Dans un communiqué de presse publié
le 19 décembre 2014 à Kinshasa, l’ONG International Crisis Group (ICG) a appelé
des forces onusiennes (la Monusco), l’envoyé spécial du secrétaire général des
Nations Unies dans la région des Grands Lacs et le Conseil de sécurité « à promouvoir une stratégie globale de
lutte contre les groupes armés » dans la partie orientale de la
République Démocratique du Congo. Pour International
Crisis Group, lequel a insisté sur la méfiance et la discorde régnant encore
parmi les acteurs régionaux, il faudrait mettre un terme « au statu quo dans l’application de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba »,
signé en février 2013 par les différents acteurs en présence de Ban Ki-moon et de Nkosazana Dlamini-Zuma, la
présidente de la Commission de l’Union africaine.
Le Bureau du Rassemblement pour le Développement et la
Paix au Congo (RDPC) abonde dans le sens d’International Crisis Group, tout
en insistant sur l’ambiguïté du Gouvernement congolais ainsi que la mauvaise
foi et l’hypocrisie des autres acteurs régionaux, et internationaux, au regard
de la dramatique crise qui ne cesse de déstabiliser l’Est de la République
Démocratique du Congo. De toute évidence, la menace de désolidarisation de l’accord-cadre d’Addis-Abeba sur la paix en République
Démocratique du Congo, proférée par le président rwandais Paul Kagamé, et l’accueil des éléments du M23 – pourtant défaits
militairement sur le champ de bataille – par les autorités ougandaises
désignent de facto le Rwanda et l’Ouganda
comme étant à la fois les instigateurs du pillage des ressources congolaises et
les parrains des auteurs des crimes contre l’Humanité commis dans la région du
Kivu.
Après avoir constaté la passivité et
la tolérance du Gouvernement de Kinshasa par rapport aux incessantes agressions du territoire national,
lesquelles sont délibérément orchestrées depuis l’autre côté de la frontière
orientale, le Bureau du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo
demande hic et nunc au représentant
du Secrétaire Général des Nations Unies dans la région des Grands Lacs et au
Conseil de Sécurité de réagir enfin en vue :
- de l’application dans le meilleur délai des
sanctions contre les pays de la région signataires de l’accord-cadre d’Addis-Abeba,
lequel interdit tout soutien aux mouvements rebelles ;
- du positionnement des forces onusiennes aux
côtés des FARDC, à partir des frontières burundaise, rwandaise et ougandaise,
afin de mettre définitivement fin à la déstabilisation du territoire congolais
et de mieux surveiller les flux migratoires ;
- des poursuites et des arrestations, dans le
territoire congolais et dans les Etats voisins de l’Est, des auteurs des crimes
contre l’Humanité, ainsi que de leur extradition vers la Cour Pénale Internationale
ou des tribunaux idoines ;
- d’un vrai dialogue national et républicain
entre les Congolais dans l’optique des propositions sérieuses sur la situation
socio-économique et politico-sécuritaire, ainsi que des solutions possibles susceptibles
de sortir la République Démocratique du Congo des difficultés auxquelles elle
est confrontée et d’en faire un Etat de droit.
Fait à Paris, le 19 décembre 2014
Pour le Bureau du Rassemblement pour le
Développement et la Paix au Congo,
Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Le Porte-parole
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