Le fief du M23
Une portion du Nord-Kivu – notamment la partie
frontalière du Rwanda englobant les villes de Rutshuru, Kiwanja, Rumangabo et
Bunagana – est actuellement sous le contrôle des éléments du M23 soutenus par
le régime rwandais. La déstabilisation de ce territoire a pour
finalité de faire fuir les autochtones et les remplacer ensuite par des
populations non congolaises. D’ailleurs, le gouverneur du Nord-Kivu, Julien
Paluku, n’a-t-il pas récemment annoncé l’arrivée de 200 familles qu’on dit être
des Congolais et qui ont illégalement traversé la frontière rwandaise pour se
retrouver à Bunagana, dans la zone rebelle ? Doit-on faire un dessin pour
expliquer à l’opinion qu’il s’agit purement et simplement de l’infiltration de
quelques éléments de l’armée rwandaise dans le but de renforcer le M23 ?
Du dépeuplement pour un repeuplement ultérieur ?
De toute évidence, ce n’est pas pour amuser la galerie que
les Nations Unis se sont inquiétées mercredi 9 octobre 2013 d’informations
faisant état d’un renforcement militaire de la rébellion du Mouvement du 23
mars (M23). En effet, selon le chef militaire de la Monusco, le général Carlos
Alberto Dos Santos Cruz, la mission onusienne dispose de « beaucoup
d’informations relatives au renforcement du M23 », même si, pour des
raisons que personne n’ignore, elle fait semblant d’ignorer « l’origine de
ce renforcement ».
Gaspard-Hubert Lonsi Koko
© Jolpress
[1] L’initiative
marocaine d’autonomie pour la région du Sahara occidental a été créée le 11
avril 2007.
[2] Adoptée le
25 avril 2013, la résolution 2099 du Conseil de sécurité des Nations Unies
avait prorogé d’un an le mandat de la Minurso sans élargissement de ses
prérogatives au contrôle des droits de l’Homme.
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