Si
la transition politique initiée en juin 2003 a permis la réunification
de République Démocratique du Congo, force est de constater qu’elle a
échoué quant à la pacification du territoire national, à la sécurisation
des biens et des personnes, au désenclavement du pays et à
l’instauration d’un Etat de droit[1].
Pour stabiliser la partie orientale où sévissent des bandes armées,
soutenues par des pays limitrophes, les forces onusiennes se sont dotées
d’une brigade d’intervention pouvant offensivement agir seule ou aux
côtés de l’armée nationale congolaise.
Si le référendum a eu lieu comme prévu, force est de constater le non-respect des recommandations de la mission exploratoire conjointe Nations Unies et Organisation internationale de la Francophonie (OIF) du 18 au 29 novembre 2003 sur le processus électoral en République Démocratique du Congo. En effet, l’ordre prévu a été complètement inversé, le recensement électoral n’a jamais été fait et l’organisation des élections locales a été repoussée sine die.
Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Source : Jolpress
Notes :
[1] Cette transition avait pour objectifs la réconciliation nationale, la formation d’une armée nationale restructurée et intégrée, la restauration des institutions, la sauvegarde de la souveraineté et de l’intégrité territoriale, la sécurisation des populations, ainsi que l’organisation des élections libres et démocratiques dans l’ex-Zaïre.
[2] La chambre haute et les parlements de provinces détiennent leur légitimité de l’inconstitutionnalité, car ils ne sont pas l’émanation d’un découpage prévu par l’article 2 de la Constitution.
[3] Notamment en termes de conflits interethniques liés aux problèmes d’identification nationale.
Un processus électoral inachevé
Il faudra surtout penser à organiser dans les meilleurs délais les élections provinciales et sénatoriales afin de mettre un terme à l’illégalité des institutions concernées due à la carence dans la matérialisation du passage des 11 provinces à 26[2], et dont le mandat continue à découler du scrutin de 2006. Par ailleurs, à cause des problèmes immenses auxquels ce pays est confronté[3], il a été convenu en 2003 de commencer le processus électoral par le recensement électoral, le référendum, les élections locales, les élections législatives et de l’achever par l’élection présidentielle.Si le référendum a eu lieu comme prévu, force est de constater le non-respect des recommandations de la mission exploratoire conjointe Nations Unies et Organisation internationale de la Francophonie (OIF) du 18 au 29 novembre 2003 sur le processus électoral en République Démocratique du Congo. En effet, l’ordre prévu a été complètement inversé, le recensement électoral n’a jamais été fait et l’organisation des élections locales a été repoussée sine die.
La consensualité, l’inclusivité et la non-conflictualité
Bien évidemment, le développement de la République Démocratique du Congo est avant tout fonction de la bonne gouvernance. Celle-ci étant très difficile à instaurer à cause de la crise politique en cours, seul un dialogue inclusif et républicain permettra de tracer les sillons en vue de la création d’une armée citoyenne, de la réforme et de la restructuration de la police. Non seulement la mise en place de l’Etat de droit consolidera de facto la cohésion nationale et l’unité du pays, mais elle permettra aussi une meilleure articulation sur le plan de la décentralisation ainsi que de la sécurisation des biens et des personnes. Des assises du dialogue intercongolais – dans un esprit de consensualité, d’inclusivité, de non-conflictualité et de patriotisme – devra sortir un nouvel ordre politique qui garantira une République Démocratique du Congo dynamique et davantage prospère.Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Source : Jolpress
Notes :
[1] Cette transition avait pour objectifs la réconciliation nationale, la formation d’une armée nationale restructurée et intégrée, la restauration des institutions, la sauvegarde de la souveraineté et de l’intégrité territoriale, la sécurisation des populations, ainsi que l’organisation des élections libres et démocratiques dans l’ex-Zaïre.
[2] La chambre haute et les parlements de provinces détiennent leur légitimité de l’inconstitutionnalité, car ils ne sont pas l’émanation d’un découpage prévu par l’article 2 de la Constitution.
[3] Notamment en termes de conflits interethniques liés aux problèmes d’identification nationale.
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