Après avoir pris connaissance du projet de règlement
intérieur devant régir les assises des concertations nationales en
République Démocratique du Congo, le Bureau de coordination de la
Diaspora congolaise favorable au dialogue (DCFD) rappelle son soutien à
toute initiative relative à l’unité et à la cohésion nationale, au
respect et à la tolérance réciproque, ainsi qu’au devoir de préserver et
de renforcer la solidarité nationale lorsque celle-ci est
singulièrement menacée.
En dépit de l’absence de concertation
préalable quant à l’articulation concrète des Etats généraux, la DCFD
prend acte de la nomination du Présidium à titre provisoire qui, dans la
forme actuelle, s’apparente à celui d’un congrès parlementaire.
Néanmoins, le texte du règlement intérieur qui régira les assises des
concertations nationales n’étant pour le moment qu’un projet, il est de
ce fait susceptible d’être amendé. Par conséquent, le Bureau de
coordination de la DCFD propose que les articles 1er, 5, 7, 9, 11 et 15
fasse l’objet d’un toilettage. En effet :
- le deuxième alinéa de
l’art 1er du règlement intérieur ne devra pas définir, à l’issue de son
approbation par l’assemblée plénière, les questions à traiter – ceux-ci
étant énoncées par les articles 63 et 66 de la Constitution du 18
février 2006, par les paragraphes 4, 5 et 14 de la Résolution n° 2098
adoptée le 28 mars 2013 par le Conseil de Sécurité des Nations Unies,
ainsi que par l’article 2 de l’ordonnance n° 13/020 du 13 mai 2013
relatif à l’accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération
pour la République Démocratique du Congo et la Région ratifiée le 24
février 2013 – ces dispositifs ayant été matérialisés par l’ordonnance
présidentielle n° 13/078 du 26 juin 2013 relative à la convocation du
forum national dénommé « Les Concertations Nationales » ;
-
l’article 5 devra ajouter un paragraphe incluant la communauté
internationale comme observatrice au vu de ses implications en amont,
quant à la sécurisation et à la pacification du territoire national,
ainsi que de la caution par rapport à la crédibilité des conclusions de
travaux et des recommandations à la Nation congolaise ;
-
l’article 7 devra spécifier le caractère provisoire du Présidium, lequel
devra faire élire séance tenante, ou par consensus, le Bureau définitif
et l’installer ;
- le troisième paragraphe de l’article 9 devra
conférer aux membres des ateliers l’autonomie dans la désignation des
modérateurs ;
- l’article 11 devra permettre l’autonomie des
groupes thématiques, dans leur fonctionnement, ainsi que la possibilité
de faire appel aux experts, si nécessaire, auprès du Présidium ;
-
l’article 15 devra préciser l’ouverture des assises des Concertations
par le Présidium provisoire, qui présentera le projet du règlement
intérieur en vue de son adoption, procèdera à l’élection et à
l’installation – par vote ou par consensus – du Bureau définitif.
Le
Bureau de coordination de la DCFD est convaincu que la participation de
toutes les forces vives de la Nation à un processus censé aboutir à
l’unité et à la cohésion nationale dépendra surtout de la manière dont
sera articulée la structure qui en aura la charge. Ainsi demande-t-il à
l’autorité compétente de prendre en compte les observations ayant trait
audit projet de règlement intérieur, l’objectif étant un véritable
dialogue inclusif en vue de réfléchir sans contrainte et débattre en
toute liberté pour mieux comprendre et préparer les enjeux encours en
s’appuyant sur l’histoire.
Pour le Bureau de coordination de la DCFD,
Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Délégué et porte-parole
Fait à Paris, le 11 juillet 2013
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