La République démocratique du Congo (RDC) tiendra les élections présidentielle et législative le 28 novembre 2011, selon un calendrier publié samedi par le bureau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) présidée par le pasteur Daniel Ngoy Mulunda. Force est de constater que la CENI a convoqué le corps électoral conformément à l'article 73 de la Constitution. En revanche, elle a prévu la prestation de serment du président nouvellement élu au 20 décembre alors que le mandat du président sortant expire le 6 décembre.
Le Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC) rappelle que, conformément à l'article 74, le Président de la République élu devra entrer en fonction dans les dix jours qui suivront la proclamation des résultats définitifs de l’élection présidentielle. Or, le fait de prévoir la prestation de serment au 20 décembre laisse supposer que les résultats seraient programmés entre le 5 décembre et le 10 décembre : c'est-à-dire soit 1 jour avant l'expiration du mandat du président sortant, soit 4 jours après l'expiration dudit mandat.
De ce fait, la direction du RDPC constate le non-respect des dispositifs constitutionnels, lequel aura pour conséquence la vacance de la présidence de la République entre la fin du mandat du président sortant, c'est-à-dire le 6 décembre, et la prestation de serment du président nouvellement élu, à savoir le 20 décembre. La direction du RDPC attire donc l'attention de la classe politique congolaise et de l'opinion internationale sur le risque d'une crise post-électorale dramatique en République Démocratique du Congo à cause de multiples zones d'ombre – allusion au financement des élections, à la révision de la loi électorale, à l'enrôlement des électeurs, à la privation du droit de vote aux Congolais de l'étranger... – dans le processus électoral en cours.
La Direction du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC)
Fait à Paris, le 2 mai 2011
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