Lors de la séance relative à l’investiture du
gouvernement le 9 mai dernier à l’Assemblée nationale, le Premier Ministre,
Augustin Matata Ponyo Mapom, a déclaré être « d’accord avec la
proposition [ayant été] faite par les honorables députés de payer les salaires
des militaires et des policiers par voie bancaire ». Ainsi a-t-il précisé que « l’appel par voie bancaire a été
initié par le gouvernement » dont l’objectif
consiste à « pouvoir généraliser cette politique à tous les
fonctionnaires avant la fin de l’année ». Pour
Augustin Matata Ponyo Mapom, « cette mesure vise la maîtrise des
effectifs pour une mise à jour du listing de la paie des fonctionnaires et
agents de l’État ».
Gaspard-Hubert Lonsi Koko, porte-parole du
Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC), encourage toute
initiative allant dans ce sens. En effet, si l’on se réfère aux trois fonctions
ayant été convenues d’attribuer, depuis Aristote, à la monnaie, indépendamment
de l’opposition entre classiques et keynésiens, un État digne de ce
qualificatif ne peut que respecter, en la matière, les fondamentaux.
Conscient du fait que l’État congolais, encore
faut-il qu’il existe, ne peut guère négliger les questions posées par les
mécanismes monétaires et leurs conséquences dans le développement économique,
M. Lonsi Koko propose que toute personne qui occupe un emploi en République
Démocratique du Congo, aussi bien dans le secteur privé que dans la fonction
publique, doit disposer d’un compte bancaire. Le virement mensuel de cette
rémunération doit s’effectuer par le truchement d’un compte en banque.
En conséquence, le gouvernement doit faciliter
la circulation de la monnaie, car toutes les transactions doivent se faire de
manière automatique. D’autre part, il doit permettre à l’employeur et à
l’employé de s’acquitter des cotisations sociales et fiscales. Enfin, la paie
des fonctionnaires provinciaux et agents de l’État doit être régulièrement
versée.
M. Lonsi Koko insiste sur la nécessité de
combattre en toute efficacité les impayés, ou les arriérés de salaire de
plusieurs mois qui sont la mère de la corruption et les maux dont souffre la
République Démocratique du Congo. Ainsi propose-t-il de réviser le salaire
minimum sur la base de l’accord de Mbudi et du coût de la vie.
La direction du Rassemblement pour le
Développement et la Paix au Congo (RDPC)
Fait à Paris, le 16 mai 2012
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