La création d'une force internationale neutre signifiera-t-elle
la fin de la mission des casques bleus dans l'Est de la République
démocratique du Congo ? Les pays de la région, réunis au sein de la SADC
et de la CIRGL, viennent de demander le remplacement de la Monusco par
une force africaine. Une proposition qui pourrait sonner le glas des
casques bleus en RDC.
Coup
dur pour la Monusco. Critiquée pour son inefficacité, la mission de
l'ONU au Congo est depuis quelques semaines la cible des pays africains
de la région. Les ministres de la Communauté de développement de
l'Afrique australe (SADC) et de la Conférence internationale sur la
région des Grands Lacs (CIRGL), proposent à l'Union africaine (UA), de
remplacer la Monusco par des troupes africaines. La raison avancée :
l'échec de la mission de l'ONU dans l'Est de la RDC, en proie à des
conflits chroniques et son incapacité à protéger les populations
civile.
La Monusco sur la sellette
La charge anti-Monusco est signée par le général Aronda Nyakairima, le ministre ougandais de la Défense. "Nous recommandons que l'Afrique prenne le relais de la Monusco", a précisé le général à une agence de presse chinoise. Selon lui, "les
forces africaines peuvent mieux faire que les forces internationales
qui viennent de l'extérieur et qui ne ne savent pas ce qu'elles font". Une critique qui tombe après que certains membres de l'ONU se déclarent "contre l'idée de déployer une force internationale neutre pour combattre les forces négatives" en République démocratique du Congo. Ces membres proposaient une "simple" intégration de la force neutre à la Monusco. Proposition inacceptable pour le général ougandais Nyakairima [lire la suite].
Christophe Rigaud
© Afrikarabia
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