Le Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo
(RDPC) se réjouit que l’UDPS, le MLC et l’UNC acceptent enfin de trouver des
voies et moyens susceptibles de mettre fin à la crise de légitimité et à la
guerre qui sévit dans la partie orientale, lesquelles se traduisent par
l’absence de la cohésion nationale. Ainsi reconnaissent-ils que seul un
dialogue inclusif républicain permettra un nouvel élan démocratique et un
décollage sur le plan économique.
Le RDPC rappelle que la crise politique aurait été évitée si
l’UDPS, le MLC et l’UNC s’étaient vigoureusement opposé au
projet de loi ayant modifié et complété la loi n° 06/006 du 09/03/2006 relatif
à l’organisation des élections en République Démocratique du Congo. On
aurait donc évité l’impasse politique si ces partis avaient exigé, dans le
processus électoral ayant conduit au double scrutin de 2011, la
nomination d’un Haut Représentant des Nations Unies en vue d’un droit de
regard en conformité avec les dispositions légales car l’AMP était majoritaire
dans la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et que
l’institution qui faisait office de Conseil constitutionnel était composée
des affidés du président Kabila.
En ayant été incapables de désigner un candidat unique de
l’opposition, l’UDPS, le MLC et l’UNC ont permis à la minorité de gagner
l’élection présidentielle. Ainsi partagent-ils, avec l’Alliance pour la
Majorité Présidentielle (AMP), la responsabilité de la crise de légitimité des
institutions de l’État.
Le RDPC estime par ailleurs que le patriotisme oblige tous
les partis politiques à taire momentanément leurs divergences, dès lors que le
pays est menacé de balkanisation par des forces négatives bénéficiant du
soutien de quelques pays limitrophes et des puissances extracontinentales
intéressées par nos ressources naturelles. En conséquence, dans la perspective
du dialogue inclusif républicain, le RDPC demande à l’UDPS, au MLC et à l’UNC
d’œuvrer sans arrière-pensées en faveur de l’unité des Congolais. L’objectif
consiste à instaurer un État de droit, à mettre en place des institutions
fortes et viables, à sécuriser la région du Kivu, à arrêter et à faire juger
les auteurs des crimes de guerre et crimes contre l’Humanité, à obtenir sur le
plan international des sanctions contre les agresseurs, à faciliter la paix
régionale.
Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Porte-parole du Rassemblement pour le Développement et la
Paix au Congo
Fait à Paris, le 11 janvier 2013
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