En République Démocratique du Congo, selon une estimation de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), l’enregistrement des électeurs s’achèverait le 31 juillet 2017. Date à partir de laquelle il faudrait compter 504 jours pour accomplir le processus devant conduire aux élections couplées : la présidentielle, les législatives nationales et les provinciales. Cela aurait pour conséquence le report de la tenue des élections à la fin de l’année suivante, soit en 2018. Un groupe de travail ferait des propositions de dates, sur la base de l’agenda proposé par la Céni, pour les futures élections, ainsi que pour l’accord politique qui déboucherait sur la formation d’un nouveau gouvernement.
Force est de constater que l’estimation de la Céni n’est pas conforme aux délais constitutionnels. Pis encore, aucune allusion n’est faite sur la présidence du gouvernement en gestation. Quid de la limitation du mandat présidentiel et de son intérim par le président du Sénat en vue de l’organisation de l’élection présidentielle dans un délai minimum de 90 jours ou maximum de 120 jours ? Quid de la résolution 2277 des Nations Unies ?
Au vu des arguments évoqués ci-dessus, la Direction Europe de l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO) accuse avec force et vigueur les participants au Dialogue national politique, sous la Facilitation d’Edem Kodjo et le soutien de la Communauté internationale, de fouler cyniquement aux pieds la Constitution de la République Démocratique du Congo – bafouant ainsi l’honneur et la dignité des populations congolaises.
Par conséquent, les résolutions du Dialogue national politique n’étant pas au-dessus des dispositifs constitutionnels, l’ABACO Europe interpelle le peuple congolais, qui plus est le souverain primaire, en vue du triomphe du patriotisme – l’objectif étant de faire échec au coup d’État constitutionnel en cours de préparation en République Démocratique du Congo.
Fait à Paris, le 2 octobre 2016
Pour la Direction Europe de l’ABACO,
Gaspard-Hubert Lonsi Koko,
Premier Vice-Président de l’Alliance de Base pour l’Action Commune
Cette plate-forme politique et idéologique, dénommée Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC) et proposée à l’ensemble du peuple congolais, repose sur quatre principes fondamentaux : à savoir la Liberté, l’Égalité, la Sécurité et la Prospérité.
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dimanche 2 octobre 2016
mardi 20 septembre 2016
L'ABACO favorable à la décrispation du climat socio-politique et au respect des dispositifs constitutionnels en RDC
La
Direction de l'Alliance de Base pour l'Action Commune (ABACO)
transmet ses condoléances les plus attristées aux familles ayant
perdu un être cher lors de la marche du 19 septembre 2016, qui s'est
déroulée à l'appel des partis politiques de l'opposition, et
s'insurge volontiers contre l'usage de la force à l'encontre des
manifestants non armés.
Par
conséquent, la Direction de l'ABACO condamne avec force et vigueur
les violences meurtrières en cours en République Démocratique du
Congo, celles-ci étant occasionnées par l'obstination du président
de la République sortant à vouloir se maintenir au pouvoir en
violation des dispositifs constitutionnels et par la partialité du
Facilitateur nommé par l'Union Africaine et soutenue par la
Communauté internationale.
D'ores
et déjà, la Direction de l'ABACO interpelle les dirigeants
congolais, ainsi que le Facilitateur du Dialogue politique national,
à contribuer vivement à la décrispation du climat socio-politique
qui risque de faire imploser la République Démocratique du Congo
avec, comme dégâts collatéraux, la déstabilisation de l'Afrique
centrale et de la région des Grands Lacs.
La
Direction de l'ABACO privilégie l'intérêt supérieur de la Nation
congolaise, lequel ne pourra être consolidé que par la convocation
de l'élection présidentielle dans le délai constitutionnel et la
mise en place d'un dialogue inter-congolais réellement inclusif et
républicain.
Fait
à Paris, le 20 septembre 2016
Pour
la direction de l'Alliance de Base pour l'Action Commune (ABACO),
Gaspard-Hubert
Lonsi Koko
Premier
Vice-Président
vendredi 8 février 2013
RD Congo : à propos de la lettre ouverte à Elio Di Rupo
Cinq questions à Gaspard-Hubert Lonsi Koko
1. Vous avez adressé récemment
une lettre au Premier ministre belge, Elio Di Rupo, demandant, au nom
des Congolais de l’étranger, l’intervention de la Belgique sur «la
dramatique situation» qui prévaut au Nord-Kivu. Qu’est-ce qui a motivé
votre démarche ?
Tout le monde sait que nos
voisins de l’Est ont pris une sérieuse option sur notre avenir. Pour
faire main basse sur nos terres et avoir la mainmise sur nos ressources
naturelles, ils essaient de balkaniser notre pays par tous les moyens et
à n’importe quel prix. Comme la situation ne cesse de devenir davantage
dramatique et face à la faillite de l’Etat, contrairement à ceux qui
ont passé des accords secrets pour céder des portions du territoire
national, les Congolais de l’étranger avec qui je travaille au sein
d’Union du Congo ont pris la résolution d’agir.
En conséquence, j’ai demandé à un pays
avec lequel nous avons eu un passé commun d’assister les FARDC dans la
noble tâche qui consiste à stabiliser la région du Kivu. Le peuple
n’est-il pas, après tout, le souverain primaire ? L’article 64 de la
Constitution du 18 février 2006 ne stipule-t-il pas que « tout Congolais
a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui
prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des
dispositions constitutionnelles » ?
2. La Belgique serait-elle, selon vous, le pays le mieux placé pour aider la RDC dans sa quête de paix, de stabilité et de développement ?
2. La Belgique serait-elle, selon vous, le pays le mieux placé pour aider la RDC dans sa quête de paix, de stabilité et de développement ?
La Belgique peut être utile à la RD
Congo dans le cadre de la réforme de l’armée. Elle peut apporter son
expertise dans différents domaines : sécuritaire, défensif et
administratif. Au-delà de tous ces aspects, à travers la lettre adressée
au camarade Elio Di Rupo, n’oubliez pas que je suis socialiste, c’est
aussi les sujets du Roi que j’interpelle. J’ose croire que les Belges
sont sensibles aux valeurs humanistes, lesquelles exigent que l’on
combatte les auteurs des crimes de guerre et crimes contre l’Humanité où
qu’ils se trouvent.
Si la justice belge s’est attribué les
compétences en la matière, pourquoi son armée ne pourrait-elle pas
intervenir dans son ancienne sphère d’influence pour y rétablir la paix ?
Devrai-je conclure que ceux qui considèrent à tort, par ignorance ou
simple sottise, mon acte comme un appel à la recolonisation préfèrent
voir le peuple congolais subir le diktat de ses voisins rwandais,
burundais et ougandais ? Devrai-je affirmer que mes détracteurs les plus
perspicaces sont insensibles aux traitements inhumains quotidiennement
infligés à nos compatriotes du Kivu ?
3. En clair, vous souhaitez que la Belgique intervienne dans la crise qui sévit au Nord-Kivu comme le fait actuellement la France au Mali. La comparaison n’est-elle pas osée ?
3. En clair, vous souhaitez que la Belgique intervienne dans la crise qui sévit au Nord-Kivu comme le fait actuellement la France au Mali. La comparaison n’est-elle pas osée ?
Pas du tout. Se limiter au seul poids
politique et économique de la Belgique, c’est ignorer complètement la
nouvelle logique occidentale, plus précisément européenne, au regard du
continent africain. En tant qu’ancienne puissance coloniale, l’avis des
Belges reste prépondérant sur les dossiers congolais, rwandais et
burundais au Conseil de l’Europe.
Ainsi le royaume de Belgique est-elle en
mesure d’obtenir le déploiement des éléments de l’Eurofor dans la
région du Kivu. Sachons que les Européens ont réintégré le fait que les
anciennes puissances coloniales peuvent intervenir, d’une manière ou
d’une autre, dans leurs zones d’influence dès lors que cela peut
permettre à l’Union européenne de faire efficacement face à la crise
financière qui ne cesse de la fragiliser.
4. Bon nombre d’observateurs avisés soutiennent que la RDC est victime d’un complot international. Qu’attendez-vous vraiment de l’Europe, en l’occurrence la Belgique ?
4. Bon nombre d’observateurs avisés soutiennent que la RDC est victime d’un complot international. Qu’attendez-vous vraiment de l’Europe, en l’occurrence la Belgique ?
Pour atteindre leur objectif, nos
agresseurs se sont associés à des entreprises étrangères qui sont
soutenues par des puissances extracontinentales. En contrepartie, ils
doivent faire de la RD Congo, dans le pire des cas, un « no man’s land »
où lesdites entreprises s’approvisionneront en minerais rares à
moindres frais. Dans le meilleur des cas, ils doivent occuper la partie
orientale de notre pays afin de la transformer en une zone franche au
profit des forces coalisées.
Pour empêcher la balkanisation du pays,
nous devons en principe compter sur une armée aguerrie. Or, ne disposant
pas d’une force militaire capable de défendre et de sécuriser le
territoire national, nous sommes contraints de priver les parrains du
M23 des soutiens extérieurs dont ils bénéficient. Seul un changement
d’alliances peut aboutir au résultat escompté. J’attends donc de
l’Europe, en particulier de la Belgique, qu’elle redevienne une
partenaire loyale.
5. Ne pensez-vous pas que la solution aux problèmes des Congolais ne viendra que des Congolais eux-mêmes ?
5. Ne pensez-vous pas que la solution aux problèmes des Congolais ne viendra que des Congolais eux-mêmes ?
Vous prêchez un convaincu. En effet, la
solution aux problèmes des Congolais ne pourra être résolue que dans un
cadre inclusif et républicain. Je suis d’ailleurs l’un des premiers
opposants à avoir prôné la cohésion nationale et le dialogue
inter-congolais. Néanmoins, nous aurons besoin de la communauté
internationale pour nous assister dans le processus souhaité par le
président de la République qui consiste à résoudre les divergences
internes à Kinshasa et non à Kampala.
PROPOS RECUEILLIS PAR ROBERT KONGO, CORRESPONDANT EN FRANCE
PROPOS RECUEILLIS PAR ROBERT KONGO, CORRESPONDANT EN FRANCE
NOTA BENE : Une pétition, tirée de la lettre qui a été adressée au Premier ministre belge, est en ligne. Pour la signer, prière de cliquer sur le lien ci-contre : http://www.mesopinions.com/petition/droits-homme/lettre-ouverte-premier-ministre-belge-dramatique/9624
(*) Président d’Union du Congo
jeudi 20 décembre 2012
Le devenir de la RDC, de Kampala à Kinshasa
Les
observateurs avertis savent pertinemment que les pourparlers de Kampala
préfigurent à n’en pas douter le devenir de la République démocratique
du Congo. En effet, ce qui est en train de se dérouler dans la capitale
ougandaise, entre les représentants du gouvernement congolais et ceux du
mouvement dénommé M23, permettra de révéler le pot aux roses. En effet,
Kinshasa tient l’occasion d’accompagner les menteurs jusqu’à la porte.
Encore faut-il que les envoyés de Kinshasa manœuvrent habilement. N’est
pas Talleyrand qui le veut !
À Kampala, la délégation en provenance de Kinshasa doit surtout avancer des arguments susceptibles de lever le voile sur l’identification des éléments qui constituent le M23. S’ils sont Congolais, leur sort sera donc réglé par les tribunaux nationaux pour violation des articles 63, 64, 64, 65, 66, 67 de la Constitution et pour haute trahison. Dans le cas contraire, cela démontrera l’agression de la République Démocratique du Congo par des forces étrangères – aussi bien continentales qu’extracontinentales. La capitale ougandaise restera donc, dans tous les cas de figure, l’épée de Damoclès suspendue sur la tête du M23.
Gaspard-Hubert Lonsi Koko
© Jolpress
À lire aussi :
- La cohésionale, condition sine qua non pour l'unité de la RDC ;
- Cinq question à Gaspard-Hubert Lonsi Koko ;
- RDC : l’aveu d’impuissance d’Augustin Matata Ponyo ;
- Le combat pour la RDC du troisième millénaire.
L’épée de Damoclès
En réalité, le Mouvement du M23 a commis une erreur fatale en ayant pris la ville de Goma. Son entrée dans la capitale du Nord-Kivu a permis non seulement de mettre en mauvaise posture la Monusco, donc la communauté internationale, mais surtout de montrer les appuis extérieurs dont il bénéficie. En conséquence, les forces onusiennes sont contraintes de prouver qu’ils n’agissent pas de connivence avec les parrains du M23 tout comme la communauté internationale est obligée de les sermonner. Le coup de fil du président Barack Obama à son homologue Paul Kagamé en est l’illustration.L’inconscience de la classe politique
L’inexistence de l’État et la crise politique permettent indéniablement la déstabilisation de la République Démocratique du Congo. Les agresseurs profitent de la mésentente et des divergences entre les Congolais pour souffler le chaud et le froid. À cela, il faudra ajouter la double posture de l’exécutif congolais à entretenir des relations dangereuses avec des voisins de l’Est et l’incapacité de l’opposition institutionnelle à se servir pleinement des prérogatives que lui confère la Constitution. Cette inconscience de la classe politique ne fait que fragiliser le pays et l’exposer davantage aux appétits voraces, aux relents d’expansionnisme et de pillage, des voisins pauvres et confinés dans un espace réduit. Il faudra donc un sursaut patriotique pour sortir le Congo-Kinshasa de l’impasse dans lequel on l’a parqué pour mieux l’achever.Le dialogue inclusif citoyen
Les pourparlers de Kampala devront permettre à Kinshasa de faire échouer les projets de balkanisation en externalisant les négociations. Mais les Congolais, confrontés à une situation tragique dans laquelle les véritables agresseurs sont juges et parties, ne pourront s’en tirer à bon compte qu’à l’aide d’un dialogue inclusif citoyen. Bien entendu, le sursaut patriotique leur permettra tout d’abord de lever l’équivoque sur la légitimité et l’illégitime des uns et des autres, ou alors de se mettre d’accord sur le fonctionnement du pays à court terme – l’objectif étant de poser les bases solides en vue de la cohésion nationale, de la fin du génocide congolais ainsi que des élections crédibles et transparentes. Ce sera la seule façon de mettre en place des institutions républicaines. Toutes les forces vives de la Nation, y compris celles qui œuvrent en dehors des frontières nationales, doivent être associées à cette palabre entre Congolais.Gaspard-Hubert Lonsi Koko
© Jolpress
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