Lors de son allocution sur l’état de la Nation faite ce mercredi 8 décembre, devant les deux chambres réunies en congrès au Palais du peuple, le président Joseph Kabila s’est réjoui que 2010 a été « une année de grâces pour la République Démocratique du Congo ». Pour justifier « cet état de grâces », le président de la République a surtout évoqué l’atteinte du point d’achèvement à l’initiative PPTE avec comme conséquence l’effacement de plus de 80 % de la dette extérieure, la victoire pour la deuxième année consécutive du Tout Puissant Mazembe en Ligue des champions de la Confédération Africaine de Football (CAF).
Après avoir décrété 2010 l’année du social, le peuple congolais s’attendait à ce que le président de la République fasse objectivement le bilan social des 11 mois écoulés. Le président de la République a ainsi omis d’évoquer les disgrâces qui ont terni l’image de notre pays, s’agissant de l’année 2010. En effet, au court de l’année qui est en tain de s’achever, la République Démocratique du Congo a renoncé à organiser la Coupe d’Afrique des nations 2015 ou l’édition 2017. Pis encore, un pays très riche comme le nôtre ne peut se réjouir de figurer parmi les Pays Pauvres et Très Endettés (PPTE). Sur le plan des droits fondamentaux de la personne humaine, les tergiversations sur les affaires Chebeya, Tungulu et consorts constituent au tant de zones d’ombre dont on ne peut pas se glorifier.
Par ailleurs, qu’est-ce qui a réellement changé, sur le plan social, dans le quotidien du Congolais moyen ? Son pouvoir d’achat a-t-il augmenté ? La situation, en matière d’emploi, s’est-elle améliorée ? La gratuité de l’école a-t-elle été suivie de mesures appropriées afin d’éviter les dégâts collatéraux à l’encontre des parents et d’épargner moult tracasseries aux enseignants ? Les salaires de ces derniers se sont-ils améliorés ? Nombreuses sont donc des questions dont les réponses sont négatives.
En conséquence, pour que les Congolaises et les Congolais retrouvent le bonheur auquel ils ont droit, le Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC) s’engage à promouvoir, lors de la mandature 2011-2016, une politique audacieuse qui sera axée sur la Liberté, l’Égalité, la Sécurité et la Prospérité, les objectifs étant la croissance économique, l’évolution sociale, l’innovation politique et la paix.
La Direction du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC)
Fait à Marseille, le 8 novembre 2010
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