vendredi 24 septembre 2010

RD-Congo : Menace sur le calendrier électoral

Dans cette interview exclusive à batons rompus, Gaspard-Hubert Lonsi Koko n'a pas fait dans la dentelle. Celui qui apparait comme un candidat du changement préconise, l’installation, le 30 Juin 2011, d’une équipe de gestionnaires aguerris, intègres et probes dont la mission primordiale sera d’assurer techniquement la continuité de l’État et d’organiser les élections dans le semestre suivant.
Africa Media 21 : Le président de la Commission Électorale Indépendante (CEI), l’abbé Apollinaire Malu-Malu Muholongu, a récemment publié un calendrier électoral pour des élections générales échelonnées entre 2010 et 2013. En tant que candidat à la prochaine élection présidentielle, comment analysez-vous le processus démocratique en RD Congo depuis 2006 ?
Gaspard-Hubert Lonsi : En 2006, le peuple congolais avait à juste titre pris la décision historique de changer le cours de son destin politique. À cet égard, la République Démocratique du Congo organisait, après trois décennies de léthargie et de fossilisation des esprits, des élections présidentielle et législatives, grâce aux revendications légitimes d’une élite politique clairvoyante et patriotique, à la volonté inébranlable de notre peuple meurtri et à l’assistance de la communauté internationale dont nous devons saluer la contribution et la générosité. Dans la foulée de ces joutes électorales, la nouvelle mouture des collectivités publiques a été mise en place. Chargées de répondre aux besoins les plus pressants des populations locales, ces instances se sont rapidement dotées d’institutions politiques dont la mission consistait à administrer les entités provinciales nouvellement créées. Toutefois, sur le plan municipal, les élections communales, qui auraient dû normalement culminer le processus électoral, n’ont à vrai dire connu un moindre début de commencement. Une telle mascarade ne pouvait que présager, – c’est ce que craignaient et redoutaient les forces progressistes et démocratiques –, la confiscation du pouvoir, l’accaparement de l’État et la prise en otage de notre peuple au niveau de la base. De ce fait, une faction politique, en l’occurrence la majorité présidentielle, a fait main basse sur les collectivités locales [lire la suite].

Propos recueilli par Erci Mwamba

© Africa media 21

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