Après
s'être félicité des performances économiques réalisées sans
l'aide du Fonds
monétaire international (FMI), le Premier ministre,
Augustin Matata Ponyo Mapon, a annoncé le 3 mars dernier que
l’économie
de la République démocratique du Congo a enregistré une croissance
de 9,5 % en 2014. Ainsi a-t-il indiqué, sans plus de précision, que
le gouvernement tablait sur une croissance « à
deux chiffres »
pour 2015, tout en annonçant dans la foulée que « selon
le Programme des Nations Unies pour le Développement, si [le
gouvernement maintenait] ce rythme de création de richesses, la RD
Congo pourrait devenir un pays émergent en 13 ans ».
Rappelons
que d'après les prévisions du FMI de décembre 2014, la République
Démocratique du Congo devait enregistrer une croissance économique
de 9 % l'année dernière et celle-ci devrait atteindre 9,1 % en
2015, alors que le Bureau du Rassemblement pour le Développement et
la Paix au Congo (RDPC) préconisait 10 % en 2014 et 11,65 % en 2015.
Par ailleurs, d'aucuns savent que le Premier
ministre a proposé un budget de 9 milliards USD pour l’exercice
2015, alors que le RDPC a estimé qu'il devait s'élever à 12,5
milliards USD, soit une différence de 3,5 milliards USD.
Si
l'on se base sur le bilan-évaluation des réalisations
gouvernementales, lequel annonce un taux de croissance de 9,5 %
enregistré par l'économie de la République Démocratique du Congo,
on peut aisément conclure que le budget pour l'année 2004 du
gouvernement Matata Ponyo est de 9,7 milliards USD – soit une
différence de 0,3 milliards USD par rapport aux 10,2 milliards
proposés par le Rassemblement pour le Développement et la Paix au
Congo pour l'exercice écoulé. Force est donc de constater que le
RDPC préconisait déjà 10 % de croissance en 2014, soit plus de 0,5
% par rapport à la clôture budgétaire.
Au
vu des informations en sa possession, le Bureau du Rassemblement pour
le Développement et la Paix au Congo estime le taux réel de
croissance pour 2014 à 10,9 milliards USD, soit 10,8 %, au lieu de
9,7 milliards USD, soit 9,5 %. Plus précisément, la clôture
budgétaire montre clairement que, par rapport aux prévisions du
RDPC, le taux de croissance de l'économie de la République
Démocratique du Congo est inférieur à 1,3 %.
Pour
ce qui est de l'exercice 2015, le Bureau du RDPC estime le budget à
13,2 milliards USD. A ce rythme, le taux de croissance évoluera de
12,8 % en 2015 à 19,40 % en 2019. Une pareille progression permettra
à la République Démocratique du Congo de figurer parmi les pays
émergents en moins de 10 ans, bien avant les prévisions du PNUD.
Le
Bureau du RDPC insiste sur le fait que le budget minimal de la
République Démocratique du Congo pour l’exercice 2015 doit en
principe s’élever à 24,2 milliards USD. Mais, comme on estime à
environ 11 milliards USD les flux financiers illicites enregistrés
par l’Etat congolais, la prudence voudrait que ce budget s’élève
dans un premier temps à au moins 13,2 milliards USD. La finalité
consistera à dynamiser la croissance à plus de 65 milliards USD
dans les 5 prochaines années, soit une augmentation annuelle des
recettes d’au moins 11 milliards USD de 2015 à 2020, et à
encourager un meilleur usage des ressources externes.
Fait à Paris, le 8 mars
2015
Pour
le Bureau du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo
(RDPC),
Gaspard-Hubert
Lonsi Koko
Porte-parole
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