C’est un des dossiers que François Hollande a trouvé sur son bureau de président : le Sommet de la francophonie
prévu à Kinshasa du 12 au 14 octobre. Le choix du lieu, fait par
l’Organisation internationale de la francophonie, pouvait difficilement
être pire : la République démocratique du Congo (RDC) où Joseph Kabila
s’est maintenu au pouvoir après une élection présidentielle entachée de
fraudes, où les violations des droits de l’homme sont légion, et où
l’est du pays vit dans la terreur de la guerre civile. François
Hollande, qui avait promis durant la campagne de rompre avec la
Françafrique, a finalement décidé de s’y rendre. C’est un déplacement à
hauts risques, après le quinquennat de Nicolas Sarkozy marqué par le
discours de Dakar.
Dakar, c’est justement le choix fait par l’Élysée pour accueillir la
première étape du séjour de deux jours de François Hollande. Avant de se
rendre samedi à Kinshasa, il sera reçu vendredi par le nouveau
président Macky Sall avant de prononcer un discours très attendu devant
l’Assemblée nationale sénégalaise et de se rendre sur l’île de Gorée,
haut lieu de la traite négrière. « Si nous avons choisi Dakar, c’est
parce que le Sénégal, sur le plan des principes démocratiques, est assez
exemplaire… Nous n’y serions pas allés si les élections avaient été
contestables », explique-t-on à l’Élysée. Et pour cause : en mars dernier, Macky Sall a mis fin aux douze années de présidence Wade au terme d’un scrutin jugé transparent et pacifique [Lire le billet].
Lénaïg Bredoux
© Mediapart
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