Au-delà de nos appartenances politiques, tous les Congolais de France qui partagent les opinions de l'opposition sont concernés par cet appel. En effet, la République Démocratique du Congo, notre pays, a grandement besoin de notre amour patriotique en ce moment précis.
Ne vous posez pas des questions, agissez dans l’urgence car la maison brûle. Après les massacres des adeptes des Bundu dia Kôngo, les viols des femmes à l’Est de la République, les assassinats et les arrestations arbitraires, la perte d'au moins 8 millions de Congolais dans les différentes guerres, les massacres de Beni, les emprisonnements des opposants, le pouvoir s’en prend maintenant aux populations qui descendent dans la rue pour défendre leurs droits. Il est temps de mettre fin à notre souffrance qui a trop duré. C'est maintenant que le changement doit s’accomplir.
Nous, Congolais de France, saluons le courage et la bravoure des populations qui sont sorties du 19 au 23 janvier 2015 pour défendre la démocratie et le pays de Simon Kimbangu, de Kasa-Vubu, Patrice Lumumba...
Pendant des années, les Congolais de la diaspora ont tous attendu que la prise de conscience soit partagée par par les Kinois car les sièges des institutions se trouvent à Kinshasa. Ils viennent enfin de faire le choix de descendre dans la rue, et ils ont besoin de nos encouragements et de notre soutien jusqu’à la chute du régime en place à Kinshasa. Notre grande détermination nous permettra de triompher ensemble. Pour cette raison, nous devons être unis et tenir bon jusqu’à la victoire finale. Il n’y a pas de révolution sans sacrifice.
Dans le but de constituer un relais de soutien aux actions à mener pour le changement en République Démocratique du Congo, nous, Congolais de France, avons décidé d'emboîter le pas à nos compatriotes vivant en Suisse qui, à l’issue de la réunion tenue le dimanche 18 janvier 2015, à Lausanne, ont décidé de créer la cellule C41.
Par conséquent, nous décidons :
- d'encourager une cohésion réelle et de consolider une synergie des forces acquises au changement ;
- de mettre rapidement en place, en France, une cellule de réflexion, dénommée C33, afin d’apporter l’expertise nécessaire aux compatriotes qui agissent directement à l'intérieur du pays et d'accompagner le changement en République Démocratique du Congo ;
- de privilégier l'amour patriotique lors de nos rencontres, en dehors de nos partis politiques ;
- de créer un fond de soutien à nos compatriotes de Kinshasa, en prenant en charge une commune de la Capitale, afin qu'ils s’investissent davantage dans les manifestations ;
- d'apporter une contribution financière, par rapport à l’amour pour notre pays pays, allant de 20 à 1000 euros ou plus ;
- d'échanger avec les différentes cellules pour coordonner les actions à mener afin que notre pays devienne une démocratie réelle ;
- d'utiliser l'argent collecté pour faciliter le déplacement des manifestants, l’achat de l’eau pour se nettoyer le visage contre les grenades lacrymogènes ; assurer le transport rapide des blessés vers le centre hospitalier le plus proche, ainsi que l'achat des sandwichs, etc. ;
- de permettre aux organisateurs des mouvements de résistance, qui échangeront des informations entre eux, de gérer en toute transparence les différentes contributions envoyées par les membres de la diaspora ;
- d'informer les responsables des autres communes du montant envoyé afin de réduire, ou minimiser, le risque de disparition, ou de mauvaise gestion, des fonds.
Il nous faut agir dans l’urgence afin de nous garantir le succès de notre combat. Nous souhaitons que nos Compatriotes de Kinshasa s’approprient le combat que nous ne cessons de mener à l’étranger. La République Démocratique du Congo a besoin de votre contribution.
Pour plus plus d'informations :
Gaspard-Hubert LONSI KOKO
Téléphone : 00336120668
E-mail : congolaisdefrance@gmail.com
Cette plate-forme politique et idéologique, dénommée Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC) et proposée à l’ensemble du peuple congolais, repose sur quatre principes fondamentaux : à savoir la Liberté, l’Égalité, la Sécurité et la Prospérité.
samedi 31 janvier 2015
jeudi 29 janvier 2015
Congolais telema !
Les
députés et les sénateurs congolais réunis il y a quelques jours
en commission paritaire, à la suite de l’amendement par le Sénat
de l’article 8 du projet gouvernemental
tendant à modifier la loi N° 06/006 du 9 mars 2006 telle que
modifiée par la Loi N° 11/003 du 25 juin 2011, ne se sont
finalement pas prononcés sur le dispositif à l’origine des
manifestations qui auraient occasionné plus ou moins 42 personnes en
République Démocratique du Congo. En effet, le président de la
Chambre basse, Aubin Minaku, a pris le devant en déclarant que « le
point de vue que l’Assemblée nationale [défendait] devant la
commission [était] celui du retrait de l’alinéa contesté ».
Le
mécontentement du souverain primaire
Dans un
pays où l’écrasante majorité parlementaire, qui plus est acquise
au pouvoir en place, impose systématiquement l’adoption des textes
favorables aux intérêts de la seule mouvance présidentielle à une
opposition institutionnelle très désunie, la vraie contestation ne
peut se matérialiser qu’à l’extérieur de l’enceinte
parlementaire. En tant que souverain primaire, le peuple congolais,
resté très longtemps indifférent aux divergences de la classe
politique, a enfin pris la résolution de descendre dans la rue.
Ainsi a-t-il manifesté, pendant plus de trois jours, son
mécontentement au regard d’un projet de loi inique qui, s’il
était adopté tel que présenté en première lecture à l’Assemblée
nationale, aurait porté atteinte à quelques dispositifs
constitutionnels et muselé la démocratie. Cette courte et intense
bataille extra-parlementaire a fini par stopper les velléités peu
orthodoxes de la majorité présidentielle, au point de retirer le
projet de loi électorale initié par le gouvernement.
Volonté
d’apaisement ou manœuvre politicienne ?
Faudrait-il
considérer le retrait du dispositif litigieux, par le président de
l’Assemblée nationale, comme une réelle volonté d’apaisement
ou un simple stratagème pour gagner davantage du temps ?
A défaut d’imposer sa volonté à la rue, après avoir laminé
l’opposition à l’Assemblée nationale, la majorité
présidentielle a vite saisi au bon l’opportunité offerte par les
sénateurs pour se conformer illico
presto
aux attentes des populations en proie à la colère. Force est de
constater que l’épreuve de force engagée par la rue a sauvé la
face à l’opposition institutionnelle, qui s’est précipitée de
crier victoire, ainsi qu’à une majorité gouvernementale
soi-disant soucieuse de l’unité nationale.
En tout
cas, le
dispositif supprimé, qui liait le recensement de la population à
l’élection présidentielle de 2016, constituait dans l’absolu un
subterfuge censé permettre au président Joseph Kabila de se
maintenir au pouvoir sans modifier la Constitution qui limite à deux
le mandat présidentiel.
La
voix des députés primant en dernier ressort sur celle des
sénateurs, le texte final a été voté en seconde lecture le 25
janvier par la Chambre basse, en session extraordinaire, en vue d’une
éventuelle promulgation par le magistrat suprême. Ainsi revient-il
aux Congolaises et aux Congolais de réagir massivement, avec force
et vigueur, en faveur de sa non-promulgation par le président de la
République Démocratique du Congo.
L’arbre
et la forêt
En
réalité, l’alinéa 3 de l’article 8 du projet de loi électorale
n’est que l’arbre qui cache l’immense forêt congolaise. En
effet, le fait d’avoir exclu du texte gouvernemental l’adéquation
entre le recensement de la population et la tenue de l’élection
présidentielle ne garantit en rien l’égalité de tous les
Congolais en matière de représentativité politique. En effet, les
dispositifs discriminatoires contenus dans le texte soumis au vote du
Parlement ne sont toujours pas supprimés. Le fait de conditionner
une candidature au niveau d’étude, ou alors à une expérience
professionnelle, laisse-t-il supposer que le corps électoral devra
avoir les mêmes compétences que les candidats ? Par ailleurs,
le fait d’imposer plus de 100 000 USD à la candidature à
l’élection présidentielle signifie-t-il dire que seuls les nantis
sont habilités à aspirer à la magistrature suprême ? Bref,
seule la capacité du portefeuille confère-t-elle les qualités
idoines pour la place qu’il faut ?
Le
projet gouvernement
modifiant la loi N° 06/006 du 9 mars 2006, telle que modifiée par
la Loi N° 11/003 du 25 juin 201, reste tout à fait injuste. Il ne
fait que renforcer l’inégalité des citoyens au regard des Lois de
la République Démocratique du Congo.
La
dignité d’un peuple et la grandeur d’un pays
Rien
n’est plus injuste que lors la loi génère elle-même des
injustices. Ayant à l’esprit ce postulat juridique et au vu des
arguments évoqués supra,
les Congolais, de l’intérieur comme de l’extérieur, ont grand
intérêt à maintenir par tous les moyens – pacifiques,
diplomatiques, lobbying – une pression citoyenne afin de venir à
bout d’un régime aux abois retranché désespérément derrière
une muraille, assiégée de partout, qui est en train de s’écrouler
tel un château de cartes. Ils sont contraints de rester debout, unis
par le sort et dans l’effort pour la souveraineté. Ils doivent
enfin dresser leurs fronts longtemps courbés et prendre pour de bon
le plus bel élan dans la paix afin de bâtir un pays plus beau
qu’avant et davantage démocratique.
Mu par
un patriotisme enfin conscient, se laissant guider par l’intelligence
et soutenu par les forces de l’esprit, le peuple congolais, qui
plus est le souverain primaire, doit surtout façonner l’argile
pendant qu’elle est encore humide. C’est le prix de sa dignité
et de son devenir, ainsi que de la grandeur de la République
Démocratique du Congo. Congolais telema !(*)
Gaspard-Hubert
Lonsi Koko
(*) Debout Congolais !
(*) Debout Congolais !
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dimanche 25 janvier 2015
COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20150125/00033 relatif à la dignité du peuple congolais et à la grandeur de la RD Congo
D'après
une déclaration d'Aubin Minaku, le président de la Chambre basse,
faite dans la soirée du 24 janvier 2015, « le
point de vue que l'Assemblée nationale défend devant la commission
[paritaire ayant réuni des députés et des sénateurs à la suite
de l'amendement de l'article 8 du projet gouvernement modifiant la
loi électorale] est celui du retrait de l'alinéa contesté ».
Plus précisément, la voix des députés primant en dernier ressort
sur celle des sénateurs, ledit alinéa pourrait être purement et
simplement rayé du texte tendant à modifier la loi N° 06/006 du 9
mars 2006, telle que modifiée par la Loi N° 11/003 du 25 juin 201.
Sachant
que l'Assemblée nationale peut voter, en dernière lecture, le
projet de loi électorale tel que proposé en première lecture par
le gouvernement, le Bureau du Rassemblement pour le Développement et
la Paix au Congo (RDPC) demande instamment aux Congolaises et aux
Congolais, de l'intérieur comme de l'extérieur, de maintenir la
pression par tous les moyens – pacifiques, diplomatiques, lobbying
– afin de venir à bout d'un régime aux abois retranché derrière
une muraille, assiégée de partout, qui doit impérativement tomber.
Par
conséquent, saluant les très fortes mobilisations des Congolais de
la diaspora de France, d'Allemagne et de Belgique, le Bureau du RDPC
encourage les Congolaises et les Congolais à répondre massivement
présents le lundi 26 janvier 2015 à l'appel à manifester lancé par
les partis politiques de l'opposition.
Mu
par un patriotisme enfin conscient, guidé par l'intelligence et
soutenu par les forces de l'esprit, le peuple congolais, qui plus est
le souverain primaire, doit surtout façonner l'argile pendant
qu'elle encore humide. C'est le prix de sa dignité et de son
devenir, ainsi que de la grandeur de la République Démocratique du
Congo.
Debout
Congolais, unis par le sort et dans l'effort pour l'indépendance ;
dressons nos fronts longtemps courbés ; prenons pour de bon le
plus élan dans la paix afin de bâtir un pays plus beau qu'avant et
davantage démocratique.
Fait
à Paris, le 25 janvier 2015
Pour
le Bureau du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo
(RDPC),
Gaspard-Hubert
Lonsi Koko
Porte-parole
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vendredi 23 janvier 2015
COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20150123/00032 relatif à l’amendement de l’article 8 du projet de la loi électorale en RD Congo
Les sénateurs de la République Démocratique du
Congo viennent de supprimer de manière unanime, lors du vote article par
article du projet gouvernemental controversé modifiant la loi électorale,
l'incise contenue dans le texte initial voté par la Chambre basse. Celle-ci
liait l’organisation des élections législatives et présidentielle en 2016 au
recensement général de la population.
Par conséquent, selon l’article 8-3 du texte nouvellement amendé, « l'actualisation de la liste
électorale en fonction des données démographiques disponibles se [ferait] dans
le respect des délais constitutionnels et légaux prévus pour l'organisation des
élections présidentielle, législatives, provinciales, urbaines, municipales et
locales ».
Le Bureau du Rassemblement pour le Développement
et la Paix au Congo(RDPC) prend acte de la prise de conscience des sénateurs au
regard des enjeux en cours et souhaite que d’autres dispositifs
discriminatoires contenus dans le projet gouvernemental soient également
supprimés. C’est la condition sine qua non en vue du salut public en République
Démocratique du Congo.
Fait à Paris, le 23 janvier 2015
Pour le Bureau du Rassemblement pour le
Développement et la Paix au Congo(RDPC),
Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Porte-parole
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COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20150123/00031 relatif à l'examen de la loi électorale par le Sénat en RD Congo
Le
Sénat de la République Démocratique du Congo est en train
d'examiner le projet gouvernemental qui est à
l’origine des manifestations, des heurts et des troubles de ces
derniers jours. Le projet tendant à modifier la loi N°
06/006 du 9 mars 2006, telle que modifiée par la Loi N° 11/003 du
25 juin 2011, a été voté le 17 janvier 2015 par la Chambre basse.
I
– Sur le droit de vote et d'éligibilité des Congolais de
l'étranger
Le
projet gouvernemental conditionne la participation des Congolais de
l'étranger au scrutin présidentiel à la détention d'une carte
d'identité, alors que la République Démocratique du Congo n'en
dispose pas. Or, vu leur nombre et leur poids économique, la
diaspora doit être logiquement représentée au Parlement par des
députés et sénateurs des Congolais de l'étranger. Dans cette
optique, ceux qui la composent doivent jouir du droit de vote et
d'éligibilité non seulement au scrutin présidentiel, mais aussi
aux élections législatives et sénatoriales. Par ailleurs, le
caractère inaliénable de la nationalité congolaise d'origine doit
être rappelé. Ainsi, pour éviter toute tension, la loi
devra-t-elle être adaptée par un décret organique ou
d'application.
II
– Sur le recensement des populations
Force
est de constater que le recensement, préalable exigé pour
l'organisation des futurs scrutins,
divise la classe politique et les forces vives de la nation
congolaise. S'il est normal de recenser les populations dans
l'optique de l'établissement de la carte d'identité et de la
déclinaison d'une politique sociale sans faille, cette opération
administrative ne doit en aucun cas être conditionnée à la tenue
des prochains scrutins présidentiel et législatifs.
III
– Sur l'agrément des partis politiques
Il
est incompréhensible d'exiger l'agrément d'un parti politique au
plus tard 12 mois avant l'enregistrement des candidatures, dès lors
que l'on peut se présenter aux élections en tant que candidat(e)
unique. Cette mesure n'est proposée que pour des raisons d'ordre
financier dans la mesure où les candidatures sous l'étiquette d'un
parti politique sont moins rentables que l'enregistrement des
candidats indépendants.
IV
– Sur la caution à l'élection présidentielle et l'exigence d'un
diplôme
L'exigence
d'un diplôme de licence (Bac + 5) obligatoire pour être candidat à
la présidentielle, à défaut de justifier d'une « expérience
professionnelle d'au moins cinq ans dans le domaine politique ou
administratif »
laisse
supposer que le corps électoral doit, lui aussi, avoir une
connaissance sans faille des « dossiers
de la République »
pour choisir les candidats idoines. Par ailleurs, le fait d'exiger
une caution de plus de 100 000 USD à une candidature à l'élection
présidentielle porte de
facto
préjudice au principe de l'égalité de tous les Congolais dans la
représentativité politique.
Ces
dispositifs sont tout simplement injustes. De plus, ils ne font que
cautionner la discrimination et renforcer l'exclusion.
V
– Sur l'attitude à adopter
Au
vu des arguments évoqués supra,
rappelant que
rien n'est plus injuste que lorsque la loi génère elle-même des
injustices, le
Bureau du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo
(RDPC) constate que le projet gouvernemental incite à violer
davantage la Constitution du 18 février 2006 et à bâillonner
encore plus la démocratie. Par conséquent, le RDPC demande aux
sénateurs de la République soit
de rejeter le projet gouvernemental, soit de le modifier en
profondeur afin qu'une commission mixte composée de sénateurs et de
députés trouve un consensus, acceptable par le peuple Congolais,
avant un dernier examen devant l’Assemblée nationale.
Le
Bureau du RDPC demande surtout au peuple congolais, où qu'il se
trouve, de rester davantage vigilant. En tant que souverain primaire,
il doit maintenir la pression, par tous les moyens, pour que
triomphent à jamais, en République Démocratique du Congo, la bonne
gouvernance et l'égalité au regard des lois.
Fait
à Paris, le 23 janvier 2015
Pour
le Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC),
Gaspard-Hubert
Lonsi Koko
Porte-parole
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mercredi 21 janvier 2015
RD Congo : une muraille assiégée doit tomber
Œil d’Afrique : Que pense l’acteur politique que vous êtes des scènes de violence dans quelques villes de la République Démocratique du Congo ?
Gaspard-Hubert Lonsi Koko : Effectivement, depuis le 19 janvier, la situation est très tendue à Kinshasa et dans un bon nombre de villes en République Démocratique du Congo alors que le projet de loi électorale est en train d’être examiné au Sénat. Dans « un article« que votre site a d’ailleurs publié, j’écrivais ceci : « Il est connu que les descendants de Béatrice Kimpa Vita, de Simon Kimbangu, de Joseph Kasa Vubu, de Patrice Lumumba et de tant d’autres héros nationaux ne sont pas de moutons. Ils ont su mettre un terme à la colonisation belge quand ils en ont eu assez d’injustices sociales. Ils ont su lâcher le maréchal Mobutu Sese Seko quand ils ont compris qu’il conduisait le pays à la ruine. Et, le moment venu, ils sauront de nouveau changer le cours de leur Histoire pour « un Congo meilleur et davantage éclairé » ». Nul ne peut se mettre, me semble-t-il, au-dessus de la volonté populaire.
Œil d’Afrique : On ne reconnaît plus la pondération qui vous caractérise, au point de vous démarquer des autres acteurs politiques congolais. Cela est dû à quoi ?
Gaspard-Hubert Lonsi Koko : Détrompez-vous. Je suis resté constant dans mon cheminement politique. L’opposant modéré que je suis a sans arrêt considéré que, par rapport à la mauvaise foi du régime en place à Kinshasa et aux difficultés que rencontre l’opposition institutionnelle pour faire triompher l’ordre démocratique, seul le peuple congolais, qui plus est le souverain primaire, peut agir pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel et l’émergence d’une nouvelle majorité. Ainsi ai-je très récemment supplié les Congolaises et les Congolais, sur les ondes de la Radio Africa n° 1, d’imposer enfin leur volonté à la classe politique.
Œil d’Afrique : Pensez-vous que l’on est en train de vivre les prémices de la fin de règne du régime kabiliste ?
Gaspard-Hubert Lonsi Koko : On n’a pas forcément besoin de savoir décortiquer les signes du temps, ni d’avoir fait sciences-po, pour réaliser qu’une muraille assiégée finit toujours par tomber.
Œil d’Afrique : Que veut dire ce message subliminal ?
Gaspard-Hubert Lonsi Koko : Je suis tout simplement en train d’expliquer qu’aucun régime, aussi surarmé soit-il, ne peut venir à bout d’un peuple déterminé. La situation survenue quelque mois plutôt au Burkina-Faso en est une parfaite illustration. Si l’on ne peut rien contre la volonté d’un individu, il est évident que l’on ne peut que rester impuissant face à plusieurs volontés enclines à un idéal commun. J’ai le pressentiment que les vagues occasionnées par les pierres lancées dans le fleuve Congo, à la hauteur de la ville de Kinshasa, va s’étendre progressivement, par à-coup, en emportant tous ceux qui, de la source à l’embouchure, tenteront de les repousser.
Œil d’Afrique : Peut-on conclure que la révolution qui est en cours à Kinshasa aboutira à la IVe République que vous ne cessez de préconiser ?
Gaspard-Hubert Lonsi Koko : Certains s’imaginent qu’il suffit d’avoir un Bonaparte pour réussir une révolution. Personnellement, je pense qu’il faille surtout bénéficier des services d’un Talleyrand pour affaiblir un régime autoritaire. Nul n’ignore que la façon la plus efficace de se défaire d’une dictature, c’est de la combattre par tous les moyens. Le PPRD et ses alliés sont majoritaires au Parlement, mais non à l’extérieur de l’enceinte du Palais du peuple. La rue doit comprendre qu’elle a le pouvoir de découdre en toute légitimité ce qui a été mal cousu à l’Assemblée nationale et au Sénat.
Œil d’Afrique : Alors, entre Bonaparte et Talleyrand, en qui vous reconnaissez-vous ?
Gaspard-Hubert Lonsi Koko : Je ne peux pas être « le diable boiteux », car je n’évolue pas dans les institutions de la République. Doit-on pour autant penser, par syllogisme, que je suis Napoléon ? Ma conception de la conquête du pouvoir, et de son exercice, s’apparente plutôt à une vision mitterrandienne. Mon souhait le plus cher, c’est que les Congolaises et les Congolais retrouvent enfin la dignité à laquelle ils ont droit. Si je peux agir pour que leur vœu soit exaucé, je ferai en sorte que, d’une manière ou d’une autre, il en soit ainsi. Comme un bon nombre de mes compatriotes, j’essaie à ma façon d’apporter ma modeste contribution en vue de la grandeur de la République Démocratique du Congo.
Propos recueillis par Roger Musandji
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mardi 20 janvier 2015
COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20150120/00030 relatif à la liberté, à l’égalité, à la sécurité et à la prospérité en RD Congo
Le
lundi 19 janvier 2015, la situation a été très tendue à Kinshasa
et dans quelques villes de la République Démocratique du Congo à
cause de la volonté manifeste de la majorité présidentielle
d’imposer un projet de loi électorale susceptible de repousser aux
calendes grecques les élections présidentielle et législatives.
Les manifestants, qui se plaignent de ne pas avoir de travail,
demandent le départ du président Joseph Kabila.
Le Bureau du
Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC)
demande salue la bravoure du Souverain primaire qu’est le peuple
congolais. Ainsi l’encourage-t-il à s’élever à la hauteur des
peuples ayant su arracher la dignité, la fierté et la grandeur des
mains des partisans du statu quo. Ainsi lui demande-t-il de
rester constamment vigilant. C’est en bravant les forces hostiles
au progrès que les Congolaises et les Congolais aspireront à la
Liberté, à l’Égalité, à la Sécurité et à la
Prospérité.
Le Bureau du RPDC ne
cessera d’agir, d’une manière ou d’une autre, en vue de la
libération des populations congolaises – l’objectif primordial
étant d’ouvrir les portes closes de l’évolution sociale,
lesquelles donnent accès aux horizons splendides, ainsi qu’aux
pâturages verdoyants du développement économique.
Le Bureau du RDPC
souhaite vivement que les Congolais, quels qu’ils soient et où
qu’ils se trouvent, puissent enfin jouir par la noblesse du travail
et la capacité de l’intelligence, par la solidarité et la
fraternité, par la tolérance et la justice, le bonheur auquel ils
ont légitimement droit.
Fait à Paris, le 20
janvier 2015
Pour le Rassemblement
pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC),
Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Porte-parole
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dimanche 18 janvier 2015
COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20150118/00029 relatif à l'adoption de la loi électorale en RD Congo
Par
337 voix favorables, en l'absence des députés de l'opposition, le
projet gouvernemental portant modification de la Loi N° 06/006 du 9
mars 2006 telle que modifiée par la Loi N° 11/003 du 25 juin 2011 a
été adopté le samedi 17 janvier 2015. Cette loi, votée dans un
Palais du Peuple très protégé par la police pendant un jour férié
consacré à la commémoration de l'assassinat de Patrice Lumumba,
propose entre autres le recensement de la population dont la durée
pourrait retarder l'élection présidentiel d'au moins une année. Le
Sénat doit examiner, en principe, le texte à compter de lundi en
vue de son adoption avant le 26 janvier, date de la fin de la session
parlementaire extraordinaire.
Le
Bureau du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo
(RDPC) estime que, même minoritaire, l'opposition aurait dû
descendre dans l'arène. En effet, elle aurait dû mener la bataille
parlementaire dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale afin de
retarder davantage l'adoption dudit projet gouvernemental et motiver,
à travers une telle bravoure, le peuple congolais tout en prenant à
témoin l'opinion international.
Par
conséquent, le RDPC recommande aux élus de l'opposition de ne pas
s'inscrire aux abonnés absents lors de l'examen au Sénat du texte
adopté par les députés. Ils
doivent s'opposer vaillamment, grâce à des amendements pertinents,
afin de démontrer la mauvaise foi de la majorité présidentielle –
l'objectif étant de permettre, hors hémicycle, la victoire
populaire.
Fait
à Paris, le 18 janvier 2015
Pour
le Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC),
Gaspard-Hubert
Lonsi Koko
Porte-parole
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vendredi 16 janvier 2015
Le probable retour de Jean-Pierre Bemba sur la scène politique congolaise
L’affaire fait grand bruit dans les milieux politiques en
République démocratique du Congo. Jean-Pierre Bemba, leader historique du
Mouvement de libération du Congo, incarcéré à la Cour Pénale Internationale
dans l’attente du verdict de son procès, pourrait bientôt retrouver sa liberté,
et reprendre du service sur la scène politique congolaise. Au moment où le
débat fait rage dans le pays, à propos d’une manipulation de la loi électorale,
quel pourrait être m’impact sur la situation politique congolaise, du retour de
celui qui fut le rival malheureux, en 2006, de l’actuel dirigeant congolais
Joseph Kabila ? Une candidature de Jean-Pierre Bemba à la présidentielle
de 2016 est-elle possible ? Explications dans ce Grand Débat.
Invités :
- Christophe Rigaud, Journaliste, Directeur du site d’informations « Afrikarabia.com ».
- Gaspard Hubert Lonsi-Koko, Acteur politique congolais, « essayiste réformiste ». Porte-parole du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC)
- Mama Eve Bazaïba, Secrétaire générale Mouvement de libération du Congo (MLC)
- Christophe Rigaud, Journaliste, Directeur du site d’informations « Afrikarabia.com ».
- Gaspard Hubert Lonsi-Koko, Acteur politique congolais, « essayiste réformiste ». Porte-parole du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC)
- Mama Eve Bazaïba, Secrétaire générale Mouvement de libération du Congo (MLC)
Prière de cliquer sur le
lien ci-contre, pour écouter l’émission : http://www.africa1.com/IMG/mp3/le_grand_debat_-_15_01_15_pad_-_.mp3
mercredi 14 janvier 2015
COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20150114/00028 relatif à l’Union républicaine de l’opposition en RD Congo
La République Démocratique du Congo est en train de vivre l’un des moments
les plus déterminants de son Histoire. De ce fait, les Congolaises et les
Congolais doivent tirer les leçons des erreurs du passé, notamment celles
commises de 1997 à nos jours. La finalité, c’est de mettre définitivement un
terme à la crise politique qui, depuis 2001, ne cesse de fragiliser les
institutions de la République et d’exposer davantage le pays à une instabilité
pouvant occasionner l’éclatement du territoire national.
Face à la volonté manifeste de la majorité présidentielle de modifier la
Constitution et les lois de la République afin de se maintenir au pouvoir,
l’opposition doit surtout se montrer crédible, c’est-à-dire constructive. Elle
doit être en mesure de rassembler les Congolaises et les Congolais en vue d’une
véritable alternative politique. Cela passera par l’Union républicaine des forces de l’opposition, autour d’un projet
de société fort et cohérent.
La classe politique et la société civile doivent donc être à la hauteur des
enjeux en cours. De plus, seule le patriotisme encouragera la cohésion
nationale et permettra, forcément, la pacification de la République
Démocratique du Congo.
Espérant pouvoir compter sur la capacité de l’opposition congolaise à surmonter
ses dissensions, le RDPC en appelle à l’éveil
patriotique. En effet, seule l’émergence d’une coalition de tous les
partisans du progrès, au-delà des antagonismes individuels et des divergences
politiques, ainsi qu’une très forte mobilisation des forces vives de la nation
congolaise peuvent générer des sillons susceptibles de valoriser la démocratie
et de projeter la République Démocratique du Congo dans un avenir meilleur et davantage
éclairé.
Fait à Paris, le 14 janvier 2015
Pour le Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC),
Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Porte-parole
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vendredi 9 janvier 2015
COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20150109/00027 relatif à la représentativité politique en RD Congo
Déposé au Bureau
de l’Assemblée Nationale le lundi 05 janvier 2015 par le Vice-Premier ministre
et ministre de l’Intérieur, M. Evariste Boshab, le projet de loi modifiant et
complétant la Loi n° 06/006 du 9 mars 2006 telle que modifiée par la Loi
n°11/003 du 25 juin 2011 portant organisation des élections présidentielle,
législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales suscite déjà la
polémique. Celle-ci se focalise surtout sur la hauteur de la caution financière
(100 millions de francs congolais, soit plus de 100 mille USD à débourser pour
être candidat à la présidence de la République), ainsi que sur les critères du
diplôme et de l’expérience professionnelle.
Les « dossiers de la République » exigent un certain niveau de
connaissances de la part de ceux qui aspirent à solliciter les suffrages des
électeurs, avance-t-on comme argument pour soutenir cette thèse. Mais le fait de conditionner une candidature
au niveau d’étude, ou alors à une expérience professionnelle, laisse-t-il
supposer que les électeurs devront avoir les mêmes compétences que les
candidats ? Le corps électoral doit-il, lui aussi, avoir une connaissance
sans faille des « dossiers de la République » ?
Par ailleurs,
seuls les nantis sont-ils habilités à aspirer à la magistrature suprême ? Seule
la capacité du portefeuille confère-t-elle les qualités idoines pour la place
qu’il faut ?
Au vu des
arguments évoqués supra, le Bureau du Rassemblement pour le
Développement et la Paix au Congo (RDPC) rappelle le sacro-saint principe de l’égalité
de tous les Congolais au regard de la Loi, a
fortiori de la représentativité politique. En conséquence, l’appartenance à
une classe sociale, financièrement ou intellectuellement, ne doit en aucun
servir de prétexte pour discriminer ou pénaliser tout citoyen.
Par ailleurs, pour
plus d’équité, la hauteur de la caution financière doit être raisonnable et
remboursée en partie proportionnellement à un pourcentage de suffrages à définir.
Enfin, compte
tenu de la crise politique que risque de générer la modification de la loi
électorale voulue par le Gouvernement à l’approche de différents scrutins, un
décret d’application pourra apporter provisoirement les rectificatifs appropriés.
Fait à Paris, le
9 janvier 2015
Pour le
Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC),
Gaspard-Hubert Lonsi
Koko
Porte-parole
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jeudi 8 janvier 2015
RD Congo : obligation d’un sursaut patriotique
De
2001 à nos jours, la crise politique n’a jamais cessé d’hypothéquer l’avenir du
peuple congolais et, de surcroît, le devenir de la République Démocratique du
Congo. Les conséquences de cette situation chronique se sont matérialisées dans
l’affaiblissement, voire dans l’illégitimité, des institutions de la République
et dans l’absence flagrante de l’Etat, voire dans sa non-présence dans tout le
territoire national. Peut-on conclure, pour autant, que la situation en cours
dans ce riche et immense pays relève de la fatalité ? Il semble que les
réponses à cette question résident plutôt dans la capacité des acteurs politiques
et la société civile à trouver des solutions en vue de la cohésion nationale.
Celle-ci ne pourra s’obtenir que grâce au bien-fondé des actions par rapport
aux problématiques de l’incessibilité de la nationalité congolaise d’origine,
au droit de vote et d’éligibilité des Congolais de l’étranger, à l’égalité des
Congolaises et des Congolais dans la représentativité politique et dans la
gestion de la chose publique, à l’organisation des élections transparentes et
justes, au respect des droits fondamentaux de la personne humaine, à l’évolution sociale et au progrès économique, à l’avènement de la
démocratie…
Le dynamisme économique et l’évolution
sociale
La
République Démocratique du Congo doit à tout prix trouver des voies et moyens
susceptibles de permettre l’épanouissement économique de ses populations,
facteur indispensable à la cohésion sociale et à la paix nationale. Cela
nécessitera de l’audace, de l’innovation, de l’inventivité, du pragmatisme et
de la bonne gouvernance dans la gestion de la chose publique. L’exploitation
intelligente des ressources naturelles, lesquelles constituent un pilier
capital au développement économique et à la lutte contre la pauvreté, doit être
pratiquée avec pertinence et dans la connaissance la plus totale.
Le
Gouvernement de la République doit constamment avoir à l’esprit le niveau du
développement humain – plus précisément l’espérance de vie, l’accès à
l’éducation et à l’instruction, la valorisation de l’apprentissage et de la
formation, la politique sanitaire. Les acteurs politiques doivent se soucier
davantage du produit intérieur brut, du pouvoir d’achat ainsi que de la
protection sociale. Dans cette optique, le Gouvernement doit mener une
politique volontariste en matière d’infrastructures sur les plans de
l’aménagement du territoire, de la communication et des nouvelles technologies
de l’information. Cela reviendra à prendre des mesures appropriées afin de
doper la croissance, de mettre en valeur les apports des Congolais de la
diaspora. Cela permettra aussi de décliner une politique monétaire en rapport
avec le coût de la vie.
Ces
fondamentaux socio-économiques finiront par contribuer – par le biais d’une Agence nationale de statistiques, d’études
économiques et démographiques – au bien-être des Congolaises et des
Congolais. Ils serviront donc dans l’élaboration des modèles, ou des
prototypes, pour mieux appréhender les dynamiques sociales et économiques. Bien
entendu, la mise en place de cette Agence facilitera l’esquisse du panier
ménager. Elle permettra de cerner davantage le portrait-robot des ménages
congolais.
L’action
gouvernementale doit également privilégier l’augmentation de la production dans
le but d’augmenter la croissance économique, de baisser le chômage grâce à la
création de l’emploi, de dynamiser les profits des entreprises, d’améliorer les
salaires des employés et les retraites.
Les droits et devoirs des Congolais de la
diaspora
Les Congolais de
l’étranger doivent apporter leur compétence sur les plans social, économique,
sécuritaire et politique en vue du réveil de la République Démocratique du
Congo. Si un ministère leur est désormais consacré, la mise en place d’un Conseil représentatif des Congolais de
l’extérieur (CRCE) ne pourra que lui apporter, ainsi qu’au Conseil
économique et social nouvellement installé, l’expertise nécessaire à
l’élaboration des projets économiques novateurs, ainsi que l’assistance
indispensable à la coopération internationale et bilatérale dans les pays de
résidence. Il serait injuste de ne pas considérer les Congolais de la diaspora
comme des citoyens à part entière jouissant des droits de vote et
d’éligibilité – conformément aux dispositifs légaux – au scrutin présidentiel
et aux élections des députés et sénateurs des Congolais de l’étranger.
L’inaliénabilité de la nationalité
congolaise d’origine
La
Constitution du 18 février 2006 accorde à la nationalité congolaise d’origine,
dans ses articles 10-3 et 72, un caractère incessible. Celle-ci prime,
naturellement, sur toute citoyenneté étrangère. Néanmoins, la volonté du
législateur confirmant l’inaliénabilité de la nationalité congolaise d’origine
ne devra donner en aucun cas prétexte à l’existence d’une sous-catégorie de
Congolais. La nuance réside seulement dans le fait que l’on peut retirer la
nationalité congolaise acquise par naturalisation en cas de trahison à la
Nation, mais non la nationalité congolaise d’origine au prétexte que
l’intéressé la porte concurrente avec une autre citoyenneté. Le pacte
républicain voudrait que l’on harmonise, par souci d’égalité de tous les
Congolais, la Loi fondamentale et les textes légaux relatifs à la nationalité. Cela permettra d’expurger tout dispositif discriminatoire
rendant pratiquement conflictuelle la Constitution du 18 février 2006. C’est la
seule façon de la rendre à la fois juste et parfaite.
Un Etat de droit
Il
n’est un secret pour personne. En République Démocratique du Congo, la crise
politique perdurera tant que le mode d’accession, ou de maintien, au pouvoir
reposera sur le tripatouillage de la Constitution et de tous les autres textes
légaux. Pour mettre définitivement un terme à cette caricaturale situation, il
faudra s’appliquer en vue de l’émergence d’un Etat de droit, seul garant de la
légitimité des institutions de la République, de l’égalité de tous les
Congolais au regard de la Loi, du respect de la séparation des pouvoirs, de la
liberté de la presse et de la sauvegarde des droits fondamentaux de la personne
humaine. Raisons pour lesquelles il faudra réintroduire l’élection du scrutin
présidentiel à deux tours et lever toutes les barrières – d’ordres politicien
et financier – qui cautionnent l’inégalité des Congolais par rapport à la
représentativité politique. Il va falloir bannir à jamais les injustices et les
discriminations de toutes sortes. Ainsi la révision constitutionnelle et les
modifications des lois étatiques ne peuvent être envisagées que dans la seule
optique de l’intérêt général. Il est évident que l’avènement de l’IVe République,
qui sera forcément le résultat de la réconciliation nationale, est
incontournable pour le « salut public ».
La réconciliation nationale
Si
seule une réelle volonté politique peut permettre l’émergence d’un Etat de
droit en République Démocratique, la mise en place
des conditions d’une véritable réconciliation nationale autour des valeurs
républicaines, dans un élan patriotique collectif, est capitale. L’objectif,
c’est la défense de la nation fragilisée et toujours en proie à l’insécurité,
ainsi qu’à une crise politique permanente.
Les Congolais doivent comprendre que, peu importent leurs
divergences, ils doivent organiser des vraies assises nationales afin d’aborder
en profondeur et sans tabou les sujets qui ne cessent de contribuer à la
déstabilisation du territoire national et à la fragilisation des institutions
étatiques. La seule façon de renforcer l’unité, la réconciliation et la
cohésion nationales consistera à se pencher sérieusement sur les causes
originelles des conflits civils et armés dans la partie orientale du pays. Le
Gouvernement doit avoir le courage de s’appesantir, dans l’optique d’une
renégociation, sur les accords régionaux et internationaux dont quelques
clauses risquent de menacer la souveraineté nationale. La sécurisation et la
pacification du pays, passera sans conteste par une entente cordiale
entre les différentes composantes politiques.
Le nouveau Gouvernement Matata Ponyo n’ayant eu aucun effet
significatif sur la cohésion nationale, il va falloir s’atteler sérieusement aux
conditions d’une véritable réconciliation autour des valeurs républicaines,
dans un élan patriotique collectif, pour la défense et la pacification de la
nation malmenée et meurtrie. Il revient donc aux hommes et femmes de bonne
volonté, aux véritables hommes et femmes d’Etat, d’exhorter les Congolaises et
les Congolais à œuvrer en vue d’un nouvel envol de ce géant très longtemps
endormi qu’est la République Démocratique du Congo. S’impose donc un sursaut
patriotique.
mardi 6 janvier 2015
COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20150106/00026 relatif à l’examen et à l’adoption du projet de révision de la loi électorale en RD Congo
Le
Vice-Premier ministre chargé de l’Intérieur et de la Sécurité, M. Evariste
Boshab, a présenté le 5 janvier 2014 à l’Assemblée nationale, pour examen et
adoption en urgence, le projet de loi portant modification de la loi électorale,
lequel vise à modifier l’organisation des élections présidentielle,
législatives, sénatoriales, provinciales, municipales et locales en République Démocratique
du Congo. Ce texte gouvernemental, lequel a été adopté quelques heures plus tôt
par le Conseil des ministres, compte corriger, aux dires de M. Boshab, quelques
imperfections existantes dans la Loi N° 06/006 du 9 mars 2006 telle que modifiée par la Loi
N° 11/003 du 25 juin 2011.
Le
texte présenté à l’Assemblée nationale comprend trois articles relatifs à
l’article 1er modifiant cinquante et un articles du texte en vigueur ; à
l’article 2 insérant huit dispositions nouvelles en complément de l’arsenal des
dispositions régissant la CENI relatives à l’organisation des élections aussi
bien locales, municipales, urbaines, provinciales, législatives, que présidentielle ;
ainsi qu’à l’article 3 ayant trait aux dispositions abrogatoires et finales.
I - Sur la forme
Si
l’évaluation des cycles électoraux de 2006 et 2011 – lesquels ont été
caractérisés par des dysfonctionnements flagrants ayant altéré la transparence
dans les opérations de vote et de compilation des résultats – s’avère logique,
il est néanmoins immoral et politiquement incorrect de changer les règles à l’approche
des enjeux.
Dans
la même optique, si les objectifs poursuivis par cette modification semblent
relever du bon sens, le moment choisi pour modifier la Loi N° 06/006 du 9 mars
2006 telle que modifiée par la Loi N° 11/003 du 25 juin 2011 pourrait susciter
des méfiances, voire le mécontentement populaire, quant à la sincérité du Gouvernement
au regard des enjeux électoraux en cours. De plus, le Gouvernement aurait dû se
pencher, bien en amont, sur les dispositifs défaillants afin de « passer du système de l’enregistrement
périodique des électeurs ayant soulevé de nombreuses polémiques vers un système
d’enregistrement permanent des électeurs », de « rendre plus transparent l’ensemble du processus électoral »,
de « renforcer la traçabilité des
résultats de vote pour mieux documenter la phase du contentieux » et
de « mieux impliquer les parties
prenantes au processus électoral pour en garantir l’intégrité ».
II - Sur le fond
Le
renforcement de la sanction pénale pour quiconque participerait à l’altération
des résultats ne nécessite pas forcément la modification de la Loi électorale.
Celle-ci peut très bien faire l’objet d’un décret d’application. Il en est de
même :
-
de l’ajout de l’autorité administrative locale parmi les destinataires des
fiches et PV des résultats électoraux pour une publicité par affichage selon
les modalités fixées par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ;
-
du droit d’accès plus large des partis politiques et candidats indépendants aux
listes des électeurs préalablement aux scrutins ;
-
de la publication des listes définitives des électeurs avec leur assignation
dans des bureaux de vote identifiables ;
-
de la majoration des frais de dépôt de candidature, afin de lutter contre la
multiplicité de candidatures fantaisistes ;
-
de l’approche genre aussi bien dans l’établissement des listes électorales de
femmes que dans l’attribution des sièges avec l’obligation légale d’avoir au
moins 30 % de femmes dans les deux cas ;
-
de la cooptation des chefs de groupements comme membres de droit des conseils
de secteur ou de chefferie pour assurer la représentation de tous les groupements
au sein dudit conseil.
Quant
aux droits de vote et d’éligibilité des Congolais résidant à l’étranger – qui sont
majeurs aux termes du droit congolais et ne se trouvent pas dans l’un des cas
d’exclusion prévus par la loi –, leur participation ne doit en aucun cas se
limiter au seul scrutin présidentiel. Ils doivent aussi prendre part aux
élections des Congolais et sénateurs de l’étranger.
III - Recommandations
Au vu des
arguments évoqués supra, le Bureau du
Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC) estime que le
Gouvernement aurait dû :
- mettre en
place, dès 2012, des dispositions susceptibles de prévenir les tensions
et les conflits qui pourraient découler des processus électoraux à venir ;
- prendre des mesures appropriées pour que la CENI ne
soit composée que d’experts et de membres de la société civile, leur
dépolitisation étant la meilleure garantie en vue des élections fiables,
crédibles et transparentes.
Par ailleurs, le Bureau du RDPC espère vivement que, à
long terme, les attributions de la CENI incomberont aux seules communes et aux
collectivités locales.
Enfin, pour des raisons de transparence et pour éviter
les fraudes aux élections, le RDPC encourage l’implication de la société civile
et de la communauté internationale dans les opérations relatives aux processus
électoraux.
Le souci du Bureau du RDPC réside dans le fait que,
au-delà de l’aspect électoral, l’administration congolaise soit en mesure de régler
les problèmes liés à l’état-civil et de mener à bien des réformes sociales
(sécurité sociale), scolaires (gratuité de l’école) et fiscales (obligation de
payer les impôts et autres charges fiscales aux Trésors publics).
Fait à Paris, le 6 janvier 2015
Pour le Rassemblement pour le Développement et la Paix
au Congo (RDPC),
Gaspard-Hubert LONSI KOKO
Porte-parole
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