Pour réduire les charges sociales, des commerçants du Bas-Congo préfèrent se fournir en main-d'œuvre auprès de sous-entrepreneurs, une pratique en contradiction avec le Code du travail. Ces travailleurs sous-traités se plaignent d'être beaucoup moins bien payés que ceux sous contrat.
Soucieux du bonheur du peuple congolais, le porte-parole du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC), Gaspard-Hubert Lonsi Koko, affirme que la bonne utilisation des deniers publics et la maîtrise de l’inflation constitueront les principes fondamentaux de la meilleure gestion économique. Pour permettre aux Congolaises et aux Congolais d’avoir accès aux biens de consommation, M. Lonsi Koko préconise de faire bénéficier aux travailleurs d’un salaire ainsi que d’une retraite décents, et de payer les arriérés des salaires ainsi que les indemnités de retraite non perçues.
Le RDPC préconise donc de revaloriser les bas salaires et les retraites afin de relancer le pouvoir d’achat, soutenir la consommation des produits congolais et, plus généralement, la demande. Le porte-parole du RDPC propose aussi d’aligner, dès le début de la mandature, un salaire minimum congolais calculé sur le coût de la vie – l’accord de Mbudi signé en février 2004 devant servir de référence pour toute négociation.
Pour M. Lonsi Koko, les employeurs devront être tenus de payer leurs employés directement par chèque, ou via une institution bancaire ou financière. Cela permettra d’éviter, en amont, des cas de fraude ou de détournement de salaires et de maîtriser la masse monétaire en circulation. Enfin, le RDPC, par le biais de son porte-parole, annonce la nécessité de la mise en place d’un Bureau d’Études Ouvrières (BEO), qui sera chargé de calculer l’évolution des prix des produits réellement consommés par les travailleurs.
Dans le but de pallier à l’attitude de beaucoup d’entreprises du secteur public et privé ne respectant pas les règles imposées par le droit national et international relatives au garanti des droits syndicaux, M. Lonsi Koko préconisent que les syndicats deviennent de véritables partenaires de l’État dans le cadre du dialogue social avec les salariés. Ainsi une nouvelle loi de l’État permettra-t-elle aux syndicalistes de gérer les fonds de pension de leurs adhérents en collaboration avec les banques, les caisses d’épargne et les assurances ou les mutuelles.
Le porte-parole du RDPC met l’accent sur la présence syndicale dans toute entreprise, publique ou privée, à partir d’un nombre de salariés à définir : d’où l’obligation de sanctionner les entreprises qui ne rémunéreront pas leur personnel, tout travail devant mériter salaire. Pour cette raison, le RDPC propose la participation, en cas des licenciements, des représentants des salariés dans les instances dirigeantes de l’entreprise avec voix délibératives : d’où la nécessité d’un plan social, d’un reclassement et d’une formation obligatoire, quels que soient le nombre de licenciés et l’effectif salarié de l’entreprise. Enfin, le RDPC va veiller à la mise en place de délégué du personnel dans toutes les entreprises d’au moins 5 salariés et allouera un budget aux syndicats dans le cadre de la formation syndicale.
Enfin, le RDPC encourage les élections syndicales dans la fonction publique, de la même façon que dans les entreprises publiques, et souhaite qu’un terme soit mis à la discrimination en l’encontre de certains travailleurs, classés au bas de l’échelle sociale de l’administration, qui sont considérés d’office comme une sous-catégorie de fonctionnaires. Ainsi permettra-t-on au personnel des entités décentralisées (villes, territoires et secteurs) de se syndiquer et de bénéficier du droit de négocier, ou de créer un syndicat. La tâche du RDPC consistera donc, entre autres, à initier régulièrement les négociations entre les entreprises et les syndicats, s’agissant des conventions collectives – l’objectif étant de privilégier le dialogue social, de faire cesser les intimidations, de faire respecter les accords signés et d’éviter les arrestations arbitraires des grévistes ainsi que le licenciement abusif des syndicalistes.
La Direction du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo
Fait è Kinshasa, le 4 septembre 2011