A l’occasion du cinquantième anniversaire de l’unité africaine,
les dirigeants africains ont célèbre ce samedi 25 mai à Addis-Abeba les
efforts vers l’unité du continent et formulé l’espoir que l’envol
économique de l’Afrique permette enfin de réaliser les rêves nés de la
décolonisation et de l’indépendance. « Les pères fondateurs [de
l’unité africaine, ndrl] s’étaient donné rendez-vous pour constituer
l’Organisation de l’unité africaine (OUA),
à l’aube des indépendances il y a cinquante ans, et il est opportun que
nous nous retrouvions aujourd’hui au moment où l’Afrique se redresse »,
a déclaré lors de la cérémonie d’ouverture l’hôte du sommet, le Premier
ministre éthiopien Hailemariam Desalegn, en présence de nombreuses
personnalités du monde entier : la présidente du Brésil Dilma Rousseff,
le secrétaire d’Etat américain John Kerry et le secrétaire général des
Nations Unies Ban Ki-moon.
Les partenariats extérieurs
Dans ce monde où chaque entité politico-économique défend avant tout,
et à juste titre, ses propres intérêts, l’Afrique doit commencer par
compter sur elle-même. Les partenariats extérieurs ne doivent être que
secondaires. On constate aisément sur le plan local, en aucun cas, un
village ne s’intéresse véritablement au développement de son voisin.
S’il lui arrive d’agir de la sorte, ce n’est pas tant par philanthropie
mais parce qu’il est en train de subir les conséquences des problèmes
extérieurs. Comment un pays appartenant à un autre continent peut-il
alors s’impliquer sans arrière-pensée, dans pareil contexte, dans le
développement d’un continent autre que le sien. Pour qu’un tel
partenariat ne souffre d’aucune suspicion, un véritable lien doit
exister entre les protagonistes. D’où la chance des pays comme la France
et l’Angleterre qui ont des enfants venus d’horizons divers, entre
autres du continent africain. On peut dire a contrario, du moins
par complémentarité, que le moment est venu pour l’Afrique de tirer
enfin profit des fruits de ses cerveaux ayant migré, à un moment donné,
de gré ou de force, ou alors, pour ceux qui sont nés et ont grandi
ailleurs, malgré eux [lire la suite].
Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Source : Œil d'Afrique
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