Selon Eri Kaneko, une porte-parole du secrétaire général des Nations unies, la signature d’un accord-cadre régional sur la paix[1] dans l’Est de la République Démocratique du Congo a été repoussée sine die. Pourtant, quelques heures plutôt, Ban Ki-moon avait espéré que « les
dirigeants régionaux [adhéreraient] à l’accord-cadre pour la paix et la
sécurité, qui a pour objet de remédier aux causes profondes des
violences récurrentes », raison pour laquelle « l’Organisation
des Nations unies, l’Union africaine et d’autres parties intéressées
[travaillaient] en concertation en République Démocratique du Congo ».
Personne n’est dupe. En dépit des concertations auxquelles s’adonnent les soi-disant pompiers qui se penchent sur le drame du Kivu, leur véritable rôle de pyromane, au travers d’une connivence bien entretenue, est un secret de polichinelle. Faisons en sorte que, face au drame qui se joue dans le Kivu, la logique humaniste l’emporte sur le cynisme des prédateurs sans foi ni loi.
Gaspard-Hubert Lonsi Koko
© Jolpress
- RDC : faut-il remplacer la Monusco par une force neutre internationale ?
[1] Cela devait être ratifié ce lundi à Addis-Abeba en marge du 20ème sommet de l’Union africaine au sommet de l’Union africaine, par les chefs d’État de la région des Grands Lacs, sous l’égide de Ban Ki-moon.
Deux visions diamétralement opposées
« C’est un sujet très complexe et des discussions se poursuivent », a rassuré la porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies. Ce report est dû en réalité au désaccord entre deux conceptions différentes, s’agissant des opérations armées à mener à l’Est de la République Démocratique du Congo. D’une part, le pays membres de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et ceux de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) préconisent le remplacement de la Monusco par une force interafricaine. Quant aux Nations Unies, elles veulent faire de la force internationale neutre, que comptent mettre en place les pays de la CIRGL et de la SADC, une brigade spéciale au sein de la Monusco dans le cadre d’une force d’intervention rapide. Il est donc urgent de clarifier cette divergence que d’aucuns n’osent soulever. De plus, les objectifs et les motivations de différents acteurs ne sont pas les mêmes.Des initiatives communes et concertées
La complexité de la situation en cours dans la région du Kivu nécessite de prendre en compte plusieurs paramètres : la requalification du mandat de la Monusco, ainsi que l’implication de la Communauté internationale en concertation avec non seulement les forces onusiennes et les institutions congolaises, mais aussi avec les pays limitrophes qui soutiennent le M23. Seul l’effort commun et concerté de tous acteurs – locaux, nationaux, régionaux, continentaux et internationaux – permettra de stabiliser l’Est de la République Démocratique du Congo et de pacifier la région des Grands Lacs africains.Personne n’est dupe. En dépit des concertations auxquelles s’adonnent les soi-disant pompiers qui se penchent sur le drame du Kivu, leur véritable rôle de pyromane, au travers d’une connivence bien entretenue, est un secret de polichinelle. Faisons en sorte que, face au drame qui se joue dans le Kivu, la logique humaniste l’emporte sur le cynisme des prédateurs sans foi ni loi.
Gaspard-Hubert Lonsi Koko
© Jolpress
À lire aussi :
- RDC : le masque tombe à Kampala- RDC : faut-il remplacer la Monusco par une force neutre internationale ?
[1] Cela devait être ratifié ce lundi à Addis-Abeba en marge du 20ème sommet de l’Union africaine au sommet de l’Union africaine, par les chefs d’État de la région des Grands Lacs, sous l’égide de Ban Ki-moon.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire