Le RDPC invite tous les partis politiques à taire leurs divergences et à œuvrer pour l'unité nationale
Dans un communiqué de presse publié vendredi 11 janvier à Paris, le Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC) « se réjouit » que « l’UDPS, le MLC et l’UNC reconnaissent que seul un dialogue inclusif républicain permettra un nouvel élan démocratique et un décollage sur le plan économique ».
« Mercredi
9 janvier 2013 à Kinshasa, la ministre suédoise de la Coopération au
Développement, Gunilla Carlsson, s’est entretenue avec les leaders des
principaux partis de l’opposition, Albert Moleka de l’Union pour la Démocratie
et le Progrès Social (UDPS), Jean-Lucien Busa du Mouvement de Libération du Congo
(MLC) et Vital Kamerhe de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) sur la guerre
dans l’Est de la République Démocratique du Congo et la crise de
légitimité politique due aux élections
du 28 novembre 2011 », écrit le porte-parole du Rassemblement pour le
Développement et la Paix au Congo (RDPC), Gaspard-Hubert Lonsi Koko, en guise
de préambule.
« Les trois cadres des principaux partis politiques de l’opposition, tout
en espérant voir la communauté internationale exercer des pressions nécessaires
sur les acteurs impliqués dans la guerre du Kivu, se félicitent de l’appel à la
cohésion nationale lancé par Joseph Kabila lors de ses vœux à la Nation »,
note-il.
Et de poursuivre :
« Néanmoins, ils ne se sentent pas
concernés par les pourparlers de Kampala ».
Le RDPC « se réjouit » en substance
que « l’UDPS, le MLC et l’UNC
acceptent enfin de trouver des voies et moyens susceptibles de mettre fin à la
crise de légitimité et à la guerre qui sévit dans la partie orientale,
lesquelles se traduisent par l’absence de la cohésion nationale. Ainsi
reconnaissent-ils que seul un dialogue inclusif républicain permettra un nouvel
élan démocratique et un décollage sur le plan économique ».
Regrettant l’agitation politique
de ces dernières années, le porte-parole du RDPC déclare que « la
crise politique aurait été évitée si l’UDPS, le MLC et l’UNC s’étaient
vigoureusement opposé au projet de loi ayant modifié et complété
la loi n°06/006 du 09/03/2006 relatif à l’organisation des élections en
République Démocratique du Congo ».
Selon Gaspard-Hubert
Lonsi Koko, « On aurait donc évité
l’impasse politique si ces partis avaient exigé, dans le processus électoral
ayant conduit au double scrutin de 2011, la nomination d’un Haut Représentant
des Nations Unies en vue d’un droit de regard en conformité avec les
dispositions légales car l’AMP était majoritaire dans la Commission électorale
nationale indépendante (CENI) et que l’institution qui faisait office de Conseil
constitutionnel était composée des affidés du président Kabila ».
TOUS RESPONSABLES
« En
ayant été incapables de désigner un candidat unique de l’opposition, l’UDPS, le
MLC et l’UNC ont permis à la minorité de gagner l’élection présidentielle. Ainsi
partagent-ils, avec l’Alliance pour la Majorité Présidentielle (AMP), la
responsabilité de la crise de légitimité des institutions de l’Etat »,
souligne le porte-parole du RDPC.
Pour faire échec à l’ennemi,
le RDPC, patriotisme oblige, invite tous les partis politiques à « taire momentanément leurs
divergences, dès lors que le pays est menacé de balkanisation par des forces
négatives bénéficiant du soutien de quelques pays limitrophes et des puissances
extracontinentales intéressées par nos ressources naturelles ».
En cette période
cruciale que traverse le pays, et dans la perspective du dialogue inclusif
républicain, il exhorte l’UDPS, le MLC et l’UNC « d’œuvrer sans arrière-pensées en faveur de l’unité des Congolais ».
Pour le RDPC,
qui entend prendre une part active au dialogue inclusif entre Congolais, « l’objectif consiste à instaurer un
Etat de droit, à mettre en place des institutions fortes et viables, à
sécuriser la région du Kivu, à arrêter et à faire juger les auteurs des crimes
de guerre et crime contre l’Humanité, à obtenir sur le plan international des
sanctions contre les agresseurs, à faciliter la paix régionale ».
Par ailleurs, Gaspard-Hubert
Lonsi Koko désapprouve la récente initiative des
principaux partis de l’opposition demandant de participer aux pourparlers de Kampala entre le
gouvernement congolais et le M23 en tant qu’élément à part entière.
En conséquence, la
déclaration de Jean-Lucien Busa du Mouvement de Libération du Congo (MLC),qui réclame « La participation de l’opposition
politique congolaise à ces pourparlers, en
tant que composante, à l’instar de la
solution à la crise centrafricaine, sans oublier la société civile et la
diaspora », n’a grâce à ses yeux.
« Les
Congolais doivent participer aux pourparlers de Kampala dans l’unité, toutes
les composantes politiques et civiles devant faire partie intégrante de la
délégation officielle représentée par le ministre des Affaires étrangères, Raymond
Tshibanda », estime-t-il.
Robert Kongo, correspondant en France
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