Dans un communiqué de presse publié à Paris le 2 mars, les
Congolais de la diaspora, réunis au sein du groupe « La diaspora congolaise
favorable au dialogue », ont planché sur la tenue du dialogue national visant à
renforcer la cohésion nationale face à la guerre d’agression imposée à la
République démocratique du Congo par le Rwanda et l’Ouganda et au danger de sa
balkanisation.
« Pour mieux faire face à la crise des institutions et à
l’agression auxquelles la République démocratique du Congo est confrontée, seul
un Dialogue inter congolais, sous forme de forum ou d’assemblée, apportera des
solutions aux problèmes qui se posent au Congo », lit-on dans le communiqué.
Conscients des enjeux de l’organisation de telles assises,
le groupe « la diaspora congolaise favorable au dialogue » composé de Gaspard-Hubert Lonsi Koko, Ferdinand
Lufete, Emmanuel Mutombo (France), Rémy Luvumbu, Augustin Mukamba (Suisse),
Herman Nzeza Malungidi, Dieudonné Pengo et Omer Kanyinda (Angleterre) revendique, avec force et vigueur, sa participation
au dialogue national, comme « composante à part entière », en vue d’« apporter
la contribution des Congolais de la diaspora à la situation
socio-économico-politique et sécuritaire que traverse la République
démocratique du Congo ».
Compte tenu de l’état du délabrement des institutions en
République démocratique du Congo, Gaspard-Hubert Lonsi Koko et son comité
envisagent la réconciliation nationale, du point de vue politique, comme « un
moyen par excellence de la reconstitution
de la souveraineté de l’Etat », «
une solution matricielle de la concorde nationale ».
SOUHAITS
A cet effet, le groupe « la diaspora congolaise favorable au dialogue » manifeste trois souhaits. Dès l’abord, « non seulement que le dialogue national se tienne en République démocratique du Congo, mais que sa médiation soit surtout assurée par des Congolais et placée sous l’observation de la communauté internationale. » Ensuite, « l’organisation de ces assises nationales doit être financée par l’Etat congolais. » Enfin, « avoir des éclaircissements sur les conditions d’accueil des participants, de leur sécurité, et des garanties politiques à leur égard ».
Il entend présenter ses propositions, qui se déclinent
autour des « valeurs républicaines et humanistes », dans le cadre d’un dialogue
qu’il souhaite « inclusif et républicain », et dont l’objectif devra être de « rassembler le peuple congolais et de réussir le Congo d’avenir
».
Pour Gaspard-Hubert Lonsi Koko et son comité, il ne doit pas
s’agir d’« un partage systématique des portefeuilles ministériels et autres
fonctions dans les institutions de la République ou l’arbitrage entre des factions rivales en vue d’une
éventuelle légitimité. Mais plutôt d’un forum où l’on viendra faire des
propositions d’avant garde pour maîtriser les causes ayant contribué à
l’affaiblissement de l’Etat, à la fracture sociale, à l’incohésion nationale et
au risque de balkanisation du pays ».
Pour conclure son communiqué, le groupe « la diaspora
congolaise favorable au dialogue » souhaite vivement « parvenir à un consensus
qui puisse permettre, au-delà des divergences, une réelle réconciliation
nationale ».
Les Congolais de la diaspora réunis au sein du groupe « DCFD
» (Photo Robert Kongo)
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