Dans une tribune publiée mercredi 5 décembre par le quotidien français Libération,
le Premier ministre congolais, Augustin Matata Ponyo, a interpellé la
communauté internationale afin qu’elle aide la République démocratique
du Congo. Pour le chef du gouvernement, « la rébellion du M23 n’est pas une créature congolaise, mais rwandaise ». En conséquence, « La RDC mérite donc un peu d’égard ».
En tout cas, personne ne peut contredire le Premier ministre lorsqu’il affirme que « la situation des droits de l’Homme demeure insatisfaisante ». On ne peut qu’être d’accord avec lui quand il affirme que « le niveau de pauvreté reste trop élevé dans un pays présenté dans les manuels scolaires comme un “scandale géologique” du fait de ses abondantes réserves de minerais », que « la corruption constitue un frein au développement et à l’esprit d’entreprise ».
Gaspard-Hubert Lonsi Koko
© Jolpress
- La RD Congo : le patriotisme d'abord.
Un bilan catastrophique
De la plume même du Premier ministre, on apprend que la RDC est régulièrement attaquée « au nom d’obscurs intérêts qui relèvent avant tout du pillage » et ce ne sont pas les faiblesses des FARDC qui arrangeront les choses. C’est une façon d’admettre l’incapacité de différents gouvernements, depuis 2001, de pacifier le pays. À travers une décennie de guerres et de crises politico-militaires aux exogènes, Augustin Matata Ponyo ne fait que confirmer l’aspect moribond de la diplomatie congolaise. Le Premier ministre vient enfin de découvrir que « l’organisation d’élections libres reste un défi dans un pays dépourvu de routes dans certaines régions », dans un pays où la démocratie ne repose guère sur des valeurs partagées et des principes admis par tous. Augustin Matata Ponyo se plaint donc du jugement univoque sur un pays et ses dirigeants, il ne comprend pas que l’on puisse satisfaire des opinions publiques internationales guère au fait de la redoutable complexité congolaise.En tout cas, personne ne peut contredire le Premier ministre lorsqu’il affirme que « la situation des droits de l’Homme demeure insatisfaisante ». On ne peut qu’être d’accord avec lui quand il affirme que « le niveau de pauvreté reste trop élevé dans un pays présenté dans les manuels scolaires comme un “scandale géologique” du fait de ses abondantes réserves de minerais », que « la corruption constitue un frein au développement et à l’esprit d’entreprise ».
Un dialogue inclusif
Il faut reconnaître, toutefois, qu’Augustin Matata Ponyo a raison lorsqu’il soutient que « l’obligation de vérité incombe à tous », et que les Congolais doivent faire « ensemble ce nécessaire travail d’introspection ». En effet, le peuple congolais doit coûte que coûte s’adonner à la maïeutique socratique dans l’espoir de mieux se connaître et de se prendre enfin en en main. Cela passera nécessairement par le dialogue inclusif, sous l’observation de la communauté internationale, à l’issue duquel un conseil national de transition devra être mis en place pour une durée de deux ans. L’objectif, c’est de préparer des élections libres et crédibles dans un délai raisonnable.Gaspard-Hubert Lonsi Koko
© Jolpress
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