vendredi 2 octobre 2015

RDC : l’ABACO estime à 13,2 milliards USD le budget 2016

En République Démocratique du Congo, selon les révélations du Premier ministre Augustin Matata Ponyo faite le 1er octobre lors du dépôt du projet de loi de finance au Parlement, le budget de l’État pour l’exercice 2016 se chiffre à un peu plus de 8 milliards USD. Rappelons que le Gouvernement avait déposé, l’année dernière, un projet de budget qui était estimé à presque 9,09 milliards USD, soit une baisse d’environ 1 milliard USD. Pour le Premier ministre, le budget 2016 s’est inscrit dans un contexte difficile, caractérisé par la baisse du cours des matières premières.

L’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO) estime que le Gouvernement aurait dû penser à mobiliser d’autres recettes pour faire face à la baisse des prix des matières premières. Gouverner, n’est-ce pas prévoir ?

Par conséquent, l’ABACO recommande au Parlement d’étudier toutes les pistes pouvant permettre de récupérer au moins 4,1 milliards des 11 milliards USD des flux financiers illicites enregistrés annuellement par l’État congolais. Dans cette optique, l’ABACO suggère au Gouvernement de faire un meilleur usage des ressources externes. L’objectif, c’est d’avoir un budget 2016 avoisinant les 13,2 milliards USD.

Fait à Paris, le 2 octobre 2015

Pour le département extérieur de l’ABACO,
Gaspard-Hubert Lonsi Koko

Premier Vice-Président

mardi 29 septembre 2015

Les conclusions de l'ABACO au regard de l'avant-projet du Budget 2016 en RD Congo

Alors que le gouvernement de la République Démocratique du Congo avait annoncé le vendredi dernier qu’il tablait sur une accélération de la croissance économique nationale à 9 % en 2016, la Troïka stratégique a arrêté à 9 milliards USD l’avant-projet du Budget 2016. Si les estimations faites sur la base des réalisations à fin juin 2015 ont fait état d’un ralentissement du taux de croissance de 1,1 % par rapport à son niveau de 2014, passant de 9,5 % à 8,4 %, force est de constater qu’elle est en baisse de 0,5 % en comparaison du rectificatif de 2015, voire de 0,9 % au regard des prévisions de janvier 2015. Et si l’on s’en tient aux récentes tergiversations, le pays risquera de se retrouver, en août 2016, avec un taux de croissance de 7,9 %. 
  
Pour éviter un éventuel désenchantement, l’Alliance de Base pour l’Action Commune préconise la rigueur dans la chose publique. En effet, en parvenant à récupérer au moins 4,9 milliards des 11 milliards USD des flux financiers illicites enregistrés annuellement par l’Etat congolais et en faisant un meilleur usage des ressources externes, le budget 2016 serait d’au moins 13,2 milliards USD. Ainsi la République Démocratique du Congo surferait aisément à travers « les effets du ralentissement économique chinois ». 
  
L’ABACO rappelle qu’en tablant judicieusement sur les potentielles naturelles dont disposent la Réplique Démocratique du Congo, la croissance économique atteindrait, probablement, plus de 65 milliards USD en 2020. 
  
Fait à Paris, le 29 septembre 2015 
  
Pour l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO), 
  
Gaspard-Hubert Lonsi Koko 
Premier Vice-Président

dimanche 27 septembre 2015

COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20150927/00045 relatif à l’éventualité d’un référendum en RD Congo

Dans un courrier daté du 22 septembre 2015, le Premier ministre de la République Démocratique du Congo, Augustin MATATA PONYO MAPON, aurait demandé au ministre de l’Intérieur, Évariste BOSHAB, d’apprêter de concert avec les ministres et autres structures concernés, les observations du Gouvernement à propos de la proposition de la loi, initiée par les députés nationaux Lucain KASONGO MWADIAVITA et ILUNGA MONGA, portant organisation du référendum.

Le Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC), courant à part entière de l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO), souhaiterait connaître la question sur laquelle les électeurs congolais seraient consultés. Ce référendum concernerait-il l’adoption d’une loi portant sur l’organisation des pouvoirs publics, des réformes relatives à la politique économique, sociale ou environnementale de la Nation et aux services publics qui y concourent ? Ladite consultation porterait-elle sur l’adoption d’un projet tendant à autoriser la ratification d’un traité, ou alors sur la forme républicaine du Gouvernement ?

D’ores et déjà, au vu de la récente crise politique ayant ébranlé  l’Alliance pour la Majorité Présidentielle (AMP) et de la polémique autour du chronogramme établi par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le RDPC s’opposerait avec force et vigueur à toute procédure détournée dans le but de consacrer la légitimité du président de la République et de sa majorité.

Fait à Paris, le 27 septembre 2015

Pour la Direction du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC),

Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Premier Vice-Président de l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO)

samedi 26 septembre 2015

10 bonnes raisons d'adhérer à l'ABACO

En République Démocratique du Congo, la crise ne cesse de fragiliser les institutions et le patriotisme. Face à une telle menace, il est primordial de faire vraie émerger une alternative politique qui permettra à notre pays et aux prochaines générations de vivre, sans contrainte et sans entrave, la liberté et la démocratie, la justice et la sécurité, la paix et la concorde politique, la cohésion sociale, la réconciliation nationale et la véritable indépendance.  

À cet effet, l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO) a pris la résolution de définir les principales orientations pour un projet de société cohérent, novateur et révolutionnaire. Celui-ci permettra à notre pays de se forger une place privilégiée parmi les grandes Nations de ce monde. L'ambition de l'ABACO consiste à offrir aux Congolaises et aux Congolais l’opportunité de reconquérir par la noblesse du travail et la capacité de l’intelligence, par la solidarité et la fraternité, par la tolérance et la justice, une dignité semblable à celle qui fait la fierté et la grandeur des peuples libres et généreux, créatifs et industrieux

Le projet de l’ABACO s’articule autour de 10 thématiques capitales (*) : 
– l’éducation pour tous et la formation professionnelle ; 
– la santé pour tous, la maîtrise de l’économie sociale et l’autonomie alimentaire ; 
– la liberté d’entreprendre, le partenariat équitable avec les entreprises étrangères et le développement des infrastructures ; 
– la laïcité républicaine, le respect de la femme et la protection de l’enfant, la lutte contre la pauvreté et l’exclusion ; 
– l’intégrité territoriale et la souveraineté politique ; 
– l'investissement dans la jeunesse, le marketing culturel et le recours aux origines ; 
– la nouvelle société congolaise et le rôle de l’État républicain ; 
– une armée, une gendarmerie et une police citoyennes ; 
– le droit de vote et d’éligibilité des Congolais de la diaspora, et l’incessibilité de la nationalité congolaise d’origine ; 
– la fin de l’exil des âmes et l’évolution des mentalités.

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lundi 21 septembre 2015

COMMUNIQUE DE PRESSE n° 21092015/00044 relatif à une décentralisation constructive en RD Congo

Selon une partie de l’opposition en République démocratique du Congo, la gestion par commissaires spéciaux et des commissaires spéciaux adjoints des provinces récemment créées constitue une violation de plus de la Constitution.

Au-delà du choix gouvernemental au regard de la conformité à l’arrêt de l’accord constitutionnel dans l’attente des élections de nouveaux gouverneurs et de leurs adjoints, la direction du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC), courant à part entière de l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO), est favorable à une décentralisation constructive. En effet, il ne suffit pas de se conformer à l’arrêt de la Cour constitutionnelle, laquelle n’a fait qu’approuver un dispositif figurant déjà dans la Loi fondamentale, mais d’engager un réel rapport de force favorable à une nouvelle dynamique politique en mesure de permettre, dans le cadre de la IVe République, un nouveau paysage territorial. A cet effet, le RDPC accompagne l’ABACO dans une politique de régionalisation de la République Démocratique du Congo – l’objectif étant de coiffer les vingt-six nouvelles provinces par sept grandes régions : le Kongo central intégrant la ville de Kinshasa et la province du Kwango, le Bandundu, le Kasaï qui naîtra de la fusion des deux Kassaï, le Katanga, le Kivu réunissant le Nord et le Sud Kivu ainsi que le Maniema, l’Equateur et le Haut-Congo.

Ces nouvelles entités territoriales seront respectivement administrées par une assemblée composée de conseillers régionaux et dirigée par un président assisté de vice-présidents. Leurs compétences auront une portée régionale, tandis que les attributions des provinces – qui les constitueront – concerneront les dossiers locaux ou provinciaux. Un commissaire de la République – assisté de chefs des districts, d’administrateurs des territoires, de chefs des secteurs et des groupements – y articulera la politique gouvernementale.

Fait à Paris, le 21 septembre 2015

Pour la Direction du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC),

Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Premier Vice-Président de l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO)

lundi 7 septembre 2015

La régionalisation de la République Démocratique du Congo

La promulgation par le président de la République Démocratique du Congo, en mars 2015, de la loi portant programmation et déterminant les modalités d’installation des nouvelles provinces a confirmé le passage des 11 à 26 provinces conformément à l’article 2 de la Constitution du 18 février 2006. En ayant demandé le 4 septembre dernier à la Cour constitutionnelle de reconstituer les anciennes provinces démembrées, le député Martin Fayulu a soulevé un vrai problème de fond qui ne doit laisser aucun Congolais indifférent. 
  
La violation de la Constitution
  
Contrairement aux déclarations de l’honorable Fayulu, le redécoupage territorial s’est effectué neuf ans après la promulgation de la Loi fondamentale. Pis encore, à l’exception des sénateurs et députés des provinces de Kinshasa et du Bas-Congo, tous les autres avaient été élus sur la base des circonscriptions inexistantes car leurs circonscriptions étaient calquées sur des provinces virtuelles. En conséquence, neuf parlements provinciaux et le Sénat ont longtemps fonctionné dans l’illégalité – c’est-à-dire en violation pure et simple du texte fondamental. Il fallait donc régulariser cette situation pour se conformer enfin aux lois de la République. 
Cette régularisation est-elle pour autant la meilleure solution, ou la moins mauvaise possible, en matière de décentralisation ? Selon Premier ministre, Augustin Matata Ponyo, le gouvernement n’a pas d’argent pour organiser les élections des gouverneurs et vice-gouverneurs des provinces nouvellement créées. La révision de la croissance en baisse de 1 point pour l’année 2015 est un message subliminal non seulement pour justifier l’annulation du scrutin relatif aux nouveaux exécutifs provinciaux, mais aussi pour un éventuel report des élections à venir. 
  
Une décentralisation constructive 
  
Il ne suffit pas de demander à la Cour constitutionnelle, laquelle n’a fait qu’approuver un dispositif figurant déjà dans la Loi fondamentale, mais d’engager un réel rapport de force favorable à une décentralisation constructive. Seule une nouvelle dynamique politique pourra permettre, dans le cadre de la IVe République, un nouveau paysage territorial. A cet effet, l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO) préconise de coiffer les vingt-six nouvelles provinces par sept grandes régions : à savoir le Kongo central intégrant la ville de Kinshasa et la province du Kwango, le Bandundu, le Kasaï qui naîtra de la fusion des deux  Kassaï, le Katanga, le Kivu réunissant le Nord et le Sud Kivu ainsi que le Maniema, l’Equateur et le Haut-Congo. 
Ces nouvelles entités territoriales seront respectivement administrées par une assemblée composée de conseillers régionaux et dirigée par un président assisté de vice-présidents. Leurs compétences auront une portée régionale, tandis que les attributions des provinces  – qui les constitueront – concerneront les dossiers locaux. Un commissaire de la République – assisté de chefs des districts, d’administrateurs des territoires, de chefs des secteurs et des groupements –  y articulera la politique gouvernementale. 
  
Gaspard-Hubert Lonsi Koko

jeudi 3 septembre 2015

Croissance 2015 en RDC, mascarade ou manque de rigueur ?

Le Premier Ministre de la République Démocratique du Congo, Augustin Matata Ponyo, a réuni le 24 août dernier un comité exécutif – composé de très hauts responsables comme le gouverneur de la Banque centrale, ainsi que les ministres des Finances, du Budget et de l’Économie nationale. A l’issue de ladite séance de travail, cette instance a décidé de revoir à la baisse la prévision de croissance en 2015. Cela est dû, aux dires des auteurs de cette initiative, au ralentissement de l’activité économique constaté au premier semestre de l’année en cours. Force est de constater que, en passant de 9,5 % à 8,4 %, les estimations faites sur la base des réalisations à fin juin 2015 régresse de 1,1 point par rapport à l’exercice 2014. Il faut savoir que, en février dernier, le gouvernement congolais avait tablé sur une croissance annuelle de 10,4 % tandis que, début juin, la mission du FMI dans le pays avait avancé le chiffre de 9,2 %.

Les différentes estimations

Le Premier Ministre congolais avait indiqué le 3 mars dernier, sans plus de précision, que le gouvernement escomptait une croissance « à deux chiffres ». Entre-temps, il avait annoncé avec que « selon le Programme des Nations Unies pour le Développement, si [le gouvernement maintenait] ce rythme de création de richesses, la RD Congo pourrait devenir un pays émergent en 13 ans ». D’après les prévisions du FMI, la République Démocratique du Congo devait enregistrer une croissance économique de 9,1 % en 2015. Quant au Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC), un courant politique au sein de l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO), il préconisait 11,65 % en 2015, c’est-à-dire 12,5 milliards USD. Par contre, pour ce même exercice, Augustin Matata Ponyo avait proposé un budget de 9 milliards USD.
S’agissant de l’exercice 2015, les analyses les plus sérieuses tablaient le budget à 13,2 milliards USD. A ce rythme, le taux de croissance aurait pu évoluer de 12,8 % en 2015 à 19,40 % en 2019. Une pareille progression aurait permis à la République Démocratique du Congo de figurer parmi les pays émergents en moins de 10 ans, bien avant le pronostic du PNUD.

Montage ou réalité ?

Quand on s’imagine que le budget minimal de la République Démocratique du Congo pour l’exercice 2015 devrait en principe s’élever à 24,2 milliards USD, par rapport à ses potentialités naturelles, la régression de 1,1 % de la prévision de croissance ne peut que susciter des interrogations. Par conséquent, on peut conclure que le Premier ministre Matata Ponyo n’a pas su mettre en place une politique rigoureuse en mesure de récupérer les 11 milliards USD des flux financiers illicites enregistrés annuellement par l’Etat congolais, ni d’encourager un meilleur usage des ressources externes. S’il avait agi de la sorte, le budget aurait connu une augmentation d’au moins 13,2 milliards USD cette année. Ainsi la croissance aurait-elle pu atteindre, à ce rythme, plus de 65 milliards USD en 2020.
Un proverbe bantou déconseille de vendre le gibier dans le sac. De plus, la découverte d’une quelconque supercherie finit toujours par ôter toute crédibilité au vendeur malhonnête. En tout cas, il n’a échappé à personne que l’annonce relative à la baisse de la croissance est faite, comme par hasard, à l’approche des échéances électorales. Est-ce une façon de suggérer le report de différents scrutins, donc le maintien des acteurs politiques déjà en place dans les institutions étatiques, faute de moyens financiers ? Dans l’affirmative, à qui profitera financièrement ce maquillage ?


Gaspard-Hubert Lonsi Koko

mercredi 26 août 2015

RD Congo : Un dialogue pour quelle finalité ?

Après avoir organisé des concertations nationales en 2013, le président de la République Démocratique du Congo a fini par mettre en place un gouvernement soi-disant de cohésion nationale. Celui-ci a pour caractéristique le partage des portefeuilles ministériels entre la majorité et une frange de l’opposition. Le fait de vouloir de nouveau négocier avec les forces vives de la Nation congolaise laisse sous-entendre l’échec patent de la précédente initiative. S’il est évident que le devenir du peuple congolais doit être fonction de la capacité de sa classe politique à trouver des solutions idoines, on est en droit de s’interroger sur la sincérité des partisans d’un énième dialogue.

Un glissement ou non ?

En politique, surtout dans les moments décisifs de l’évolution d’un Etat, un dialogue entre les différentes forces vives ne peut qu’être souhaitable. Mais encore faut-il connaître d’avance les thématiques à aborder à cette occasion. Néanmoins, chat échaudé craignant l’eau froide, il serait souhaitable de clarifier les véritables intentions des acteurs politiques qui, deux années plus tôt, ont détourné l’esprit initial censé faire des concertations de 2013. Ainsi ont-ils gâché une occasion qui aurait pu redonner espoir et consolider le « vivre ensemble », dynamiser la cohésion nationale et faire triompher le patriotisme congolais.
D’aucuns craignent désormais, au vu d’une quelconque mauvaise volonté relative au calendrier électoral, un glissement qui maintiendrait les mêmes acteurs politiques dans leurs fonctions respectives pour une durée de trois, voire cinq ans. Il est évident que la République Démocratique du Congo doit constamment être dirigée, mais pas toujours par les mêmes personnes. Tout Congolais aspire à la représentativité politique, qu’il soit cordonnier ou docteur en droit, Katangais ou Mukongo, Kivutien ou Mungala, mulâtre ou cent pour cent couleur locale, Bantou ou Soudanais, Nilotique ou Pygmée... Seules les élections crédibles peuvent permettre l’accès aux mandats électorales. Or, le retard pris à dessein dans la déclinaison du calendrier établi par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) risque de maintenir, au grand dam de la majorité silencieuse, le statu quo. Que faire alors ? Faut-il un glissement ou non ?

Une loi d’exception

Les tensions suscitées par les différentes tentatives de réviser l’article 220 de la Constitution du 18 février 2006 risquent de ressurgir à cause du non-respect du chronogramme du calendrier qu’a proposé la CENI. Le Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC), un courant politique au sein de l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO), estime indispensable de décaler légèrement les échéances électorales, de telle sorte que le processus puisse rester inchangé et débuter, pour des raisons techniques, par la tenue des élections locales, municipales et urbaines en 2016 et se terminer par les scrutins présidentiel et législatifs en 2017.
Par conséquent, il faudra un consensus politique, grâce au vote par le Parlement d’une loi d’exception, afin de permettre l’intérim de la présidence de la République par le Président du Sénat, ou par le Président de l’Assemblée nationale, jusqu’à l’organisation de l’élection présidentielle et à la prise des fonctions de nouvel élu. L’objectif consistera à ne pas agir contrairement aux articles 70-2 et 73 de la Constitution du 18 février 2006 relatifs à l’installation effective du nouveau Président élu et à la convocation par la CENI de l’élection du Président de la République.

L’égalité dans la représentativité politique

Cette session extraordinaire du Parlement doit aussi se prononcer, selon les animateurs du RDPC, sur l’abroger de la loi électorale promulguée par le président de la République. De plus, celle-ci viole directement les articles 11, 12, 13 et 66 de la Constitution du 18 février 2006 relatifs à la dignité et à l’égalité en droits, à l’égale protection des lois, à la non-discrimination des Congolais en matière d’éducation et d’accès aux fonctions publiques, ainsi qu’au respect mutuel. Pis encore, les dégâts collatéraux, du fait de ladite promulgation, concernent notamment les articles 69 et 220 de la Loi fondamentale ayant trait à la sauvegarde de l’unité de la République et de l’intégrité du territoire, ainsi qu’à l’indépendance du pouvoir judiciaire.

Gaspard-Hubert Lonsi Koko

lundi 24 août 2015

RD Congo : élections provinciales

Cher(e) Compatriote,
Cher(e) Ami(e) du Congo,

L'Alliance de Base pour l'Action Commune (Abaco) doit faire face au financement de la campagne de ses candidats aux élections provinciales de 2015.
A cet effet, nous sollicitons votre soutien, quelle qu'en soit la somme :

- par chèque à l'ordre de l'ABACO :
La Banque Postale,
75900 Paris cedex 15
France
(*) Mentionnez sur le dos du chèque : CCP 5000677Z020

- par virement à l'ordre de l'ABACO :
La Banque Postale, 75900 Paris cedex 15
Code banque : 20041
Code guichet : 00001
Numéro de compte : 5000677Z020
Clé RIB : 70
IBAN : FR28 2004 1000 0150 0067 7Z02 070
BIC : PSSTFRPPPAR

Merci d'avance !

La Direction de l'Abaco France
E-mail : abacofrancerdc@gmail.com

(*) Les 10 propositions de l'ABACO 

mardi 18 août 2015

RD Congo : les 10 commandements de l’ABACO

Très récemment, l’Alliance de Base pour l’Action Commune, ABACO en sigle, a diffusé ses dix propositions pour la République Démocratique du Congo du troisième millénaire. En effet, le passé et le présent étant indissociables de l’avenir d’un pays, le parti présidé par le ministre honoraire Sylvère Luizi Balu s’est appuyé sur les cinquante-cinq années de la reconnaissance internationale du Congo belge dans le but « de faire émerger une vision politique » qui permettra à la Nation congolaise et aux prochaines générations de vivre, sans contrainte et sans entrave, la liberté et la démocratie, l’unité de leur pays et la réconciliation nationale, ainsi que la véritable indépendance. Dans l’absolue, cette sorte d’introspection représente, aux dires des dirigeants de l’ABACO, « un exercice à la fois grandiose et délicat en vue de sérieuses résolutions et salutaires actions ».

Un projet cohérent et novateur

Se préparant aux prochaines joutes électorales, notamment aux élections de 2015, l’ABACO a pris la résolution de définir les principales orientations pour un projet de société cohérent, novateur et révolutionnaire. Ainsi, ce parti politique compte-t-il donner à la République Démocratique du Congo l’impulsion nécessaire en vue d’une place privilégiée parmi les grandes puissances de ce monde. L’ambition de l’ABACO réside dans la possibilité, à travers ces dix propositions, d’offrir au peuple congolais l’opportunité de reconquérir par la noblesse du travail et la capacité de l’intelligence, par la solidarité et la fraternité, par la tolérance et la justice, « une dignité semblable à celle qui fait sans conteste la fierté et la grandeur des peuples libres et généreux, créatifs et industrieux ».

La vraie joie de vivre

Le projet de société que propose l’ABACO a avant tout vocation à transformer la communauté congolaise « en Etat réellement démocratique », c’est-à-dire respectueux des droits fondamentaux de la personne humaine. Cette feuille de route propose donc de métamorphoser l’Etat congolais en une collectivité publique dynamique et prospère, digne de vivre dans le IIIe millénaire ambiant. Elle suggère, à cet effet, les moyens d’affronter avec sérénité, lucidité et détermination les nombreux et énormes défis des temps modernes. A travers cette démarche, l’ABACO symbolise, par essence, la recherche de la paix et de la solidarité, la promotion de la justice et de la liberté afin que « le peuple congolais puisse aspirer à la vraie joie de vivre ».

Le triangle sacré

Si le devenir d’Israël s’est joué sur les trois piliers fondamentaux incarnés par Moïse, Josué et le Peuple juif, l’avenir de la République Démocratique du Congo repose sur un triangle sacré qui est composé de Dieu, des Ancêtres et du peuple congolais. Ainsi la dynamique de l’ABACO, en ce moment déterminant de l’Histoire du géant très longtemps endormi au cœur de l’Afrique, est-elle impulsée par le doyen Sylvère Luizi Balu, en tant que Président Général, du pragmatique Gaspard-Hubert Lonsi Koko en qualité de Premier Vice-Président Général et, bien entendu, le Peuple congolais comme Souverain primaire. Tel Moïse, Luizi Balu est le gardien des 10 commandements de l’ABACO, tandis que Lonsi Koko incarne le fils de Noun, en l’occurrence Josué qui fut l’artisan du retour du peuple d’Israël en Terre promise.

Charlotte Mondo

vendredi 31 juillet 2015

Les 10 propositions de l'ABACO pour la RD Congo de demain

Depuis le 30 juin 1960, notre cher et beau pays, la République Démocratique du Congo, a accédé à la souveraineté nationale et à la reconnaissance internationale. C’était sans nul doute un moment fort et intense de joie et de bonheur pour chacune des Congolaises et chacun des Congolais. Le passé et le présent étant indispensables à la préparation du futur, il faudra méditer et réfléchir de nouveau de la manière la plus intelligente possible sur le chemin déjà parcouru et celui à suivre, plus de 50 ans après cet événement historique, dans le but d’assurer notre destin commun. Il est primordial de faire émerger une vision politique, telle que l’ont toujours imaginée et souhaitée nos aïeux, qui permettra à notre Nation et aux prochaines générations de vivre, sans contrainte et sans entrave, la liberté et la démocratie, la justice et la sécurité, la paix et la concorde politique, la cohésion sociale, l’unité de notre pays et la réconciliation nationale, ainsi que la véritable indépendance. Cette sorte d’introspection représente donc à vrai dire, pour nous Congolais, un exercice à la fois grandiose et délicat en vue de sérieuses résolutions et de salutaires actions. 
Dans la perspective des enjeux en cours et à venir, lesquels vont sans doute marquer de manière indélébile et indéniable l’Histoire glorieuse et mirifique de la République Démocratique du Congo, nous avons pris la résolution de définir, en tant que humanistes et sociaux-démocrates, les principales orientations pour un projet de société cohérent, novateur et révolutionnaire. Celui-ci permettra à notre pays de se forger une place privilégiée parmi les grandes puissances de ce monde. Notre ambition consiste à offrir à tous nos compatriotes, quels qu’ils soient et où qu’ils se trouvent, l’opportunité de reconquérir par la noblesse du travail et la capacité de l’intelligence, par la solidarité et la fraternité, par la tolérance et la justice, une dignité semblable à celle qui fait sans conteste la fierté et la grandeur des peuples libres et généreux, créatifs et industrieux. 
À travers ce projet de société, il s’agit d’un canevas de propositions concrètes ayant vocation à transformer notre communauté nationale en un État réellement démocratique et tout à fait républicain, en un État respectueux des droits fondamentaux de la personne humaine. Cette feuille de route propose de métamorphoser notre État en une collectivité publique dynamique et prospère, digne de vivre dans le IIIe millénaire ambiant. Elle suggère les moyens d’affronter avec sérénité, lucidité et détermination les nombreux et énormes défis des temps modernes. Aussi l’ABACO permet-elle d’envisager avec espoir un avenir collectif, somme toute meilleur. 
En vérité, l’Alliance de Base pour l’Action Commune repose sur trois piliers fondamentaux : Dieules Ancêtres et le Peuple. Ces trois piliers soutiennent nos idéaux relatifs à la Liberté, l’Égalité, la Sécurité et la Prospérité. 
En d’autres termes, l’Alliance de Base pour l’Action Commune symbolise, par essence, la recherche de la paix et de la solidarité, de la justice et de la liberté pour que le peuple congolais puisse aspirer à la vraie joie de vivre. C’est l’effort à fournir en vue de recouvrer le bonheur collectif. Bonheur que nous souhaitons, fraternellement et de tout cœur, à tous nos compatriotes dont les espoirs légitimes et les attentes primordiales ont été déçus à maintes reprises et hypothéqués par des marchands d’illusion. 
Ces propositions seront constamment revisitées et dépoussiérées. Elles seront au fur et à mesure améliorées, travaillées et retravaillées, constamment dégrossies et polies, sans arrêt taillées avec patriotisme telle une pierre sacrée en tenant compte des intérêts primordiaux du peuple congolais pour la sauvegarde de son salut, ainsi que pour l’assurance de son avenir collectif que l’ABACO le plus fructueux possible. Aussi ces principes et convictions, défendus dans ce programme fondamental, seront-ils précisés et développés, tant dans les discours de nos cadres à la presse, que dans leurs déclarations d’ouverture de nombreuses réunions du Parti et, éventuellement, par les prises de position de nos représentants dans les différentes circonstances et dans les institutions de la République.  

I – L’éducation pour tous et la formation professionnelle 

L’indépendance réelle de la République Démocratique du Congo ne sera possible que grâce à un système éducatif axé sur la conscientisation du peuple congolais. À cet effet, il est nécessaire : 
- de donner l’opportunité à tous les enfants de la République de se former pour bénéficier un jour d’un métier ; 
- d’adapter l’enseignement à la fois aux réalités du moment et aux besoins de chaque secteur, en encourageant l’enseignement professionnel ; 
- de recourir aux nouvelles technologies pour lutter en toute efficacité contre l’analphabétisme et la fracture numérique ; 
- de promouvoir des systèmes performants d’aide à l’apprentissage des langues et des mathématiques à l’école primaire, d’appui au diagnostic scientifique pour l’enseignement supérieur qui pourra servir, entre autres, de source de documentation aux universitaires et permettre aux étudiants en cycle de médecine, ainsi que de l’école infirmière, de disposer d’un outil d’étude et de travail. 

L’ABACO devra inciter, dans un premier temps, à développer un partenariat avec les institutions internationales et les pouvoirs publics afin de créer des passerelles en vue des soutiens matériels aux écoles publiques. Ce partenariat sera aussi élargi aux établissements privés identifiés comme « écoles parapubliques ». En contrepartie, ces établissements privés s’engageront à scolariser les enfants soit gratuitement, soit moyennant un coût symbolique. Cette expérience permettra de présenter, à long terme, un projet de loi instituant la gratuité de l’école sur l’ensemble du territoire national. L’ABACO fixera plus tard, aussitôt porté au pouvoir, les modalités du financement de cette initiative. 
L’objectif de l’ABACO en matière d’éducation pour tous, c’est effectivement la gratuité des frais scolaires, sans aucune discrimination territoriale, pour rendre l’école primaire obligatoire. Ainsi le Parti fera-t-il de l’éducation pour tous non seulement une priorité, mais surtout une réalité. 

II – La santé, la maîtrise de l’économie sociale et l’autonomie alimentaire 

L’ABACO estime que le prix des hôpitaux et établissements publics divers doit être fixé par la Loi en fonction des besoins et des ressources de la population, sans aucune recherche de bénéfice commercial. Ainsi le Parti préconise-t-il de rendre obligatoire, donc universelle, la prise en charge du risque maladie afin d’instaurer l’égalité dans l’accès aux soins et de faire de l’hôpital public le cœur du système de santé. 
Le respect du vivant, le souci de la dignité humaine, l’équité, la solidarité, le partage de la richesse, tant à l’égard des plus démunis qu’à l’attention des générations à venir, telles sont les valeurs que l’ABACO assume sans aucune ambiguïté. C’est un immense chantier et le courage politique consiste à trouver la force de s’y engager. Alors, mais alors seulement, l’ABACO pourra consolider, sur les plans socio-économique et politique, l’avenir du peuple congolais. 
L’ABACO compte relancer et développer la culture vivrière en attribuant des espaces cultivables à toutes les familles congolaises qui le souhaitent, moyennant symboliquement 1 franc congolais le mètre carré. Le Parti encourage donc la mise en place d’un programme d’économie solidaire favorable à la bio-culture. Cela nécessite la mise en place d’une Agencede Commercialisation des Produits Agricoles (ACPA) afin d’assainir les prix des produits, l’objectif étant d’inciter les Congolais à faire de l’agriculture une profession et de garantir des revenus assurés aux producteurs tout en adaptant l’offre à la demande nationale. L’ABACO tient donc à satisfaire les consommateurs, sans pour autant frustrer les producteurs agricoles. 
Dans le même ordre d’idées, l’ABACO estime que la République Démocratique du Congo doit se doter d’une Agence de Normalisation et de Qualité (ANQ) en vue de l’élaboration des normes, ainsi que de l’évaluer de la conformité des produits et services. Ainsi notre pays sera-t-il doté d’un outil indispensable à la planification de son développement. 

III – La liberté d’entreprendre, le partenariat avec les entreprises étrangères et les infrastructures 

Il est à noter que la liberté totale d’entreprendre sans garde-fous, s’agissant des populations ayant été longtemps privées d’expérience démocratique, conduit à l’émergence des mafias, à la déchéance de l’État, au blocage de la société, à la misère de plus de la moitié des Congolais. Or, ayant à l’esprit le fait que l’autonomie du peuple congolais est surtout fonction du savoir-faire, tout contrat avec nos partenaires étrangers sera conditionné par le transfert des techniques et de technologie. 
Notons enfin que, sans être hostile à la liberté d’entreprendre, l’ABACO reste favorable à un modèle politique qui peut canaliser les systèmes économiques et les empêcher de dégénérer. Dans cette optique, l’ABACO préconise : 
- une réglementation unique sur le marché de l’emploi en vue de l’harmonisation des salaires dans toutes les entreprises ; 
- la simplification des procédures administratives pour la création des PME ; 
- des mesures en faveur des Congolais de l’étranger, pour tout investissement dans le pays. 

Rappelons que le milieu naturel et ses conséquences sociales, ainsi que le non-développement des infrastructures ont constitué, depuis des lustres, un obstacle majeur au développement du pays. Il obligatoire d’impulser le développement tous azimuts de la République Démocratique du Congo en garantissant l’essor économique et l’emploi. Ainsi l’ABACO propose que l’action gouvernementale s’articule autour de grands chantiers publics ou travaux d’infrastructures, l’objectif étant : 
- de fixer un prix unique de l’eau dans l’ensemble du territoire, de ne la facturer que selon la quantité réelle consommée et de remplacer le réseau vétuste ; 
- de vulgariser, banaliser et harmoniser le prix de l’électricité dans l’ensemble du territoire national ; 
- d’attribuer l’exploitation des ressources naturelles et minérales, stratégiques et précieuses par voie de concession, cession ou capitalisation et la responsabilité de leur gestion à un organe permanent de contrôle qui agira de manière autonome. 

Par infrastructures, au sens strict, il faut sous-entendre l’ensemble d’ouvrages constituant la fondation et l’implantation sur le sol d’une construction ou d’un ensemble d’installations – comme des routes, des voies ferrées, des aéroports... – et l’ensemble d’équipements nécessaires à une collectivité, telle que l’infrastructure commerciale ou sportive. Au sens large, il est question d’une structure économique de la société, base concrète sur laquelle s’élève une superstructure juridique et politique. 
La République Démocratique du Congo étant un vaste chantier abandonné qu’il va falloir construire, l’ABACO compte promouvoir un promouvoir un projet politique relatif aux « Cent Glorieuses » en prévoyant : 
- la réhabilitation et l’électrification de 2 500 km de voies ferrées de la SNCC, la construction de 500 km de voies routières, la formation des équipes et des techniciens locaux dans le domaine du génie civil, l’achat des matériels roulants pour le transport des voyageurs et le transport des marchandises ; 
- des infrastructures relatives à l’agriculture, à la pêche, à l’élevage, à la sylviculture et à l’artisanat ; 
- le soutien aux entreprises installées sur le sol congolais, l’objectif étant de faire l’agriculture la priorité des priorités grâce à l’installation des Coopératives d’Utilisation de Matériels Agricoles (CUMA), en vue de l’usage en commun des équipements et de la formation dans les domaines afférents, et à la création d’une banque agricole dont la mission consistera à participer au développement agricole, à soutenir l’activité des petits et moyens exploitants, des grandes firmes et aussi de tout ce qui s’articule autour de l’agro-industrie ; 
- des mesures économiques incitatives pour relancer l’élevage industriel – l’objectif étant de mieux répondre aux besoins alimentaires du pays grâce à une politique productiviste et mécanisée ; 
- une Institution d’aide et de gestion des petites et moyennes entreprises (IAGPME), le développement des Pôles de Croissance Industrielle (PCI), des Zones d’Activités Commerciales et Industrielles (ZACI) et des Zones d’Activités Économique (ZAE) ; 
- la dynamisation du Conseil économique et social (CES), la mise en place d’un organisme gouvernemental de droit public dénommé Agence Nationale de Développement Économique et Social (ANDES) en vue de conseiller le gouvernement en matière de développement social et économique ; 
- la création de l’Agence Congo Trésor (ACT) pour une meilleure gestion de la dette publique ainsi d’un Observatoire des Prix et de la Consommation (OPC), en complémentarité (ou en corrélation) du Bureau d’Études Ouvrières (BEO) pour calculer l’évolution de prix des produits réellement consommés par les travailleurs et veiller ainsi à la maîtrise de l’inflation ; 
- un Conseil représentatif des Congolais de l’extérieur (CRCE) pour élaborer des projets économiques novateurs en faveur des Congolais de l’étranger, émettre des avis sur les politiques publiques en matière de coopération internationale et bilatérale dans les pays de résidence, apporter au gouvernement congolais l’expertise nécessaire, répertorier et coordonner les projets concernant l’investissement des Congolais de la diaspora. 

IV – La laïcité républicaine, le respect de la femme, la lutte contre la pauvreté et l’exclusion 

L’arbre ne s’élève qu’en enfonçant ses racines dans la terre nourricière. Adepte du bantouïsme, et très soucieux du respect des droits, des devoirs et des croyances des minorités ethniques, l’ABACO proscrit la personnalisation d’un Dieu par un pasteur vivant et l’interférence directe entre le religieux et la gestion de l’État. 
La République Démocratique du Congo étant constitutionnellement un État laïque, l’ABACO ne peut que respecter cette volonté fondamentale, qui plus est constitutionnelle. Le Parti préconise l’intégration des non-nationaux par le biais de l’école et encourage l’exercice de la citoyenneté sur le plan local. Sa démarche consiste à faire accepter les valeurs républicaines, avec tout ce qu’elles impliquent comme droits et devoirs. Ainsi l’ABACO est-elle favorable à la mise en place d’un Conseil suprême des affaires spirituelles (CSAS) pour harmoniser les relations entre les différentes croyances – en Dieu et aux âmes, ou aux forces de l’esprit... – ainsi que dans le but de conseiller le gouvernement pour tout ce qui relève de l’immatériel, l’objectif étant évidemment de consolider la laïcité républicaine. 
L’ABACO milite, entre autres, pour l’égalité des conditions et des droits entre les hommes et les femmes. Ainsi le Parti condamne-t-il avec fermeté tout traitement humiliant à l’encontre de la femme congolaise. L’ABACO encourage donc l’accès des Congolaises à la gestion de la chose publique, ainsi que leur implication dans l’élaboration des programmes économiques et de développement. 
Il n’y a pas de plus belle solidarité nationale que de lutter contre la misère infra-humaine et la pauvreté se développant à vive allure sous nos yeux. La préoccupation primordiale de l’ABACO consiste à donner aux citoyens des moyens dans le cadre des réseaux de solidarité et d’intégration socio-économique. La croissance économique doit donc être dopée en vue de l’amélioration des conditions de vie des Congolaises et des Congolais, ainsi que de la lutte contre la pauvreté et l’exclusion. À cet effet, le combat pour l’égalité étant la base de l’engagement humaniste, l’ABACO propose la mise en place un observatoire des politiques du handicap, l’objectif premier étant l’insertion des personnes handicapées, leur accès aux traitements médicaux appropriés ainsi qu’aux équipements matériels nécessaires à leur quotidienneté. Pour réaffirmer le caractère universel, indivisible, interdépendant et indissociable de tous les droits de l’Homme et de toutes les libertés fondamentales ainsi que la nécessité de lutter efficacement contre toutes les discriminations, l’ABACO est favorable à la signature de la Convention des Nations Unies, entrée en vigueur le 3 mai 2008, relative aux droits des personnes handicapées. 

V – L’intégrité territoriale et la souveraineté politique  

L’ABACO ne transigera jamais, s’agissant de l’intégrité territoriale, de la cohésion nationale, de la pacification des frontières et de la souveraineté politique de la République Démocratique du Congo. À cet effet, le Parti s’oppose tout à fait à l’existence d’une armée congolaise, ainsi que d’une police, d’une gendarmerie et d’une administration majoritairement« ethniques ou tribales ». L’ABACO préconise plutôt d’intégrer au sein de ces institutions étatiques tous les éléments de la « garde prétorienne », tous ceux des Forces Armées Zaïroises (FAZ) et ceux qui avaient fait partie des forces armées mises en place par l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL). 

VI – La jeunesse, le marketing culturel et le recours aux origines 

La jeunesse congolaise, qui plus est l’avenir de notre Nation, mérite un vrai projet en matière de formation, d’insertion et d’émancipation. Par conséquent, l’ABACO œuvre inéluctablement en faveur de la morale publique, du civisme, de l’éducation politique et de l’instruction pédagogique. Le Parti recommande la formation initiale, cette composante primordiale de l’éducation des valeurs et des connaissances pouvant garantir à la jeunesse un niveau éducatif élevé et une autonomie personnelle que conforteront la forme physique et l’équilibre mental. La Nation congolaise doit façonner des corps sains au moral d’acier. Dans cet ordre d’idées, pour faciliter l’embauche des jeunes gens par l’entreprise, l’ABACO propose un contrat de génération, lequel contribuera à la transmission des savoir-faire par des salariés expérimentés et à l’intégration durable de nouveaux travailleurs dans la vie professionnelle. 
D’aucuns n’ignorent la corrélation bénéfique, d’une manière ou d’une autre, entre l’épanouissement culturel et le développement économique. Or, la culture doit devenir l’âme d’un peuple à qui elle permettra de se définir ou de se construire. Par conséquent, l’un des objectifs d’ABACO consiste à s’assurer des conditions optimales de la progression de l’intellect dans l’espace national. Le Parti veillera au développement d’entreprises culturelles, à travers le pays, ainsi qu’à l’organisation des manifestations sportives et artistiques. 
Dans cette optique, l’ABACO encourage la matérialisation du Protocole à l’Accord pour l’importation d’objets de caractère éducatif, scientifique ou culturel ratifié le 26 novembre 1976 à Nairobi, la finalité étant la détaxation des livres par rapport aux marchandises consommables. 
La République Démocratique du Congo est très riche non seulement pour son sous-sol, mais aussi pour son sur-sol et son sol. De ce fait, l’ABACO encourage la valorisation de la culture congolaise, la relance du tourisme et la mise en place d’un programme ambitieux relatif à la biodiversités ainsi qu’aux énergies renouvelables. L’objectif du Parti, notamment dans la perspective de la politique de sauvegarde du bassin du Congo, c’est de contribuer à la création au Congo-Kinshasa d’une grande technopole en matière d’environnement. 
Quand on ne sait pas où l’on va, on n’oublie pas d’où l’on vient. L’avenir de la République Démocratique du Congo est aussi fonction de la connaissance de sa propre Histoire. L’ABACO plaide en faveur d’une recherche plus approfondie de la vérité dans le but de valoriser notre histoire authentique, tout en clarifiant nos origines pour mieux cerner les obstacles qui ne cessent d’hypothéquer l’épanouissement social, économique et politique de notre pays. Il va falloir réhabiliter notre Histoire en la réécrivant. 

VII – La nouvelle société congolaise et le rôle de l’État républicain 

La nouvelle société congolaise doit avant tout matérialiser l’équilibre des droits et des devoirs. Elle doit être une société d’espérance, de solidarité, de progrès pour tous et d’égalité des chances. Elle doit savoir adapter la protection et la justice sociales sur la base de ressources réelles. À cet effet, pense-t-on au sein de l’ABACO, la croissance économique doit permettre la réorganisation du travail. 
L’objectif consiste à réduire le chômage, à lutter contre la corruption et à promouvoir la cohésion sociale, celle-ci devant être garantie par d’autres dispositifs de redistribution des richesses. Cela implique une nouvelle conception de l’État dans le cadre de la IVRépublique. 
L’État républicain est seul à pouvoir efficacement mobiliser les capitaux, les hommes et à consacrer le temps nécessaire à la mise en valeur de l’environnement, à l’équipement du pays en infrastructures routières ou ferroviaires, en moyens de télécommunications, en lignes d’électrification, en centrales de production d’énergie, en distribution d’eau potable et en logements sociaux. C’est également l’État républicain qui, seul et par la loi, peut assurer d’une façon équitable les prestations sociales en matière de maladie, de chômage, de politique familiale et de retraite. Il est en mesure de mieux combattre cette inhumaine équation mathématique, très en vogue dans des sociétés ultralibérales, qui veut que les riches deviennent de plus en plus riches et les pauvres davantage pauvres. 
C’est enfin l’État républicain qui peut mettre en œuvre, avec le concours des gouvernements provinciaux, la politique d’aménagement du territoire rural et urbain. Il est seul capable d’agir avec détermination contre les fléaux, entre autres, de l’insécurité et de la criminalisation de l’économie. 

VIII – Une armée, une gendarmerie et une police citoyennes 

Il est évident que la situation géographique de la République Démocratique du Congo nécessite une armée républicaine, laquelle doit être à la fois défensive et performante. Par conséquent, le service militaire doit devenir obligatoire pour les jeunes Congolais de sexe masculin, et possible pour les jeunes Congolaises mais à leur demande, âgés de 18 à 30 ans – exception étant faite pour ceux qui assument une charge parentale. Afin de rendre l’armée nationale congolaise opérationnelle, l’ABACO propose d’allouer 10 % du budget à l’équipement de nouvelles unités militaires relatives aux forces terrestre, aérienne, fluviale et lacustre. 
L’ABACO est surtout favorable à une réorganisation complète de l’armée nationale congolaise, pour assurer de manière efficace et permanente la défense du territoire national. Le Parti est aussi favorable à la restructuration de la police et de la gendarmerie afin de sécuriser la circulation des biens et des personnes dans tout le pays. 

IX – Le droit de vote et d’éligibilité des Congolais de la diaspora, et l’incessibilité de la nationalité congolaise d’origine 

De toute évidence, il faudra faire voter et élire les Congolais vivant à l’étranger à l’élection présidentielle et aux élections législatives relatives aux députés et sénateurs de la diaspora. 
Par ailleurs, l’ABACO reconnaît tout individu faisant partie d’un groupe social reconnu comme tel le 30 juin 1960 reste Congolais, indépendamment de sa situation au regard d’une administration non congolaise. Par conséquent, l’ABACO affirme et confirme, haut et fort, le caractère inaliénable de la nationalité congolaise d’origine. Celle-ci a la primauté sur toute citoyenneté étrangère. 

X – L’exil des âmes et l’évolution des mentalités 

Selon l’imaginaire bantou, les morts ne sont pas morts dans la mesure où l’existence humaine se poursuivrait au-delà du monde visible. Par conséquent, l’ABACO tient à mettre fin à l’exil des âmes de nos compatriotes décédés et enterrés à l’étranger. Le Parti préconise une loi relative, d’une part, à la possibilité du rapatriement des corps de Congolais déjà morts hors de nos frontières et, d’autre part, du rapatriement des corps de tout compatriote qui décédera à l’étranger. 
L’ABACO croit fermement que le renouveau et la reconstruction de la République Démocratique du Congo découleront surtout de l’évolution des mentalités. Ainsi le Parti milite-t-il, avec force et vigueur, contre la corruption et la mauvaise gestion de la chose publique. En effet, l’urgence pour l’ABACO consiste à investir sur les Congolaises et les Congolais en vue du progrès social, du rayonnement intellectuel et de l’évolution des mentalités.