lutter contre la pauvreté, de favoriser les rapports entre les personnes âgées et les jeunes… ; bref, il va œuvrer pour la Justice sociale. La mission de M. LONSI KOKO va également consister à initier une politique de maîtrise foncière, notamment dans le secteur agricole et pour ce qui est du bon usage des terrains abandonnés.

La politique d’infrastructures

Force est de constater que, dans le territoire de Madimba, l’exploitation de braises a pris de l’ascendance sur les autres activités agricoles. En conséquence, la déforestation menace davantage les secteurs de Ngufu, Ngeba et Gungu.


Sur le plan commercial, suite à la dégradation des routes, plusieurs marchés ne sont plus du tout fonctionnels - occasionnant ainsi la rareté des produits manufacturés. Cela entraîne également la spéculation des prix des marchandises dans beaucoup de villages. Pour ce qui est des infrastructures scolaires, à l’exception de celle construite pour la plupart par les pères jésuites, le territoire de Madimba doit fournir beaucoup d’efforts. Il en est de même quant à la desserte en eau potable et en électricité.

Il est plus que jamais urgent de satisfaire les besoins des administrés et préserver l’environnement. M. LONSI KOKO va agir auprès des institutions concernées afin de lutter contre la déforestation, au moyen des activités comme l’apiculture et tant d’autres, pouvant faciliter la régénération des forêts. Il va aussi encourager des travaux de forage en vue de l’accès à l’eau potable et de banaliser davantage l’accès à l’électricité. L’un des objectifs de l’implication de M. LONSI KOKO dans le territoire de Madimba, c’est non seulement de faire évoluer les mentalités pour mieux entretenir les routes déjà praticables et refaire complètement celles qui sont restées impraticables, encourager une politique responsable, s’agissant des infrastructures sanitaires (hôpitaux, dispensaires de proximité, centre des soins), scolaires, sportives…, mais aussi pour développer des activités socioculturelles grâce à la construction des bibliothèques et complexes sportifs  dans les villes de Madimba et d’Inkisi. En conséquence, il œuvrera en vue de la construction des maisons de jeunesse et de culture (mjc) dans tout le territoire, ainsi que d’une « maison communale » dans chaque groupement, et d’entretien, de manière régulière, des marchés. Dans la même optique, le porte-parole du RDPC favorisera les travaux d’assainissement d’eaux usées et de pluie.

Le territoire de Madimba, un modèle sur les plans politique, économique et socioculturel

Gaspard-Hubert Banacek LONSI KOKO va faire jouer au territoire de Madimba un rôle moteur dans la province du Bas-Congo et à travers la République Démocratique du Congo. Il va donc innover dans la pratique politique en installant une permanence dans chaque secteur pour écouter les électeurs, et d’y faire, tous les ans, un compte-rendu de mandat. Il va également entreprendre des démarches, auprès des administrations provinciale et nationale, pour défendre les dossiers relatifs au territoire de Madimba et initier des partenariats, dans le cadre de la coopération décentralisée (jumelage..) avec des entités administratives et autres structures (écoles, instituts supérieurs, universités, hôpitaux, dispensaires…) des pays occidentaux...

La Direction du Rassemblement pour le Développement et la Paix Congo

Fait à Paris, le 20 octobre 2011

vendredi 9 septembre 2011

COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20110909/031 relatif aux élections en RD Congo

Ayant toujours été favorable à la candidature unique de l’opposition en vue de la prochaine élection présidentielle en République Démocratique du Congo, la Direction du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC) déplore les différentes attitudes n’ayant pas permis une réelle osmose autour d’un programme commun. Néanmoins, pour ne pas hypothéquer la possibilité d’une alternative politique, le RDPC a pris la résolution de ne présenter aucune candidature à la magistrature suprême.

En conséquence, le candidat du RDPC pressenti pour l’élection présidentielle, en l’occurrence le porte-parole Gaspard-Hubert Lonsi Koko, se présentera à la députation nationale dans le territoire de Madimba dans la province du Bas-Congo. Sa candidature ayant été enregistrée en bonne et due forme par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ce jeudi 8 septembre, M. Lonsi Koko aura comme premier suppléant M. Célestin Ndiadi Mayemba, et M. Martial Armand Makengo Lesika comme second suppléant.

En tant que Nlasa ngandu par sa mère, M. Lonsi Koko, qui est de facto originaire du village de Ndanda, s’est fait enrôler l’année dernière dans le village de Kongo Nord, dans le secteur de Ngufu.

La Direction du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC)

Fait à Kinshasa, le 9 septembre 2011

lundi 5 septembre 2011

COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20110907/030 relatif aux travailleurs impayés en RD Congo


Pour réduire les charges sociales, des commerçants du Bas-Congo préfèrent se fournir en main-d'œuvre auprès de sous-entrepreneurs, une pratique en contradiction avec le Code du travail. Ces travailleurs sous-traités se plaignent d'être beaucoup moins bien payés que ceux sous contrat.

Soucieux du bonheur du peuple congolais, le porte-parole du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC), Gaspard-Hubert Lonsi Koko, affirme que la bonne utilisation des deniers publics et la maîtrise de l’inflation constitueront les principes fondamentaux de la meilleure gestion économique. Pour permettre aux Congolaises et aux Congolais d’avoir accès aux biens de consommation, M. Lonsi Koko préconise de faire bénéficier aux travailleurs d’un salaire ainsi que d’une retraite décents, et de payer les arriérés des salaires ainsi que les indemnités de retraite non perçues.

Le RDPC préconise donc de revaloriser les bas salaires et les retraites afin de relancer le pouvoir dachat, soutenir la consommation des produits congolais et, plus généralement, la demande. Le porte-parole du RDPC propose aussi d’aligner, dès le début de la mandature, un salaire minimum congolais calculé sur le coût de la vie – laccord de Mbudi signé en février 2004 devant servir de référence pour toute négociation.

Pour M. Lonsi Koko, les employeurs devront être tenus de payer leurs employés directement par chèque, ou via une institution bancaire ou financière. Cela permettra d’éviter, en amont, des cas de fraude ou de détournement de salaires et de maîtriser la masse monétaire en circulation. Enfin, le RDPC, par le biais de son porte-parole, annonce la nécessité de la mise en place d’un Bureau d’Études Ouvrières (BEO), qui sera chargé de calculer lévolution des prix des produits réellement consommés par les travailleurs.

Dans le but de pallier à l’attitude de beaucoup dentreprises du secteur public et privé ne respectant pas les règles imposées par le droit national et international relatives au garanti des droits syndicaux, M. Lonsi Koko préconisent que les syndicats deviennent de véritables partenaires de l’État dans le cadre du dialogue social avec les salariés. Ainsi une nouvelle loi de l’État permettra-t-elle aux syndicalistes de gérer les fonds de pension de leurs adhérents en collaboration avec les banques, les caisses d’épargne et les assurances ou les mutuelles.

Le porte-parole du RDPC met l’accent sur la présence syndicale dans toute entreprise, publique ou privée, à partir dun nombre de salariés à définir : d’où l’obligation de sanctionner les entreprises qui ne rémunéreront pas leur personnel, tout travail devant mériter salaire. Pour cette raison, le RDPC propose la participation, en cas des licenciements, des représentants des salariés dans les instances dirigeantes de lentreprise avec voix délibératives : d’où la nécessité d’un plan social, d’un reclassement et d’une formation obligatoire, quels que soient le nombre de licenciés et leffectif salarié de l’entreprise. Enfin, le RDPC va veiller à la mise en place de délégué du personnel dans toutes les entreprises dau moins 5 salariés et allouera un budget aux syndicats dans le cadre de la formation syndicale.

Enfin, le RDPC encourage les élections syndicales dans la fonction publique, de la même façon que dans les entreprises publiques, et souhaite qu’un terme soit mis à la discrimination en lencontre de certains travailleurs, classés au bas de léchelle sociale de ladministration, qui sont considérés d’office comme une sous-catégorie de fonctionnaires. Ainsi permettra-t-on au personnel des entités décentralisées (villes, territoires et secteurs) de se syndiquer et de bénéficier du droit de négocier, ou de créer un syndicat. La tâche du RDPC consistera donc, entre autres, à initier régulièrement les négociations entre les entreprises et les syndicats, sagissant des conventions collectives – lobjectif étant de privilégier le dialogue social, de faire cesser les intimidations, de faire respecter les accords signés et déviter les arrestations arbitraires des grévistes ainsi que le licenciement abusif des syndicalistes.

La Direction du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo

Fait è Kinshasa, le 4 septembre 2011

dimanche 4 septembre 2011

COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20110904/029 relatif à l’accès au serveur central en RD Congo

Selon Le Potentiel de ce week-end, la Commission électorale nationale indépendante  (CENI) serait d’accord pour l’accès au serveur central. En effet, la publication kinoise a rapporté les propos du vice-président de la CENI, Jacques Ndjoli, qui a laissé entendre au cours de l’émission « Dialogue entre congolais » de Radio Okapi que l’opposition comme toute la nation congolaise aura accès au fichier électoral. Cette déclaration est intervenue à la suite des « revendications » exprimées par l’Opposition lors de différentes marches organisées. L’Opposition politique accusant la CENI de gestion opaque du fichier électoral, M. Ndjoli a rappelé que la loi oblige la CENI de publier cette liste 30 jours avant le début de la campagne électorale.


Par la voie de son porte-parole, Gaspard-Hubert Lonsi Koko, le Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC) insiste sur le fait que le fichier électoral définitif n’est toujours pas rendu public conformément au délai légal. Dans la même optique, le porte-parole du RDPC rappelle que les parlementaires, en ayant voté l'annexe à la loi électorale relative à la répartition des sièges pour les législatives avant le toilettage du fichier électoral, ont mis la charrue avant les bœufs.


En conséquence, cette loi illégale devra être abrogée, ou alors modifiée dès la publication du fichier électoral définitif – la répartition des sièges devant correspondre au nombre exact d’électeurs réellement inscrits. Cela évitera de s’adonner encore une fois à la supercherie ayant permis l’élection des sénateurs et des députés provinciaux, excepté pour les provinces du Bas-Congo et de Kinshasa, sur la base des 26 circonscriptions virtuelles.

La Direction du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo

Fait à Kinshasa, le 4 septembre 2011

jeudi 1 septembre 2011

Elections 2011 en RD Congo : Programme chiffré du RDPC - 3ème volet


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III – Le soutien à l’économie congolaise à travers le plan de relance agricole (PRA)

1 – Le cadre général

Depuis1996, la République Démocratique du Congo est sans arrêt déstabilisée. Effectivement, plusieurs groupes armés, aussi bien civils que militaires, ne cessent de terroriser les populations. En conséquence, des pans entiers de notre territoire, certains villages et villes dans l’Est, en particuliers dans des zones rurales, sont sous leur contrôle.
 Dans les régions de l’Est et dans la partie Nord-Ouest du pays, la situation reste dramatique et beaucoup de régions ne sont pas non plus à l’abri. De plus, les stigmates de ces conflits et affrontements, les violences à l’encontre des populations civiles caractérisées par les tueries des personnes innocentes, les viols des femmes, la destruction des maisons et les pillages des ressources agricoles (matériels aratoires et semences améliorées) ont provoqué le déplacement des populations dans les territoires orientaux et au-delà de nos frontières.
Aujourd’hui, les familles sont de plus en plus fragilisées à cause de l’insuffisance alimentaire, du faible taux de scolarisation des enfants, du faible accès aux soins de santé, du mauvais état des routes de desserte agricole, de l’impraticabilité du réseau des transports, de l’absence du marché, de l’accès insignifiant à l’eau potable et de l’inexistence des activités génératrices de revenus... Ces carences ont sans conteste des répercussions négatives sur le quotidien des Congolaises et des Congolais. En effet, la faible production, l’infime transformation manuelle, la difficile commercialisation des produits locaux et l’importation massive des denrées alimentaires devront en principe inciter au développement de la production locale.
(*) Lire le volet 3 du programme chiffré en PDF (PRA)

samedi 27 août 2011

Gaspard-Hubert Lonsi Koko publie « La République démocratique du Congo, un combat pour la survie »


Les deuxièmes élections de la troisième République congolaises sont imminentes. Dans cette perspective, Gaspard-Hubert Lonsi Koko, présente dans cet essai les grandes lignes du projet de société du Rassemblement pour le développement et la paix au Congo, où il exerce les fonctions de porte-parole.



Un autre ouvrage vient garnir les rayons des librairies sur le développement de la RDC. Publié par Gaspard-Hubert Lonsi Koko chez L’Harmattan, «La République démocratique du Congo, un combat pour la survie » renferme, en fait, les principales orientations présentées comme l’ossature du projet de société du Rassemblement pour le développement et la paix au Congo (Rdpc), dans la perspective des enjeux électoraux en RDC. L’auteur assume les fonctions de porte-parole de mouvement politique.
« Dans cet ouvrage, il est question de la feuille de route pour une République démocratique du Congo du troisième millénaire. Effectivement, en homme de foi et excellent visionnaire, Gaspard-Hubert Lonsi Koko trace avec conviction les sillons d’une politique audacieuse dont la finalité est -à court, moyen et long termes- la paix, la croissance économique et l’évolution autour de quatre principes fondamentaux : la liberté, l’égalité, la sécurité et la prospérité », lit-on sur l’endos du livre. Le rédacteur de ce résumé continue : « Gaspard-Hubert Lonsi Koko confirme donc qu’il a réellement une ambition nationale. Une ambition collective pour réinventer, 50 ans après la décolonisation, la manière de faire de la politique et de rendre possible une alternative crédible en République démocratique du Congo. Ainsi, propose-t-il à ses concitoyens un projet de société d’avant-garde fort, humaniste et fraternel, lequel pose les véritables [lire la suite].

Martin Enyimo
(C) Le Potentiel

samedi 13 août 2011

Le changement dans la vie du peuple congolais

A l’occasion de son retour en RDC

Gaspard-Hubert Lonsi Koko : « Je vais me présenter à la présidentielle pour apporter du changement dans la vie du peuple congolais. »

Par  Le Potentiel

Les candidats potentiels à la présidentielle du 28 novembre sont déjà dans leurs starting-blocks. Ils s’affairent tous à livrer une bataille qui s’annonce chaude, à l’exemple du porte-parole du Rassemblement pour le développement et la paix au Congo (RDPC), Gaspard-Hubert Lonsi Koko, dont le retour au pays est imminent.

Vous venez d’annoncer l’imminence de votre retour en RDC. C’est pour quand exactement ?


Je serai à Kinshasa avant la fin du mois d’août. Mon retour au pays de mes ancêtres, où je m’installerai définitivement, a trait au processus électoral en cours. Je vais me présenter à la présidentielle pour apporter du changement dans la vie du peuple congolais.


Etes-vous prêt à vous lancer dans cette bataille ?


Il est de notoriété publique que je suis candidat déclaré à la magistrature suprême. Cette décision, qui a été longuement mûrie, est toujours d'actualité. Je suis prêt pour y aller [lire la suite].

Propos recueillis par Robert Kongo, correspondant en France.