lundi 27 janvier 2014

La conjuration des expansionnistes et des pilleurs au détriment de la RD Congo

« Pour la Monusco[1], un plan de réintégration des soldats de l’ancienne rébellion en dehors de leurs communautés d’origine n’est pas viable », peut-on lire dans un article publié dans le site de l’Agence d’information (AI)[2] intituléLes arrière-pensées gouvernementales de la démobilisation du M23. Et les auteurs de l’article de préciser que « le M23 ne l’acceptera pas et les risques de nouvelles tensions ne sont pas à prendre à la légère ». Rappelons que les différentes tentatives du Rwanda de bloquer la publication, en raison des accusations de soutien au Mouvement du 23 Mars (M23), n’ont pas empêché la transmission du rapport des experts des Nations Unies sur la République Démocratique du Congo, le 23 janvier dernier, au Conseil de sécurité.

Le désarmement du M23

D’après l’Agence d’information, dont la seule raison d’être consiste à surveiller la première intervention offensive des Nations Unies sur le sol congolais, « le plan gouvernemental [congolais] de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) des combattants de l’Armée révolutionnaire congolaise (ARC), aile militaire du M23, suscite craintes et perplexités au sein de l’appareil onusien à Kinshasa ». Il paraîtrait que, aux dires d’un officiel de la Monusco lors d’une réunion en date du 21 janvier dernier présidée par le général Abdallah Wafi en présence de nombreux diplomates, « le plan DDR conçu par les autorités congolaises, et sur lequel les fonctionnaires de l’Agence nationale de renseignements (ANR) ont la haute main, ressemble davantage à un projet de déportation qu’à un processus de démobilisation ».
D’aucuns n’ignorent que, dans le passé, les accords ayant été conclus par le gouvernement congolais avec les différents groupes armés n’ont jamais abouti à la moindre résolution des conflits qui ne cessent de déstabiliser la région du Kivu. Au contraire, ils ont facilité le noyautage des institutions étatiques et servi de chantage à d’autres menaces de rébellion.
Personne n’ignore non plus que l’objectif des présidents rwandais et ougandais, en l’occurrence Paul Kagamé et Yoweri Kaguta Museveni, consiste à administrer de manière autonome le Nord-Kivu[3]. Après la débandade militaire de leurs poulains du M23, dans un premier temps, le Rwanda et l’Ouganda essaient d’obtenir par tous les moyens leur maintien dans le Kivu dans l’optique d’aboutir tacitement au fédéralisme.
La réussite de cette opération permettra d’exporter, dans un second temps, des populations burundaises, rwandaises et ougandaises dans la région tant convoitée, afin d’y organiser un référendum populaire en vue de l’autodétermination. Enfin, tout le monde a à l’esprit le calendrier relatif à la mainmise par les pays frontaliers, du point de vue foncier dans l’optique d’un démembrement d’une portion de la République Démocratique du Congo[4].

La connaissance de la vérité

On ne doit pas avoir la mémoire courte. Il semble bien que certaines personnes ont pris les armes, à l’Est de la République Démocratique du Congo, pour assurer la protection des leurs proches ethniquement parlant et défendre leurs intérêts au détriment de la Nation Congolaise. Ainsi ont-ils remis en cause l’insertion et l’intégration d’un bon nombre d’entre eux, qui se considèrent sincèrement comme des citoyens congolais, et mis en cause l’intégrité du territoire national. Face aux millions de morts et à la souffrance humaine, on ne doit pas s’amuser à se draper de la toge de l’avocat du diable. Sauf si on considère les actes ayant occasionné plus de 8 millions de morts et des violences sexuelles, sans compter les autres violations des droits fondamentaux de la personne humaine, comme des simples errements. Un banal détail de l’histoire, si l’on veut. On ne peut pas faire abstraction de la vérité, par rapport à ce qui se passe dans la région du Kivu, si l’on tient réellement à proposer des solutions salutaires.
« Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire », préconisait à juste titre Jean Jaurès, tout en conseillant d’avoir « une confiance inébranlable pour l’avenir ». « Il ne peut y avoir de révolution que là où il y a conscience », a-t-il précisé tout en rappelant néanmoins de ne pas être « d’une ignorance encyclopédique ». Il est une réalité : les minorités ethniques existent au Congo-Kinshasa. Raison pour laquelle on doit à tout prix sauvegarder leurs droits tout en leur rappelant leurs devoirs au regard de la Nation congolaise. Face à la dramatique situation en cours dans la région du Kivu, on doit plutôt avoir la capacité de se pencher sur les différentes causes des conflits et le courage de chercher les solutions les plus efficaces.

La problématique de la trahison

Comment la majorité peut-elle défendre et assurer les droits de la minorité, si celle-ci apparaît, d’une manière ou d’une autre, comme étant la source des problèmes ? Si cette minorité ne cesse d’agir en intelligence avec les ennemis de la Nation ? Par ailleurs, il est important de rappeler que la trahison n’est pas seulement le propre des immigrants. Les gouvernants congolais devront également être cohérents et sincères, dans leurs actions et engagements en faveur de la paix et de la cohésion nationale.
C’est une question de conscience et de patriotisme, d’autant plus que le nœud du problème n’est pas forcément ces « minorités » de la région du Kivu mais l’implication de quelques Congolais dans une entreprise de criminalisation des soi-disant enjeux politiques, des complicités locales dans la région du Kivu, ainsi que dans la haute hiérarchie militaire et dans la sphère politique à Kinshasa. Seule la conscience patriotique évitera l’instrumentalisation, par les uns et les autres, de la question ethnique.

Un pacte de non-trahison

S’il existe en République Démocratique du Congo des pactes de non-agression, par exemple entre Nilotiques et Soudanais dans la province orientale et dans la province de l’Équateur, pourquoi l’État congolais n’imposera-t-il pas un pacte de non-trahison avec ceux qui, dans la région du Kivu, sont venus d’ailleurs ?  Il suffit que les citoyens respectent les lois de la République, que l’État les respecte aussi et les fasse appliquer.
La question ne doit pas en principe se poser, s’agissant des rwandophones devenus sincèrement congolais (allusion aux 52 familles, par exemple). Il n’est pas non plus question de condamner ad vitam aeternam une ethnie à payer les errements de quelques-uns. Il est plutôt question de rétablir l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire et de rappeler les droits ainsi que les devoirs de tous les citoyens au regard des lois de la République. Et le pacte de non-trahison constituera un élément fondamental pour l’éveil du patriotisme, pour la prospérité économique et l’épanouissement des populations congolaises, pour l’unité et la grandeur de la République Démocratique du Congo.

Les FARDC, une institution étatique

Pour faire échouer le plan machiavélique relatif à la balkanisation conçu par des puissances extracontinentales qui utilisent quelques pays limitrophes comme bras armés, le gouvernement congolais devra à tout prix éviter l’intégration des criminels à la solde des présidents Kagamé et Museveni dans certaines institutions et structures stratégiques, donc décisionnelles, de la République. Dans la même optique, l’armée nationale congolaise étant une institution étatique, tous les militaires congolais sont obligés d’accepter leur mutation dans l’ensemble du territoire national. Ainsi revient-il au gouvernement congolais de garantir la sécurité des éléments du M23, qui sont éligibles à la réintégration dans l’armée nationale congolaise, en contrepartie de leur bonne foi et de leur sincérité quant au fait de remplir leur mission en dehors de la région du Kivu. La fermeté gouvernementale devra donc s’imposer, s’agissant de leur relocalisation dans d’autres régions du pays.

Un voleur derrière chaque menteur ?

Nul n’ignore que le bourreau tue d’abord par les armes, ensuite par l’oubli. Le peuple congolais ne doit avoir en aucun cas la mémoire courte. Sachant très bien qu’un voleur se cache toujours derrière chaque menteur, Kinshasa doit privilégier le droit – à la fois sur les plan national, régional et international – pour permettre la stabilisation du territoire national.
Si l’État congolais ne se penche pas sérieusement sur les causes réelles des conflits civils et armés qui ne cessent d’hypothéquer l’appartenance commune à la Nation, même si la situation est presque stabilisée militairement, les problèmes risqueront de ressurgir quelques années plus tard. Tant qu’à faire, il vaut mieux agir sans complaisance, ni romantisme.
On doit surtout avoir à l’esprit la corrélation entre le droit et le rapport de force. Tant que le gouvernement congolais ne saura imposer le rapport de force, il aura du mal à faire triompher le droit. Ainsi Kinshasa devra-t-elle, sur la base d’un État de droit, reprendre la main à travers des mécanismes idoines.
Gaspard-Hubert Lonsi Koko
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Notes
[1] La mission de l’organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République Démocratique du Congo.
[2] Une structure qui œuvre en faveur des proches du président rwandais Paul Kagamé et fait du lobbying en vue de la balkanisation de la région du Kivu au profit du Rwanda, du Burundi et dans, une moindre mesure, de l’Ouganda.

Cinq questions à Gaspard-Hubert Lonsi Koko

1. Quelle lecture faites-vous du budget de l’Etat, exercice 2014, s’élevant à 8,9 milliards de dollars US voté récemment par l’Assemblée nationale ?


Avant tout, dans la mesure où la gestion de l’Etat dépend de la structuration et du pilotage des finances publiques, je ne peux que me réjouir du fait que la République Démocratique du Congo soit enfin dotée d’un budget pour l’exercice 2014. En revanche, les énormes potentialités dont dispose notre pays et les enjeux en cours nécessitent un budget annuel de plus de 8,9 milliards de dollars US. J’ose néanmoins espérer que l’articulation concrète de ce budget sera sérieusement contrôlée par les parlementaires.


2. Approuvez-vous les correctifs apportés par la commission ECOFIN de l’Assemblée nationale, une amélioration de 739 130 dollars US par rapport au budget initial présenté par le gouvernement ?


C’est à juste titre que l’ECOFIN a amélioré le budget initial proposé par le Premier ministre Matata Ponyo, lequel s’élevait à 8,2 milliards de dollars US. En effet, les défis auxquels le gouvernement de la RD Congo est confronté nécessitent un budget conséquent. Malheureusement, je déplore le manque d’ambition ayant animé cette structure parlementaire. Que représente, franchement, une augmentation de 739 130 dollars US dans un pays en proie à l’insécurité et à une dégradation socio-économique sans précédent ? Pour plus d’efficacité, l’apport global de la commission économique du Parlement aurait dû avoisiner la somme de 2 milliards de dollars US. De plus, l’amélioration ne devait pas concerner que les recettes des douanes et Accises, les recettes des impôts, ainsi que les recettes non fiscales et celles de la DGRAD. En guise d’exemple, le secteur de la défense nationale méritait à lui seul un budget d’au moins 1,32 milliard de dollars US.


3. Dans votre ouvrage « Ma vision pour le Congo-Kinshasa et la région des Grands Lacs », vous proposez un budget de 10,2 milliards de dollars US. Par rapport aux chiffres, la différence n’est pas énorme. Au fond, qu’est-ce qui distingue le budget adopté par le Parlement congolais à votre proposition ?


Primo, le fait que le budget que j’ai proposé pour l’exercice 2014 soit excédentaire de 1,3 milliard de dollars US, par rapport à celui dont est actuellement dotée RD Congo, montre le sérieux du travail que j’ai effectué. M’étant appuyé sur l’exercice budgétaire de l’année 2013, j’ai analysé les chiffres, les uns par rapport aux autres, pour crédibiliser mes analyses. Je me suis sérieusement attelé aux grands équilibres sociaux, économiques et politiques ayant toujours fait défaut à nos institutions étatiques dans les secteurs de l’emploi, de l’éducation nationale et de l’enseignement, ainsi que dans les domaines de la défense nationale, de la sécurité et de la protection civile. Je tiens à en finir définitivement avec un État patrimonial qui est sans cesse au service de quelques oligarques dont la logique reste la gabegie, la prédation, la mendicité internationale, le pillage des richesses nationales et l’enrichissement personnel. Voilà les quelques facteurs qui ont motivé ma démarche et qui distinguent ma proposition du budget ayant été adopté par le Parlement congolais.


4. La priorité est accordée aux secteurs tels que l’agriculture, la santé, la défense, la sécurité, l’éducation et la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Cela vous satisfait-il ?


On ne peut qu’être satisfait, à partir du moment où l’accent est mis sur la défense nationale, le processus démocratique, l’instruction et le niveau de vie des populations. Toutefois, il ne suffit pas d’accorder la priorité aux différents secteurs, mais de se doter des moyens conséquents afin de sortir le pays de la catastrophique situation dans laquelle il s’est embourbé depuis 2001. Pour atteindre cet objectif, j’ai estimé en mon âme et conscience que le budget pour l’exercice 2014 devait s’élever à 10,2 milliards de dollars US, la finalité étant de récupérer dans les 3 années à venir au moins 4,25 milliards de dollars US sur les 15,22 milliards de dollars US du circuit informel. Je reste profondément convaincu que, la compétence et la rigueur aidant, la croissance pourra nettement progresser de 10 % en 2014 à 18,25 % en 2019 – soit une évolution considérable de 8,25 % en 5 ans.


5. Quel regard portez-vous sur l’action de Matata Ponyo Mapon à la tête de l’exécutif congolais ?


Aspirant à présider un jour aux destinées de la République Démocratique du Congo, je ne peux qu’être objectif vis-à-vis d’une action gouvernementale indépendamment de l’appartenance politique. Monsieur Matata Ponyo a certes le sens de la responsabilité. Malheureusement, le contexte politique ne lui a pas permis de faire évoluer de manière positive les pesanteurs institutionnelles et étatiques. Force est de constater que le rapport de force lui a toujours été défavorable au sein même de la majorité présidentielle. En conséquence, son action ne pouvait qu’être vouée à l’échec. Ne pas avoir pris en compte un tel paramètre, dès la nomination de Matata Ponyo à la Primature, relève de l’inconscience et de l’irresponsabilité. On gouverne un pays avant tout par le raisonnement politique, ensuite seulement par le souffle.


Propos recueillis par Robert Kongo, correspondant en France


(*)Porte-parole du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC).


© Le Potentiel

lundi 20 janvier 2014

La diaspora dans le développement économique de la RD Congo

Quels choix pratiques, au profit de la République Démocratique du Congo, par rapport au patriotisme et aux actions politiques de ses émigrants ? Cette interrogation dépasse, à n’en pas douter, la simple approche propre à la diaspora et aux stratégies, ainsi qu’aux initiatives que celle-ci peut impulser de manière efficace par son engagement patriotique.
Il ne s’agit pas du tout question de monter une faction de la population contre une autre, ni de donner tort aux uns et raison aux autres, ni d’ailleurs d’attiser le feu. Mais il est plutôt question d’essayer de relever les faiblesses dans les relations entre la diaspora et le gouvernement, pour pouvoir valoriser et matérialiser davantage les atouts susceptibles de contribuer à l’émergence d’une République Démocratique du Congo solide, sur le plan étatique, et performante, du point de vie socio-économique.

Les inconvénients

L’exclusion d’une certaine catégorie des Congolais du processus électoral, sous prétexte qu’ils vivent en dehors du territoire national, ne cesse de détériorer le rapport entre le gouvernement et ses citoyens ayant émigré. Cette attitude est contraire aux dispositifs constitutionnels – tels que les articles 5 alinéa 3, 12, 50 et 66 – favorables aux droits humains, aux libertés fondamentales, aux devoirs du citoyen et de l’État.
Par ailleurs, sur le plan légal, l’existence du conflit entre les articles 10 et 72 de la Constitution, et le 1er alinéa de l’article 4 de la loi du 12 novembre 2004 relative à la nationalité congolaise, ne cesse d’empoisonner les rapports entre les Congolais de la diaspora et les gouvernants. En effet, les alinéas 3 de l’article 10 et 1er de l’article 72 de la Constitution du 18 février 2006 évoquent le caractère inaliénable de la nationalité congolaise d’origine, tandis que le 1er alinéa de l’article 4 de la loi du 12 novembre 2004 fixe la perte de la nationalité congolaise à l’acquisition de la nationalité étrangère par toute personne de nationalité congolaise.
Deux constats s’imposent à première vue. Primo, il est injuste que les Congolais de l’étranger concernés à la fois par le jus sanguinis et le jus soli puissent perdre la nationalité congolaise d’origine du fait de détenir une citoyenneté étrangère. Secundo, la terre en République Démocratique du Congo appartient aux tribus. Or, personne ne reniera les membres de sa famille parce qu’ils ont acquis une citoyenneté étrangère. Ainsi risque-t-on de s’exposer à des conflits fonciers, au cas où on leur contesterait injustement la nationalité congolaise.
Force est de constater également que l’insécurité à travers le territoire national ne facilite guère la libre-circulation des biens, des personnes et des capitaux, facteur indispensable au développement économique, à la liberté d’entreprendre et d’investir.
Sur le plan des infrastructures, l’enclavement du pays et le déséquilibre territorial, la carence des routes et des outils de communication constituent un handicap considérable quant à l’essor de l’emploi et au développement des activités commerciales. Enfin, la diaspora congolaise, qui plus est variée, n’est pas a minima structurée [lire la suite].
Gaspard-Hubert Lonsi Koko

jeudi 16 janvier 2014

La RD Congo, un Etat à bâtir institutionnellement et à développer économiquement

Les orientations politiques et économiques à prendre en vue d’une République Démocratique du Congo institutionnellement cohérente et économiquement puissante ne peuvent être définies que par rapport au passé et à l’héritage que l’on compte laisser aux futures générations. Indissociable du passé, le présent doit en principe permettre la mise au point pour mieux préparer l’avenir. Dans cette optique, les options relatives au futur ne sauraient faire abstraction des facteurs institutionnel et politique, préventif et sécuritaire, économique et social, diplomatique et régional. Par sa situation géographique, la République Démocratique du Congo a toujours représenté un enjeu géostratégique par rapport à la géopolitique mondiale.

Ressources naturelles et convoitises

La République Démocratique du Congo est un pays très vaste, 5 fois plus grand que la France et 80 fois plus étendu que la Belgique, qui compte plus de 65 millions d’habitants. Un territoire très riche qui partage ses frontières avec neuf autres pays, dont quelques-uns sont animés d’un vorace appétit expansionniste. Un pays qui est en guerre depuis plus d’une quinzaine d’années.
Si ce territoire aux frontières artificielles s’active autour du fleuve Congo, sa grande diversité ethnique a toujours été une source de différents conflits fonciers à la fois internes et externes, civils ou armés. De plus, les principales ethnies appartiennent au groupe bantou et vivent à cheval sur des États voisins. Ainsi la République Démocratique du Congo se situe-t-elle au croisement des quatre grands espaces linguistiques : le lingala au Nord-Ouest, le kikongo au Sud-Ouest, le tshiluba au centre et le swahili à l’Est [lire la suite].

Gaspard-Hubert Lonsi Koko

© Jolpress

RD Congo : un budget à la hauteur des défis en cours



Le projet de budget 2014 proposé par le Premier ministre congolais Augustin Matata Ponyo, lequel vient d’être déclaré recevable par l’Assemblée nationale après avoir été récemment ajourné par le Parlement, s’élève à 8,2 milliards de dollars US. Il y a donc une augmentation de 9,3 % par rapport au budget de 2013, qui était de 7,5 milliards de dollars US. Une évolution, certes, mais insuffisante vu les défis auxquels la RD Congo est confrontée.
Dans mon livre de Gaspard-Hubert Lonsi Koko intitulé Ma vision pour le Congo-Kinshasa et la région des Grands Lacs, sorti en septembre 2013, un budget de 10,2 milliards de dollars US est proposé pour l’exercice 2014 - soit une différence de 2 milliards de dollars US par rapport à la proposition de M. Matata Ponyo, c’est-à-dire 24,4 % d’augmentation. C’est donc 24,4 % d’augmentation par rapport aux 8,2 milliards de dollars US du budget 2014 que propose le gouvernement congolais, et 36 % d’augmentation sur les 7,5 milliards de dollars US du budget 2013.

lundi 6 janvier 2014

L'Afrique au regard de la nouvelle géostratégie

En ce début du troisième millénaire, le continent africain doit réfléchir sérieusement sur son rôle dans la nouvelle géostratégie qui est en train de s’articuler. En effet, une vision continentale permettra à l’Afrique de mieux appréhender les velléités internes et externes dont elle fait l’objet, de jouer à la perfection par rapport à l’attrait commercial et au besoin des ressources naturelles des partenaires extracontinentaux, d’enrayer les luttes civiles et armées qui ne cessent de la fragiliser au détriment des puissances étrangères.
De plus, de nos jours, plusieurs facteurs sont réunis pour que les Africains puissent faire bloc en vue de la multiplication des échanges intracontinentaux et du front commun par rapport au contexte international.

Un taux de croissance exemplaire

Dans le site d’African Economic Outlook, on réalise que les perspectives économiques du continent pour les années 2013 et 2014 sont prometteuses. Effectivement, elles confirment tant la résilience de l’Afrique face aux chocs internes et externes, ainsi que son rôle comme pôle de croissance dans une économie mondiale atone. Ainsi la croissance continentale progressera-t-elle de 4,8 % en 2013 à 5,3 % en moyenne en 2014.
D’après les prévisions du Fonds monétaire international (FMI), « les vents contraires [ayant soufflé] à l’échelle mondiale ont peu affecté [la croissance de l’Afrique subsaharienne] en 2013 et le rythme de celle-ci devrait s’accélérer en 2014 ». Son taux de croissance passerait de 5 % en 2013 à 6 % l’année prochaine. Mieux, le taux d’inflation annoncé reste en baisse pour la troisième année consécutive et passera en dessous de 6 % à la fin de 2014[1].
Selon quelques prévisions[2], dans un pays comme la République Démocratique du Congo, la croissance économique, laquelle était de 7,2 % en décembre 2013, atteindra le taux de 10 % en 2014, de 11,65 % en 2011, de 13,30 % en 2016, de 14,95 % en 2017, de 16,60 % en 2018 et de 18,25 % en 2019. En cinq années, le taux de croissance de ce pays connaîtra une évolution d’au moins 8,25 % [lire la suite].

Gaspard-Hubert Lonsi Koko
© Jolpress

jeudi 2 janvier 2014

COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20140102/0011 relatif à la mort du colonel Mamadou Ndala en RD Congo

Selon plusieurs sources, le colonel Mamadou Ndala, commandant de la Brigade Commando URR (Unité de réaction rapide), a été tué ce 2 janvier lors d'une embuscade tendue par des hommes armés apparemment identifiés dans le village de Ngadi, entre l’aéroport de Mavivi et Beni-ville dans le Nord-Kivu. D'aucuns n'ignorent que le colonel Mamadou Ndala a supervisé avec bravoure les opérations des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) contre les éléments du M23 qu'il a vaincus simultanément à Nyiragongo et à Rutshuru. La tentative de le relever de son commandement pour Kinshasa a échoué grâce à de vives protestations dans les rues de Goma où des jeunes avaient manifesté pour demander son maintien en fonction. Le colonel Mamadou Ndala devait conduire une opération contre des rebelles ougandais de l’Adf-Nalu.

Le Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC) salue le courage d'un combattant dont le sang vient de couler sur le champ de bataille. Un combattant qui, en dépit du fait que l'ennemi n'est pas forcément en face mais s'active aussi dans les rangs des forces gouvernementales, s'est dévoué corps et âme pour que les Congolaises et les Congolais aspirent un jour à la paix. Paix à son âme ! Que la terre de nos ancêtres lui soit douce ! Que sa mémoire reste à jamais gravée aux côtés de celles de nos héros nationaux.

Le RDPC ose espérer que l'exemple du colonel Mamadou Ndala – ce vaillant combattant qui est tombé sur le champ d'honneur – sera suivi par des milliers des combattants congolais soucieux d'une implication réelle sur les champs de bataille en de la libération totale et de la pacification pour longtemps de l'antre national.

Fait à Paris, le 2 janvier 2014

Gaspard-Hubert Lonsi Koko

Porte-parole du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC)

mercredi 1 janvier 2014

Bonnée 2014 au Congo-Kinshasa

Une année 2014 réellement démocratique pour le Congo-Kinshasa, sur fond d'un Etat de droit complètement pacifié et doté enfin d'un budget annuel !

Gaspard-Hubert B. Lonsi Koko